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En passant par Francfort, sa ville natale, le 23 août 1797, Goethe fait la découverte d'"environ deux cents gravures satiriques françaises" comme il l'écrit le lendemain à Schiller. Il s'agit de gravures faites il y a deux ou trois ans à Paris, la dernière au mois de mars 1797. [...] De toute façon Goethe choisit 55 de ces gravures, les "schématise" (ibid.), comme il dit lui-même, et en donne une brève description. Résultat: le manuscrit "Recension einer Anzahl französischer satyrischer Kupferstiche" que son secrétaire du nom de Geist recopie sous la dictée de son maître.
(De)connexions identitaires hadjeray : Les enjeux des technologies de la communication au Tchad
(2013)
The recent history of Africa is characterised by the 'revolution' in information and communication technologies (ICT), specifically in the sector of mobile telephony, which reconsiders the challenges pertaining to identity in African societies. In this book, we follow the manifestation of such dynamic forces in the Hadjeray society in Guera, Tchad, a society that has suffered a history of political violence, mobility and failures. The study shows the role of the Chadian government in the implementation of ICT and explains how government logics have amplified. Through the analysis of the changes in the economic and social spheres, occurring due to mobile telephony, we discover the identity issues that are also informed by the feeling of fear, which is part of the Chadian history of violence. However, the ways in which the Hadjeray adopt this new technology also leave them with a means to escape the logic of violence and disruption. It is mostly a dynamic force that occurs amongst the youth who, by making use of mobile networks, discover another mode of identification, between the ethnic group and the more global identity, and find through it a political voice.
Le livre, issu d’un colloque tenu en 2010 dans l’enceinte de l’Historisches Kolleg, relève de la gageure. Il entend déporter l’accent de la première décennie du concile de Bâle, celle de son apogée, vers la seconde, quand l’assemblée perd peu à peu le soutien des princes et voit fondre ses rangs jusqu’à son autodissolution finale. La difficulté ne tient pas seulement au peu d’intérêt qu’inspire de prime abord cet échec annoncé. Elle réside aussi dans les lacunes de la documentation: passé 1443, s’interrompent à la fois les protocoles du concile et la chronique de Jean de Ségovie, qui fournissaient jusquelà un indispensable fil conducteur. Il vaut pourtant la peine d’étudier »Bâle après Bâle« autrement que sous les couleurs fanées d’un lent et irrésistible déclin. Même affaibli, le concile a continué à peser sur le jeu politique et sur les débats du temps, ce qui a contraint la papauté de Nicolas V à des accommodements. Aussi bien sa dispersion en 1449 ne sonnetelle pas le glas du conciliarisme, puisque celuici demeura vivace jusqu’à Vatican I. On ne peut que féliciter Heribert Müller d’avoir voulu ainsi, comme il s’en explique dans l’introduction, prendre toute la mesure d’un concile unique dans l’histoire par sa durée. ...
Le dernier livre du professeur Heribert Müller s’inscrit dans l’ample projet encyclopédique que le spécialiste de Bismarck Lothar Gall mène depuis 1988 et dont les 100 volumes retracent l’histoire de l’espace politique allemand, du Moyen Âge au XXe siècle. La crise ecclésiastique de la fin du Moyen Âge est étudiée dans une perspective à la fois synthétique et scientifique. Dans l’"Enzyklopädie deutscher Geschichte" (EDG), fidèle à la collection "Oldenbourg Grundriss der Geschichte", l’analyse se déploie en trois temps. À la synthèse chronologique de faits historiques (p. 1–58), succède le commentaire historiographique des principaux travaux de recherche (p. 59–123); enfin, la bibliographie thématique rassemble les sources éditées et les principaux ouvrages cités (p. 125–152). Le cheminement du lecteur dans l’ouvrage est facilité par des rubriques marginales et un triple index (p. 153–163). Que chacune des trois parties suive, à quelques nuances près, le même plan permet de faire une lecture transversale du livre. L’auteur paraît y inciter, qui émaille la synthèse historique de quelques remarques historiographiques. Dans le paysage éditorial français, la collection "Nouvelle Clio", publiée aux Presses universitaires de France depuis 1966, suit la même orientation synthétique et scientifique, qui s’avère précieuse pour les étudiants comme pour les spécialistes. Mais à la différence des manuels français, les volumes de l’"EDG" forment, grâce au travail d’édition et au soin apporté à la mise en page, de véritables essais
Quand un professeur atteint l’âge de la retraite, il est de coutume de lui offrir un volume en son honneur. Le cas le plus fréquent est un volume d’hommages, de ses collègues et anciens étudiants. Plus rarement, c’est un recueil des articles rédigés par luimême qui est proposé. On peut débattre de la meilleure solution, mais la seconde a l’avantage d’offrir au souscripteur ou à l’acheteur un ensemble d’études publiées dans des revues ou des actes de colloque divers, et c’est celle qui a été choisie par les étudiants de Heribert Müller, à l’occasion de ses soixantecinq ans, le 16 mars 2011. ...
Cet ouvrage issu de la thèse de doctorat de Michaela Stark se présente avant tout comme un outil utile pour qui s’intéresse à l’iconographie des dieux et particulièrement des enfances divines. En se limitant aux périodes archaïque et classique, l’auteure a ainsi établi un riche corpus de près de deux cents cinquante-cinq représentations iconographiques de mythes grecs dans lesquels des dieux et des héros sont figurés en enfants. Publié entre la conclusion et la bibliographie sous la forme de notices détaillées, ce catalogue constitue presque un tiers de l’ouvrage avec près d’une centaine de pages et présente toute l’ampleur du travail fourni par Michaela Stark. Chaque représentation étudiée y est décrite de manière précise et accompagnée d’une bibliographie conséquente. Même si l’on peut s’étonner que l’auteure n’ait pas intégré à son étude l’iconographie d’Érichthonios ou de Persée enfant en choisissant de se limiter pour les enfances héroïques à Achille et Héraclès, ce catalogue offre néanmoins au lecteur un panorama relativement complet des représentations d’enfances mythologiques. Le reste de l’ouvrage divisé en quatre chapitres propose une étude typologique et analytique du corpus ainsi réuni. ...
Arachnides N°66 (2013)
(2013)
Arachnides N°67 (2013)
(2013)
Arachnides N°68 (2013)
(2013)
Arachnides N°69 (2013)
(2013)
Armour Sucré
(2013)
Nerisha Yanee Dewoo writes in this book of poetry, her love for her people, love in its entire glory, Mauritian love...
It is important to question some recurrent commonplaces about the (post)colonial order and the preservation of the environment if one wants to reconcile ecocriticism and postcolonial theories. For instance, were pre-colonial societies devoid of ecological awareness? Is the environmental commitment of the developed world a kind of repentance for the damages that its material comfort has caused to the environment? Are the underprivileged people of the third world so concerned with their daily survival that they become unable to advocate for the protection of the environment? Can we conclude, given the conflicting views of the industrialized countries and their post-colonial counterparts on ecology, that issues of human development and those of the conservation of the environment are incompatible? These are some of the questions that the essays in Aspects ?cocritiques de l?imaginaire africain attempt to answer, with reference to African literature.
The Struggle for Meaning is a landmark publication by one of African philosophy's leading figures, Paulin J. Hountondji, best known for his critique of ethnophilosophy in the late 1960s and early 1970s. In this volume, he responds with autobiographical and philosophical reflection to the dialogue and controversy he has provoked. He discusses the ideas, rooted in the work of such thinkers as Husserl and Hountondji's former teachers Derrida, Althusser, and Ricoeur, that helped shape his critique. Applying his philosophical ideas to the critical issues of democracy, culture, and development in Africa today, he addresses three crucial topics: the nexus between scientific extraversion and economic dependence; the nature of endogenous traditions of thought and their relationship with modern science; and the implications - for political pluralism and democracy - of the emergence of 'philosophies of subject' in Africa. While the book's immediate concern is with Africa, the densely theoretical nature of its analyses, and its bearing on current postmodern theories of the 'other', will make this timely and elegant translation of great interest to many disciplines, especially ethnic, gender, and multicultural studies.
En 1989, la première compilation de la bryoflore des Vosges et des zone limitrophes paru avec la collaboration de D. Lamy, G. Philippi, V. Rastetter, R. Schumacker et J. Werner (FRAHM 1989). Pour la première fois elle contenait une présentation de la bryoflore d'une partie de la France avec des cartes de distribution en réseau. Cette première vue d´ensemble fut complétée par RASTETTER (1990), WERNER (1990) et FRAHM (1991), traveaux incluant d´autres espèces nouvelles pour les Vosges. 5 ans plus tard FRAHM (1994) ajoutait de nombreuses informations sur la bryoflore et surtout indiquait 16 espèces nouvelles pour la région.
Les Vosges appartiennent, du point de vue bryologique, aux régions de l’Europe moyenne les plus riches et les plus intéressantes en espèces. Malheureusement, il manquait pour les présenter une flore synthétique. En 1989, l’auteur avait publié à son compte une première édition en 100 exemplaires d’une Bryoflore des Vosges dans laquelle, pour la première fois, toute la littérature bryologique avait été exploitée et enrichie par ses données personnelles. Celle-ci avait été complétée par un carroyage qui donnait ainsi un aperçu de la connaissance bryologique de cette région. Treize ans plus tard, une deuxième édition de ce travail fut publiée dans la revue « Limprichtia ». Les deux éditions furent traduites en français parce qu’il était important qu’une flore régionale portant sur une partie du territoire de la France soit publiée dans la langue de ce pays. Le texte de la première édition avait été traduit par une collaboratrice de l’auteur et fut revue par René Schumacker. Les compléments apportés au texte de la deuxième édition ont été traduits par Michael Häussler , René Schumacker en ayant à nouveau revu la traduction. Francis Bick a revu le texte et a traduit les nouvelles adjonctions apportées à la Bryoflore des Vosges à l’occasion de cette troisième édition.
Le fait de savoir si le Saint-Empire romain germanique constituait un État est, en soi, une question peu stimulante, la réponse dépendant qui plus est des représentations fondamentales que l’on se fait de l’État. La recherche allemande, obsédée par le modèle de l’État national souverain, s’est accordée à penser pendant près d’un siècle et demi et en dépit de toutes les ruptures institutionnelles que l’Empire ne formait pas un État. En référence à cette tradition, l’introduction du concept d’« Empire-État complémentaire » (« komplementärer Reichs-Staat ») a mis en émoi une partie de la communauté des historiens modernistes germanophones, tandis qu’une autre part accueillait avec sérénité ou bienveillance ce nouveau modèle interprétatif. On pourrait ce faisant et en s’appuyant sur l’historicité de la formation de « l’État » procéder à l’analyse de l’Empire à partir de divers modèles. Mais une telle approche n’est pas sans conséquences sur l’appréciation de l’histoire allemande dans son ensemble. Définir l’Empire comme État et nation bouscule sensiblement le « grand récit » traditionnel : l’écart par rapport à une voie réputée normale de l’histoire européenne a jusqu’à présent conféré au passé allemand une signification pourvue d’une finalité tantôt légitimante tantôt déstructurante, mais toujours facteur d’intégration politique. Le concept d’Empire-État complémentaire ébranle l’idée de la singularité de l’histoire allemande moderne* sur un point capital, car il facilite la comparaison avec d’autres pays et oblige à considérer l’Allemagne comme partie prenante de l’Europe des États modernes. La notion d’Empire-État complémentaire ne peut dès lors servir ni de point de départ d’une « voie allemande particulière », ni d’archétype ou de modèle supra-étatique et supranational, ou d’équivalent fonctionnel de l’Europe contemporaine. ...