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Cet article fait l'inventaire des travaux récents sur les langues du Gabon. Il prend en compte les publications ou les monographies qui sont parues depuis les années 84-85. Cette bibliographie constitue ainsi une mise à jour de la contribution de Hombert et Mortier (1984), qui recense de son côté toutes les références bibliographiques qui ont été publiées avant cette même période.
L’histoire du peuplement demeure au Burkina Faso un sujet de préoccupation pour les historiens. Les mouvements migratoires et la mise en place des différents groupes ethniques restent très peu précis même pour les populations les mieux connues (Moose, Peul, Gulmanceba). Les limites des données historiques conduisent à l’utilisation de légendes pour expliquer les origines des formations sociales. La légende de la princesse Yennega fonde l’histoire des Moose; celle de Diaba Lompo, l’ancêtre eponyme descendu du ciel avec son cheval à Lompotangou constitue la base des dynasties du pays gulmance selon encore la légende. La séparation entre les Sana et leurs cousins Bisana serait intervenue pour une tête de chien. L’histoire du peuplement des populations à organisation lignagère comme le groupe dagara est encore plus difficile à établir. Il faut en effet, collecter les données sur les mouvements migratoires de chaque lignage pour espérer cerner les origines des familles respectives.
Les ferrières sont par définition les amas des déchets de la réduction du fer. De par son origine elles constituent des lithosols qui ont beaucoup évolué dans l’espace et dans le temps. A notre connaissance très peu d’études se sont penchées sur cette végétation qui couvre actuellement les sites de réduction du fer. L’inventaire floristique de plusieurs sites en zone soudanienne montre la fréquence de certaines espèces sur les ferrières. L’étude de la chorologie de toutes les espèces confondues ligneuses et herbacées, montrent que la plupart sont constituées par des espèces zoochores et quelques espèces anémochores. Elles sont disséminées principalement par les animaux d’élevage, par les oiseaux. Cette communication synthétise les données des différentes prospections et les premiers résultats de nos observations et analyses. Elle a deux objectifs : de montrer l’importance des activités anthropiques dans la formation du paysage végétal d’une part, et d’autre part de mettre en évidence le processus de colonisation des sols nus et des ferrières en zone soudanienne.
La présente esquisse vise à montrer l'importance des frontières et des conflits chez les Dagara et leurs voisins du Burkina Faso précolonial. En partant des écrits disponibles et de nos propres enquêtes dans le sud-ouest burkinabè, elle en est arrivée à dégager deux périodes historiques bien distinctes. La première, allant de la fin du XVIIIème siècle à la seconde moitié du XIXè siècle en gros, fut dominée par le dynamisme du front pionnier. L'appropriation de l'espace y engendrait quelques heurts interethniques, voire intra-ethniques, fussentils latents ou ouverts. La deuxième période identifiée, elle, s'étend de la seconde moitié du siècle dernier à la conquête française du sud-ouest burkinabè en 1897-1898. Les Dagara, à l'instar des autres ethnies du sud-ouest sont directement ou indirectement confrontés à des conquérants islamisés parmi lesquels les Zaberma, les troupes samoriennes, et surtout Moctar Karantao de Wahabou. Ce nouveau contexte géopolitique différemment accueilli par les ethnies en place aurait été à l'origine d'une guerre dite de sept ans durant laquelle on note des alliances et pactes interethniques. L'analyse des tactiques et stratégies de ces regroupements ponctuels en temps de crises permet de mieux cerner le comportement des Dagara et des ethnies circonvoisines face à la conquête coloniale.
Depuis l’indépendance du Burkina Faso et une nouvelle fois après la révolution, plusieurs ébauches pour réformer les lois nationales sur la terre ont échoué (pour passer du droit foncier coutumier à une tenure individuelle et codifiée). Même dans les environs de la boucle du Mouhoun, notre zone d’étude, comme dans d’autres régions rurales du Burkina Faso, des réformes n’ont pu prendre pied. Face à l’échec des tentatives de gestion étatique du foncier, une meilleure compréhension des systèmes fonciers coutumiers est nécessaire. A l’aide d’exemples historiques et des conflits fonciers récents tirés de l’histoire du peuplement régional, la logique et les mécanismes de régulation politiques et sociaux de distribution des terres sont documentés et analysés dans cet article.
Dans la géographie linguistique et culturelle de l’Afrique de l’Ouest le monde mandé est situé dans la partie Ouest du continent avec son point capital au cours supérieur du Niger. Au Burkina Faso, les groupes mandés ne sont qu’une petite minorité. Vu de tous ces deux coté, le Mandé au Burkina Faso semble donc être un sujet marginal: avec le Burkina se trouvant au bord du monde mandé et avec les groupes mandés étant une minorité dans les sociétés burkinabé. Donc, pourquoi est-ce que nous avons quand même posé les groupes mandés du Burkina Faso au milieu d’un projet pluridisciplinaire et pourquoi est-ce que nous tendons à présenter ici nos élaborations sur ces groupes?
Interdépendance du potentiel d'exploitation et la structure d'habitat dans la région de l'Atakora
(2000)
Le département de l’Atakora est une région très contrastée et jusqu’à présent très peu explorée. Son élément le plus saillant est la Chaîne de l’Atakora, une des rares élévations montagneuses de cette partie de l’Afrique occidentale. Le haut-plateau de l’Atakora est caractérisé par une densité de la population relativement basse, comparée au reste de la région, et une végétation variée, qui est jusqu’à présent extrêmement mal connu. Il contraste fortement avec son piémont à l’ouest de la chaîne qui est très densément peuplé et exploité de manière intensive. Notre recherche a été consacrée à la question de savoir si ce sont des facteurs dépendant du géopotentiel ou plutôt des données socio-économiques qui sont responsables pour la disparité actuelle de ce paysage. Partant de l’hypothèse que non seulement les conditions socio-économiques mais aussi les conditions naturelles sont beaucoup plus favorables dans le piémont que sur le plateau, nous avons - par une approche interdisciplinaire - effectué une analyse et une évaluation de ces facteurs. Des méthodes de la télédétection, de la pédologie, de la botanique et de la géographie agraire ont été employées.
L'Afrique noire telle que l'occident la percoit (XVème - XVIIIème siècles) entre mythes et réalités
(2000)
L'Occident médiéval a élaboré, dans sa curiosité pour le monde environnant, des images diverses sur l'Afrique Noire et ses habitants. Celles-ci reposent sur un savoir essentiellement livresque. Car, jusqu'au milieu du XVè s., à cause des multiples obstacles naturels (Sahara, Océan Atlantique), politiques et culturels (Islam...), les contacts réels entre les deux continents sont demeurés inexistants. Ces images ont aussi, pendant longtemps, été particulièrement marquées, non seulement par la confusion et la contamination entre l'Inde et l'Éthiopie, par les échos flous d'un Soudan regorgeant d'or mais aussi par le rêve caché d'abondance, de richesse et de puissance d'un Occident atteint de plein fouet par une crise généralisée.
L’inventaire floristique du Burkina Faso est loin d’être clos. Les récentes investigations floristiques ont permis de recenser un grand nombre d’espèces qui n’avaient jamais été mentionnées sur la liste floristique nationale. Une partie de ces espèces sont d’ailleurs guinéocongolaises. Cet inventaire a concerné les aires classées et protégées situées dans le secteur Sudsoudanien. Les richesses floristiques se retrouvent concentrées dans ces aires classées et protégées car ce sont des formations qui jouissent d’une relative bonne gestion par rapport aux autres aires non protégées qui ont été fortement dégradées par l’homme. L’objectif de cette communication est de donner les informations issues de ces différentes investigations sur l’état de connaissance de la diversité végétale du Burkina Faso avec un accent particulier sur le mode de gestion et les utilisations de quelques espèces de la zone sud soudanienne.