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Réussite scolaire, Faillite Sociale : Généalogie mentale de la crise de l'Afrique Noire Francophone
(2010)
Two volumes of school textbooks have notably led to self repulsion and attraction by the other peculiar to the black African elite. These are the collection put together by the missionary brothers Macaire and Grill: Mamadou et Bineta authored by Andre Davesne alone or in collaboration with J. Gouin. To have an understanding of the kind of scholar produced by the foreign school in the colonies a century after, it is worthwhile retracing the itinerary, followed through readings by generation of pupils, to know the sources that fed their imagination. Out of tune with the universe of their birth, unable to efficiently concretize school teaching, but having certainly perceived that education and education alone is the new pedigree of distinction, school pupils have had to simulate the appropriation of fetishist models of knowledge without necessarily assimilating the spirit of the new civilization and much less taking the challenge to preserve self integrity redeemed through a complaisant dependence that spares from taking any action by fear of doing wrong or being called to order by the overbearing world. If not, how can one explain, in spite of the material and symbolic crises, that the elite since independence have not initiated a discursive strategy for another effective school system? Now, with aspiration or repugnance to discontinuity, the intentions are to rid Africa of the unhealthy residual French complexes in order to engage on the path of double acknowledgement and difference. This seems the most likely to restore trust amongst the peoples and to assure the endorsement of men worthy of being called such.
This paper deals with the possessive constructions — either connective or relative — in Mbochi (C25), a Bantu language spoken in Congo-Brazzaville. In Mbochi, as in most languages of the same group (C20), the underlying /CV-/ form of nominal prefixes never surfaces as such but is targeted by two main processes: consonantal dissimilation and vowel elision. Both processes are in complementary distribution and the alternations triggered by them may explain the surface forms of both connective and relative constructions. In order to provide the necessary background for the study of Mbochi relative clauses, the three subject markers of Mbochi are introduced and the main verbal suffixes are also discussed. Thereafter, a detailed presentation and analysis of the relative constructions is given. Finally, we discuss the prosody of these constructions, showing that relative clauses in Mbochi have no particular tonal markers and we propose a model involving superimposed boundary tones to account for their intonation.
Le cas Thyssen a déjà fait couler beaucoup d’encre et cette biographie n’est pas la première sur l’un des membres de cette famille ou sur l’entreprise. Il s’agit ici d’August Thyssen, le fondateur de l’immense Konzern qui, juste avant sa mort (1926), devient les Vereinigte Stahlwerke, le plus grand groupe sidérurgique allemand, représentant alors environ la moitié de la production d’acier. L’ouvrage présenté ici est issu d’une thèse de doctorat soutenue en 2006 à l’université de Bochum; il est basé sur un ensemble riche et large de sources d’entreprises, de sources publiques et de presse, parmi lesquels une importante correspondance privée jusque-là en grande partie inexploitée. Dans une longue introduction, l’auteur se positionne par rapport à plusieurs champs de recherche en cours, tels que les recherches sur les élites sociales et économiques, l’histoire industrielle et celle des entreprises, ainsi que l’histoire régionale. Cette biographie se présente aussi comme une histoire sociale, avec plusieurs perspectives: d’une part, Fritz Thyssen est présenté dans son groupe social d’appartenance, d’autre part sont évoquées les conditions matérielles et institutionnelles de la société allemande au cours du XIX e siècle, et comment l’interaction sociale y évolue. ...
We henceforth would open our eyes, as obscene dancers of moving kidneys, as songs burning with sexual aches, alarm bells in the stomach of emptiness, today constitute our revolution. For Ada Bessomo, Obili, a residential area in Yaounde, capital of Cameroon, is the epitome of bitterness itself. How does one, in such a context, reconcile self esteem, a recollection of better days and love for a country that flexes its muscles against your breath, almost as if to test your patience, to suffocate its very future?
Introduction
(2010)
La présente anthologie est née d’une discussion qui a été soulevée en 2008/2009 au Centre Allemand d’Histoire de l’Art à Paris. Le Centre établit son programme de bourses, ainsi que celui des conférences et colloques qui ont lieu parallèlement, en fonction d’un thème annuel. Mené par Danièle Cohn et moi-même, le projet de cette année visait à étudier les rapports entre histoire de l’art et histoire de la philosophie, tout en interrogeant, autant d’un point de vue historique que de celui de la pratique contemporaine, les lignes de démarcations ainsi que les synergies qui s’opèrent entre ces deux champs disciplinaires. Lors des « ateliers de lecture » dirigés par la coordinatrice scientifique du thème annuel, Tania Vladova, les étudiants boursiers, francophones et germanophones issus des deux disciplines, ont procédé à la lecture et à l’interprétation de textes qui ont trait à cette thématique centrale. Ils ont ainsi pu élaborer les bases d’une discussion commune, la richesse des expériences qu’ils ont faites dans ce cercle de lecture ayant stimulé la réflexion. C’est ainsi qu’a germé l’idée d’une publication rassemblant des essais écrits durant une phase de discussions décisive et respectivement traduits dans « l’autre langue ». Ces essais revêtent une importance majeure au vu de la problématique traitée, d’autant que celle-ci a durablement marqué la recherche scientifique allemande, aussi bien que la recherche française. ...
L’esthétique a grandi dans les bras maternels de la philosophie. Mais la philosophie a toujours le droit de se porter vers l’esthétique sans perdre pour autant de son essence : le philosophe se tournant de tous les côtés pour trouver la signification et le fondement de ce qui est donné n’a pas besoin de détourner son regard des faits esthétiques. S’il veut appréhender en toute rigueur conceptuelle ce qui est et se manifeste en tant que beau, laid, sublime, etc., il doit pouvoir rapporter des constats empiriques (comme par exemple le caractère satisfaisant de certains couples de couleurs) à un concept plus général (par exemple celui d’harmonie), et rapporter ce dernier à son tour à une attitude intellectuelle plus large (disons, celle de la pure contemplation gratuite). C’est par cette réduction progressive aux principes les plus généraux que peuvent apparaître les relations [Zusammenhang] qu’entretiennent entre elles les connaissances singulières, ces dernières pouvant souvent prendre alors un nouveau sens. Grâce à cette méthode, on peut en particulier espérer saisir dans leur dernier fondement le caractère différent des grandes formes de culture que sont la religion, la science et l’art. Si des forces particulières sont à l’œuvre dans chacun de ces trois grands domaines, si des attitudes intellectuelles différentes constituent le préalable à ces formes de culture, il est sans doute aussi possible de définir la fonction rationnelle à travers laquelle l’esprit humain construit le champ de valeur esthétique. Si l’on pose que, dans le plaisir et la création artistiques, le donné est circonscrit et mis en forme par la fonction intellectuelle de la pure contemplation, non seulement l’attitude esthétique s’avère distincte des attitudes religieuse et scientifique mais, en outre, le trait fondamental qui traverse toute la vie esthétique se voit ainsi qualifié. ...
Depuis sa naissance, notre science est restée fidèle dans son évolution à une idée, celle qui veut que la jouissance et la création esthétiques, la beauté et l’art soient indissociables. L’objet de cette science peut présenter des formes diverses, mais il est homogène. L’art est considéré comme la représentation du beau réalisée à partir d’un état esthétique et perçue à travers une attitude comparable ; la science de ces deux états psychiques ainsi que du beau, avec ses modifications, et de l’art avec ses genres, le tout constituant une entité unique, porte un seul nom, celui d’esthétique. ...
Le cadre du programme interdisciplinaire de recherche défini par Max Horkheimer dans les années 1930 doit beaucoup à Erich Fromm, qui a introduit la psychologie sociale dans la Théorie critique de la société. Or, une décennie plus tard, Fromm est la cible privilégiée des attaques et sa théorie apparaît désormais comme incompatible avec les positions défendues par Horkheimer et Adorno. Partant de ces tensions qui ont marqué l’histoire de l’École de Francfort, le présent article vise à éclaircir le déplacement qu’elles traduisent sur le plan épistémologique. Si Horkheimer et Fromm partagent des prémisses communes, le premier, dans son travail avec Adorno, se rapproche de manière croissante de la doctrine freudienne alors que le second s’en éloigne. Nous voudrions montrer que l’accord entre Fromm et Horkheimer fut surtout négatif puisqu’il portait sur la critique de Freud : les divergences entre les deux penseurs apparaissent clairement, dès lors qu’on pose en profondeur la question de l’usage de la psychanalyse pour analyser l’un des problèmes centraux de la théorie de la société, l’antagonisme entre individu et société.
La musique et le rêve
(2010)
Adorno, in his posthumous work Beethoven. Philosophy of music, grasps the deep relationship between music and dream: “we are in music, as well as we are in dream”. Music is the coming of a non-intentional truth, that is never caught by images and words. In the same way, dream follows the logic of a non-giudicatory synthesis and is incompatible with the category of dialectical totality: in dream, truth announces her-self as it fades out. According to Adorno, the dimension of opening typical to dream and music collides with the pretension of philosophical discourse that aims at the total revelation.