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Diyalog 2017/2
(2017)
Die vorliegende Ausgabe sticht mit Beiträgen aus den komparatistischen, imagologischen, sprach-, erziehungs- und translationswissenschaftlichen Fachbereichen der Germanistik hervor. Literaturwissenschaftlich sind die beiden ersten Beiträge, die sich mit dem Thema Döblin befassen ("Zum Geschlecht der Macht im Kolonialismus: Weiblichkeit, Männlichkeit und Asymmetrie in Alfred Döblins Amazonas-Roman" und Eine Untersuchung zur Erzählstruktur in der Erzählung "Die Ermordung einer Butterblume" von Alfred Döblin). Imagologisch geht es um die Untersuchung der Mädchenfigur aus der Perspektive der soziologischen Genderforschung („Alman Genç Kız Edebiyatı Bağlamında Genç Kız İmgesinin Toplumsal Cinsiyet Araştırmaları ile Analizi. Geleneksel Der Trotzkopf Romanından Modern Lady Punk'a Romanına Değişim Süreci”) und die "Bemerkungen zu Heiner Müllers Gedicht 'Fernsehen'", während sprachwissenschaftlich das Problem der Werbesprache diskutiert wird. Der Fachbereich "Erziehungswissenschaft" wird von drei BeiträgerInnen vertreten: Es geht hier einerseits um "Konzeption, Durchführung und Evaluation einer Ausspracheschulung für türkische DaF-Lehramtsstudierende des ersten Studienjahres" und andererseits um die Evaluation des Lehrbuchs "Schritt für Schritt Deutsch". Der dritte Beitrag thematisiert das "Exzerpieren in Deutsch als Fremdsprache im Lehramtsstudiengang in der Türkei". Translationswissenschaftlich werden "die Relevanz paratextueller Elemente beim Übersetzungsprozess" und "Übersetzungsstrategien der Kinderliteratur" diskutiert. Die Übersetzung der Kurzgeschichte "Das Brot" von Wolfgang Borchert bildet das Thema des dritten Beitrags aus diesem Fachbereich. Zwei Rezensionen ("Çeviri Atölyesi / Çeviride Tuzaklar" und "Wirksamkeit und Nachhaltigkeit vorintegrativer Spracharbeit") und Berichte über die internationale Tagungen "Beziehungskrisen: Deutsch-türkische Verhältnisse in Literatur und Film" in Izmir und über zwei internationale Symposien in Sivas (V. Uluslararası Batı Kültürü ve Edebiyatları Araştırmaları Sempozyumu) und in Amasya (Uluslararası Savaş ve Kültür Sempozyumu) runden die Ausgabe 2017/2 ab.
Le présent volume s'ouvre sur l'article programmatique d'Yvette Sánchez (Saint-Gall), qui se penche ici sur le faux entendu comme forgerie ou tromperie, tel que l’ont pratiqué à tour de rôle Cervantès, Borges et Max Aub en rappelant les liens étroits que le faux entretient avec la notion de fictionalisation. Si la traduction fait depuis plusieurs années l'objet d'une attention accrue de la part des littéraires, Martine Hennard Dutheil de la Rochère (Lausanne) montre dans sa contribution que la poétique traductive d'Angela Carter accorde une place particulièrement riche aux fautes de traduction dans son travail de réécriture des contes de fées de Perrault. Dans une perspective similaire, Angela Daiana Langone (Cagliari) montre que l'émergence du théâtre arabe moderne est jalonnée non seulement de fautes de traduction, mais également d’autres malentendus lorsqu'il s'agit d’adapter les exemples occidentaux, en l'occurrence Molière, à un contexte culturel pour lequel le théâtre est synonyme non seulement de modernité, mais aussi d'émancipation ; un fait que la contribution d'Oliver Kohns (Luxembourg) qui porte sur les enjeux de la modernisation dans la Turquie d'Orhan Pamuk vient illustrer à propos de son célèbre roman Le Musée de l'innocence, qui entretient lui aussi une relation marquée par des malentendus productifs avec la littérature occidentale. Que le contresens n'est pas seulement un moteur de la création, mais aussi un indicateur des aléas auxquels est soumis le savoir dès que l'écriture de création s'en saisit fait l'objet de la contribution de Sophie Jaussi (Fribourg), consacrée à l'écrivain contemporain Philippe Forest. Les malentendus sont en effet susceptibles de devenir les instruments de l'expression d'une résistance à toute forme d'hégémonie, que ce soit de la langue ou du pouvoir : telle est la thèse que défend Vidya Ravi Allemann (Fribourg) à partir d’une lecture croisée de deux nouvellistes postcoloniales, à savoir Nadine Gordimer et Anita Desai. Karl-Werner Modler (Baden) montre dans sa contribution que ce sont souvent des détails d'apparence anodine, comme la pantoufle de verre de la Cendrillon de Perrault qui se mue sous la plume de Balzac en une pantoufle de vair, qui permettent d'observer le travail d'une logique de substitution qui marque le régime de la littérarité. Dans l'article de Dimitri Tokarev (Saint Pétersbourg), ce sont les contacts culturels entre Russes et Français dans les années 1930, en l'occurrence le travail du Studio franco-russe, qui témoignent de la productivité des malentendus lorsqu'il s'agit de réfléchir ensemble sur des notions apparemment aussi universelles que celles d'humanisme ou d'intellectualisme. Le jeu avec des étymologies souvent fantaisistes et parfois même fausses est au centre de la contribution que Stefanie Heine (Zurich) consacre au poète américain Charles Olson et à sa production de projective verse qui est censée capter une langue en action qui crée de nouvelles significations. Que l'erreur peut même constituer un aspect essentiel de toute forme d’apprentissage, dans la mesure où il s'agit de transformer l'erreur en une occasion, pour l'enseignant, d'entrer dans la pensée de l'élève, est la thèse que défend Thomas Vercruysse (Genève) dans son article consacré au kairos en contexte pédagogique. Enfin, le dossier consacré à l'erreur productive se ferme avec la contribution de Sandro Zanetti (Zurich), qui évoque à partir de quelques exemples de Walter Benjamin et de Josef Guggenmos la créativité intrinsèque de l'acte d'entendre, puis de lire, depuis l'enfance jusqu'à l'âge adulte. Dans une seconde section, plus courte, le présent numéro de Colloquium Helveticum accueille, éditées par Sophie Jaussi, des contributions choisies des journées du programme doctoral suisse en littérature générale et comparée, qui ont eu lieu en novembre 2015. Ces contributions, présentées plus en détail en tête de la seconde section, sont dues à Valérie Hantzsche, Lukas Gloor, Joëlle Légeret et Tea Jankovic. La rubrique "Varia" accueille quant à elle un essai de Monika Kasper, consacré à l'un des derniers poèmes de Celan, EINKANTER, qui donne forme à la rencontre entre la peinture de Rembrandt et la poésie de Celan. Enfin, le Colloquium Helveticum accueille Thomas Hunkeler désormais une section consacrée à de nouvelles parutions d'intérêt comparatiste. Cette dernière section, qui est appelée à se développer ces prochaines années, est dirigée par Joëlle Légeret.