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Dans les langues bantoues du Gabon, tons lexicaux flottants et tons intonatifs permettent d’expliquer trois phénomènes tonals que nous avons voulu passer en revue dans cet article. Dorénavant, il est donné de croire, avec l’élargissement du domaine d’observation des tons intonatifs aux groupes B10, B20 et B30, qu’un certain nombre de problèmes tonals considérés hier encore comme insolubles ou relevant de types ou de cas tonals, trouvent des solutions ou des analyses satisfaisantes. Déjà, la découverte des tons intonatifs en myènènkomi (B11e) et en tsogo (B31) permet aujourd’hui de proposer une description pour le moins correcte de la tonalité de ces deux langues.
Ce texte s’est voulu une brève présentation des tons phonologiques qu’on rencontre dans les langues bantoues parlées au Gabon. L’élément nouveau ici par rapport à ce que l’on sait de l'analyse de la tonalité des langues bantoues en général, c’est la prise en compte de l'intonation dans l'explication de certaines modifications tonales du niveau lexical dont les tons lexicaux (fixes ou flottants) ne peuvent pas rendre compte.
La présente étude est parvenue à identifier une vingtaine de bantouismes dans le LG et moins d'une dizaine de candidats à bantouismes (six au total), grâce aux cognats et aux candidats à cognats vili que nous avons pu établir. Ce faisant, elle a falsifié le point de vue dominant dans la littérature d'une origine restreinte à trois langues (le kikongo, le kimbundu et l'umbundu) de tous les bantouismes et candidats à bantouismes latino-américains connus à ce jour. La suite du travail est déjà en vue qui consiste à étendre aux autres langues bantoues du Gabon des zones A et B la recherche des mots apparentés aux termes du LG, ce qui assurément ne pourra que rallonger la liste des bantouismes présents dans le LG.
Dès 1980, on assiste à des publications qui séduisent par l'esthétique du verbe, le charme surréaliste de la description des unités de temps, de lieux, de personnages, d'intérêts et une certaine charge évocatrice de l'histoire et de la philosophie des peuples du Gabon. C'est le début d'un certain éveil de la conscience littéraire.
Sans qu'il soit besoin de faire la ronde des romans de la dernière période, force est de constater qu'aucun auteur ne prend le risque d'aller au-devant de ce qu'ils semblent tous considérer comme des «sujets de danger», de ces sujets qui touchent à la politique et à la vie de leurs acteurs. La problématique des romans gabonais se construit alors sur la base du consensus de la peur. Écrire sur les politiques crée une névrose dont aucun écrivain ne voudrait payer les frais. À noter pour conclure que le silence du romancier gabonais pourrait bien sourdre du « prince », lui-même écrivain et capable comme tel d'influencer le monde de l'écriture. Dire le politique dans le roman pourrait porter à contredire les publications dithyrambiques qui font l'apologie de ce que les poètes souhaitent voir se concrétiser en vain. Alors, qui prendra le risque de faire le démenti?