SFB 268
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- 1996 (34) (entfernen)
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Institut
- SFB 268 (34)
In the culture of the Pero, Longuda and Tula People in the south-eastern part of Bauchi State, north-eastern Nigeria, terraces are found as traditional means to improve the environmental condition and to secure the survival of the people. To classify those terraces according to their form and function, the techniques and customs of their building and the traditional structures of their development they have to be compared in the context of their own culture. The paper gives a few examples showing that the importance of terraces for the historic and religious concepts of the Pero, Longuda and Tula People is expressed through a tight network of oral traditions, social and religious customs and structures of belief and explanation, which, once they were woven together, eventually build what a malam from Tula called a glue of inheritance, identity, integrity, continuity and security.
The paper presents a short introduction to the environmental factors, e.g. climate, geology, relief forms and soils of the study area in the southern parts of the Gongola Basin. The study area covers the high mountain range of the Tangale-Waja Uplands and the adjacent pediplain, following in the north. It is asked if the natural factors enforced former inhabitants of the area to develop special land use techniques like field terracing to ensure the essential crop production under insufficient geoecological conditions.
The paper takes recourse to oral tradition and linguistics to ascertain the assertion that the presentday Kanuri and Kanembu speech forms emerged from the same parent language. In determining the parent language, the descriptions of the various components (i.e. clans and ethnic groups) of Kanuri and Kanembu are given as a first basis and the relation of each dialect of Kanuri and Kanembu to the other (i.e. dialect contiguity) is demonstrated as a second basis. Taking into consideration the sociolinguistic background of both Kanuri and Kanembu, the brief history of their divergence, the strong contention of the Borno Ulama and the dialect contiguity of the data presented, the paper concludes that Kanuri and Kanembu are initially one and the same language with ancient classical Kanembu being the parent language.
La culture Dagara entre la colonisation et le christianisme: quelle "authenticité" aujourd’hui?
(1996)
Au nombre de 500.000 environ les Dagara du Burkina Faso occupent une région relativement importante du sud-ouest du pays. Cette région se trouve encadrée entre le 9°48 et légèrement au-dessus de 11°14 de latitude nord et entre le 2°40 et le 3°12 de longitude ouest. La convention du 14 juin 1898 entre la France et la Grande-Bretagne les a séparés de leurs frères du Nord Ghana (ancienne Gold Coast) d'où ils ont émigré par vagues successives. Ces deux puissances "aux systèmes coloniaux sensiblement différents" ont fait irruption dans la culture et la philosophie de ce peuple de telle sorte qu'il n'est plus tellement possible de lire de façon linéaire et homogène leur histoire; on en vient alors à parler de Dagara du Burkina et de Dagara du Ghana. Et si l'on peut admettre toujours aujourd'hui que la partie ghanéenne de ce peuple conserve relativement encore "l'essentiel d'une certaine authenticité culturelle", l'on doit reconnaître que la partie burkinabé par contre a vu ce fonds culturel s'ébranler et se perturber si profondément que la question "quelle authenticité aujourd'hui?" revêt tout d'un désarroi. Parler d'authenticité d'aujourd'hui suppose une authenticité d'hier. Quelle était-elle et pourquoi et comment a-t-elle été si ébranlée?
Our paper deals with the problems of migration, culture and language in the wider Benue-Gongola basin. Here are mainly concerned the West-Chadic speaking groups Kwami, Kupto, Kushi and Piya as well as the Jukun who speak a language belonging to the Benue-Congo family. We try to point out the possible reasons for their historical migrations and in particular the consequences of ethnic expansion of the Jukun in the middle Benue region. History shows that contacts of ethnic groups - being peaceful or by force - had always led to mutual influences and changes in culture and language, which finally resulted in cultural fusion of various aspects. Our study, based mainly on oral traditions as well as on linguistic comparisons, focusses especially on the history of the above mentioned Chadic groups, who are considered - according to our hypothesis - to have come in close contact with the Jukun. Subsequently the warlike expansion of the Jukun caused a strong turmoil which led to the scattering of the various ethnic units.
Les débuts de l’exploitation du fer de gisement sont encore mal connus en Afrique en général et au Burkina Faso en particulier. Pourtant, pendant la colonisation française, plusieurs auteurs ont dit leur émerveillement en découvrant l’industrie métallurgique de certains peuples des pays du Burkina Faso, celle des Moose, Bwaba et Sénoufo par exemple. Selon ces auteurs, les peuples ci-dessus ont développé des technologies qui leur assuraient une bonne production de fer métal. Pour en savoir plus, nous conduisons depuis 1983 un programme sur la métallurgie du fer au Burkina Faso. L’accent a été particulièrement mis sur les aspects relatifs à la métallurgie lourde du fer. C’est pourquoi l’étude des anciennes mines présente pour nous un intérêt très spécial. Notre propos ici est de rapporter rapidement certaines informations rassemblées concernant le site et la situation des mines, les modes d’extraction, les types de minerai et les questions relatives à l’appropriation et aux conditions d’exploitation de ces mines.
Le système de la parenté, qui est en général la base de l’ordre social, peut être remplacé par un ordre alternatif, c'est-à-dire par un ordre du voisinage (ou bien par l’ordre spatial). Dans le cas du lignage Dambure, c’est la proximité et la distance entre les concessions qui déterminent les obligations mutuelles: On construit de nouveaux concessions toujours très proches les unes des autres et on a aussi construit une place centrale appartenant aux quatre concessions les plus anciennes. En plus, les deux formes peuvent se renforcer mutuellement et de cette manière supporter les prétentions sur le rôle dominant du lignage principal. Le contrôle social pratiqué par le chef d’un lignage maximal peut être exercé de façon plus effective dans un groupe de voisins directs. A la base de ces connaissances, l’analyse de l’ordre de l’espace peut aider à décrire la réalité sociale.
L'homme vivant de la cueillette existe toujours au Burkina Faso. Les espèces que nous allons exposer par la suite ne font pas l'objet d'une culture. La plupart certes sont des espèces protégées lors des défrichements. Elles caractérisent souvent les différents faciès de savane rencontrés à travers le pays. Certaines ont des usages généralisés en temps normal, d'autres le sont en temps de disette ou de soudure. Ces espèces ligneuses sont à usages culinaires par leurs feuilles, leurs graines et leurs exsudats. Leur composition chimique montre un certain équilibre énergétique à la consommation et permet de comprendre la santé de nos paysans malgré ce qu'on laisse entendre sur la pauvreté et la sous-alimentation. Dans le cadre de nos travaux pour une meilleure connaissance des espèces tant sur le plan taxonomique, biologique qu'ethnobotanique, nous avons mené depuis cinq ans une enquête sur les différentes utilisations des espèces ligneuses. Le présent travail concerne particulièrement les espèces ligneuses dont certains organes sont utilisés dans alimentation humaine. Nous nous sommes limités à ne parler que d'une vingtaine d'espèces.
Les sites découverts dans la région d'Absouya constituent les témoins d'un peuplement préhistorique et protohistorique. La majorité est composée de sites de production du fer auxquels s'ajoutent des sites d'habitation et un atelier de taille d'outils lithiques. L'association sur certains sites de vestiges de natures et apparemment d'époques différentes pose le problème de leur appartenance culturelle et de leur position chronologique. Le seul repère actuel est l'épopée «Wubrienne» datée du XVe siècle. Il est probable que certains sites soient antérieurs à cette époque et d'autres postérieurs à cette date. Des fouilles systématiques accompagnées de datations isotopiques permettront de mieux cerner l'évolution de l'environnement géographique, végétal et de situer les sites sur le plan chronologique.
Le sujet principal des recherches interdisciplinaire G3 est la comparaison des stratégies d’exploitation du sol de deux différentes ethnies, dans un environnement identique ou presque identique. La province de Boulgou au sud-est du Burkina Faso semble être qualifiée pour ce type de recherches. Ici deux représentants des deux groupes linguistiques et culturels les plus importants - les groupes des Gur et Mande - sont directement avoisinants. Il s’agit des Mosi et des Bisa.