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Au moment où l’Afrique en général, et le Ghana, en particulier, s’apprêtent à célébrer le centenaire de la naissance d’un des grands hommes politiques de l’Afrique contemporaine, je voudrais, en réponse à mon fils, examiner ces questions : quelle réception peut-on faire aujourd’hui du panafricanisme ? Que sont devenus les grands idéologues de ce mouvement ? L’Afrique a-t-elle encore une chance de rayonner un jour ? Chacun peut continuer la liste des questions. Comme chacun sait, du moins, je suppose, Kwame Nkrumah est né le 21 septembre 1909 et est incontestablement une des figures centrales du panafricanisme. Pendant que j’étais en train de parcourir un journal, mon fils me demande après avoir lu le mot « panafricanisme » : « Qu’est-ce que le panafricanisme ? » Ce terme échappe à toute définition évidente, je veux dire claire, nette et précise. Lors du 7ème congrès de ce mouvement panafricain réuni à Kampala, en Ouganda en 1994, les congressistes n’ont pu livrer une définition univoque. « Deux tendances [se sont affrontées] : celle inspirée de Kwame Nkrumah et des luttes de libération anti-impérialistes, l’autre, plus modérée, prônant une relation ‘’amicale’’ avec l’Occident ». Pour ma part, ne laissant place à aucune ambiguïté je choisirai naturellement la première, non sans relativiser l’importance accordée à l’anti- impérialisme. L’Afrique ne souffre plus du colonialisme mais de ses propres fils. (...) Le panafricanisme de Nkrumah et ses amis est « mort » et notre Afrique contemporaine continue de le tuer. Pour mieux te faire comprendre ce que je veux te dire, je voudrais que tu suives avec moi 3 idées fortes qui vont peut-être te convaincre ou te dégoûter, peu importe. -------------------------------------------------------------------------------------------------- CRELAF (Cercle de Reflexion des Etudiants en Littératures Africaines), Département de Littératures Africaines, Université Omar Bongo, Gabon
L’analyse qui suit a pour objet la notion du double chez Alain Mabanckou. Cette notion est étudiée telle qu’elle se donne à lire dans Mémoire de porc-épic, roman paru en 2006 aux éditions du Seuil. Ce qui nous intéresse ici c’est le rapport possible existant entre double, parole et ponctuation. Présenté ainsi, nous cherchons à comprendre cette particularité du texte de Mabanckou qui est une longue phrase sans ponctuation, sinon n’étant ponctuée que par des virgules.
Répertoire des archives : sous-série 2 G ; rapports périodiques ; première tranche ; 1895 - 1940
(2008)
Dès 1980, on assiste à des publications qui séduisent par l'esthétique du verbe, le charme surréaliste de la description des unités de temps, de lieux, de personnages, d'intérêts et une certaine charge évocatrice de l'histoire et de la philosophie des peuples du Gabon. C'est le début d'un certain éveil de la conscience littéraire.
Sans qu'il soit besoin de faire la ronde des romans de la dernière période, force est de constater qu'aucun auteur ne prend le risque d'aller au-devant de ce qu'ils semblent tous considérer comme des «sujets de danger», de ces sujets qui touchent à la politique et à la vie de leurs acteurs. La problématique des romans gabonais se construit alors sur la base du consensus de la peur. Écrire sur les politiques crée une névrose dont aucun écrivain ne voudrait payer les frais. À noter pour conclure que le silence du romancier gabonais pourrait bien sourdre du « prince », lui-même écrivain et capable comme tel d'influencer le monde de l'écriture. Dire le politique dans le roman pourrait porter à contredire les publications dithyrambiques qui font l'apologie de ce que les poètes souhaitent voir se concrétiser en vain. Alors, qui prendra le risque de faire le démenti?
Dans les langues bantoues du Gabon, tons lexicaux flottants et tons intonatifs permettent d’expliquer trois phénomènes tonals que nous avons voulu passer en revue dans cet article. Dorénavant, il est donné de croire, avec l’élargissement du domaine d’observation des tons intonatifs aux groupes B10, B20 et B30, qu’un certain nombre de problèmes tonals considérés hier encore comme insolubles ou relevant de types ou de cas tonals, trouvent des solutions ou des analyses satisfaisantes. Déjà, la découverte des tons intonatifs en myènènkomi (B11e) et en tsogo (B31) permet aujourd’hui de proposer une description pour le moins correcte de la tonalité de ces deux langues.