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La culture hip-hop hors des États-Unis est un exemple typique de phénomène glocal: répandue à l'échelle mondiale, elle se manifeste de manière locale dans chaque rap écrit ou prononcé dans la langue maternelle d'un·e auteur·e. D'un point de vue global, la culture hip-hop consiste en une multitude de cultures hip-hop locales distinctes. Hors des États-Unis, berceau et point de départ de cette culture, l'on parle alors d'une situation de recontextualisation. Dans ce contexte, le présent article se concentre sur le rappeur belgradois Juice et son évolution: celle-ci part de l'adaptation de la culture hip-hop états-unienne, dont les thèmes et la musique s'orientent fortement au modèle original, pour intégrer ensuite le Južni Vetar, à savoir de folk oriental, genre musical assez mal vu pendant la période yougoslave. Le rappeur se sert d'un concept qui, en Post-Yougoslavie, se voit diamétralement opposé au hip-hop. Cette approche inclusive vis-à-vis du folk se fonde sur une pratique performative essentielle au hip-hop, la 'realness'. Le local ne peut être 'real represented' qu'à travers l'inclusion du (turbo-) folk. Le procédé utilisé par Juice a d'une part lancé un nouveau courant de rap post-yougoslave et, d'autre part, fait avancer son processus de recontextualisation.
Von 1945 bis etwa 1960 entwickelte sich in Jugoslawien eine extrem dynamische mediale Landschaft, die dem politisch -ideologischen Kurs zwischen Ost und West entsprach. So wurden in schneller Abfolge mehrere Konzepte eines 'dritten Weges', später sogar einer 'dritten Welt', entworfen, um das Land sowohl vom Osten als auch vom Westen abzugrenzen und in seiner Eigenständigkeit zu behaupten. Innerhalb dieser 15 Jahre folgte Jugoslawien zuerst der sowjetischen Doktrin des sozialistischen Realismus ehe es sich nach dem Vorbild des russischen Konstruktivismus als eine Quasi- oder Neo-Avantgarde des Marxismus entwarf und sich schließlich zu einem Neo-Primitivismus bekannte, der Geschichte und Folklore des Landes am besten zu entsprechen schien. Dabei wurden unterschiedliche künstlerische Konzepte synkretistisch ins Erscheinungsbild des 'neuen' Jugoslawiens integriert und ihm angepasst.