Berichte des Sonderforschungsbereichs 268
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14, 497
Depuis l’indépendance du Burkina Faso et une nouvelle fois après la révolution, plusieurs ébauches pour réformer les lois nationales sur la terre ont échoué (pour passer du droit foncier coutumier à une tenure individuelle et codifiée). Même dans les environs de la boucle du Mouhoun, notre zone d’étude, comme dans d’autres régions rurales du Burkina Faso, des réformes n’ont pu prendre pied. Face à l’échec des tentatives de gestion étatique du foncier, une meilleure compréhension des systèmes fonciers coutumiers est nécessaire. A l’aide d’exemples historiques et des conflits fonciers récents tirés de l’histoire du peuplement régional, la logique et les mécanismes de régulation politiques et sociaux de distribution des terres sont documentés et analysés dans cet article.
14, 379
La langue mandingue est un vaste continuum linguistique recouvrant une zone de l'Afrique Occidentale qui s’étend de l’embouchure de la Gambie à l’Ouest à la frontière occidentale du Ghana à l’Est. Si actuellement on dispose de nombreux travaux sur le bambara, le dioula et le mandinka qui ont permis de mieux connaître le mandingue, il n’en est pas de même en ce qui concerne cette autre variété du mandingue: le marka du Burkina Faso pour lequel des études linguistiques sont pour l’instant rarissimes. L’essentiel des travaux qui lui sont consacrés sont présentés dans la bibliographie. Notre objectif ici est de mettre en évidence quelques traits spécifiques au marka par rapport à d’autres dialectes mandingues sur le plan phonique, tonologique et grammatical. Sur le plan grammatical nous présenterons quelques faits qui rapprochent le marka et le mandinkan de Gambie. Mais avant d’y arriver nous allons procéder à une présentation du marka.
14, 307
Dans les sociétés peules, des migrations de toutes dimensions jouent traditionnellement un rôle très important. Elles sont le résultat d’un processus complexe de prise de décision. Notre contribution vise à fournir des informations sur les motifs qui influencent ces décisions, et à partir de quels concepts ces motifs sont générés. Un élément central dans ce processus est l’environnement. S’il y a quelque peu un environnement ou une culture peule homogène, il n’y a cependant pas de conception peule de l’environnement. Leur conception est modifiée lors de chaque intégration des Peuls dans un nouvel environnement. Migrer signifie se rendre dans un nouvel environnement, où les concepts existants doivent par conséquent être adaptés aux nouvelles conditions. Par la suite, nous allons montrer à l’exemple des Peuls agropastoraux de différents milieux naturels et sociaux du Burkina Faso, Bénin et Nigeria dans quelle mesure les connaissances de l’environnement peuvent influencer les décisions migratoires. A l’exemple de la végétation, on examinera à travers quels concepts cet environnement, plus précisément l’environnement physique, est classifié et évalué. Finalement il sera présenté comment les migrations influencent les concepts environnementaux et comment ceux-là se reflètent dans la langue.
14, 223
Pendants les années 1997 et 1998, un groupe des chercheurs de SFB 268 a effectué, dans la région de l’Atakora, des recherches botaniques, ethnologiques et géographiques concernant l’histoire du peuplement. Les travaux étaient concentrés sur la partie ouest de la région, c’est-à-dire le triangle Boukombé, Natitingou, Toucountouna. En résultat, il est possible aujourd’hui de faire une chronologie relative à l’histoire du peuplement dans cette région. En contraire, il manque toujours une chronologie absolue, pour cela il faut encore des recherches approfondies. Pourtant nous allons proposer, dans le cours de cette contribution, des hypothèses montrant le cadre, dans lequel une périodisation peut être possible.
14, 377
Dans la géographie linguistique et culturelle de l’Afrique de l’Ouest le monde mandé est situé dans la partie Ouest du continent avec son point capital au cours supérieur du Niger. Au Burkina Faso, les groupes mandés ne sont qu’une petite minorité. Vu de tous ces deux coté, le Mandé au Burkina Faso semble donc être un sujet marginal: avec le Burkina se trouvant au bord du monde mandé et avec les groupes mandés étant une minorité dans les sociétés burkinabé. Donc, pourquoi est-ce que nous avons quand même posé les groupes mandés du Burkina Faso au milieu d’un projet pluridisciplinaire et pourquoi est-ce que nous tendons à présenter ici nos élaborations sur ces groupes?
14, 395
Les Bisa et les Samo, séparés d’une distance de 300 kms (distance en ligne droite), ne sont pas seulement liés par leur appartenance au monde mandingue, plus une forte parenté de leurs langues, mais aussi par des ressemblances de leurs structures politiques. Tous les deux ethnies appartiennent ni aux groupes étatiques, ni aux groupes segmentaires, mais elles font partie d’un groupe intermédiaire: elles ont, comme caractéristique, une chefferie traditionnelle avec des tendances à une hiérarchisation et à une existence de cantons précoloniaux. En plus, ces deux groupes ont en commun qu’il y a des variations du système politique dans la région qu’ils habitent. Dans la première partie de cet article il est envisagé de faire une esquisse des systèmes politiques dites « traditionnels » des Bisa et des Samo sous l’égard des influences externes: précoloniales, surtout par les Mosi et des Marka, coloniales et postcoloniales. La deuxième partie sera consacrée aux processus actuels et aux perspectives d’avenir: les deux régions sont, présentement, concernées par des immigrations et interventions massives, causées par des actions d’Etat. Ces développements qui peuvent être observés dans la région samo depuis 30 ans, sont, dans la région bisa, seulement à leur début. Cela nous permet de faire une analyse pour la région samo au Sourou et une tentative à donner une perspective pour la région des Bisa.
14, 405
En général, les recherches sur l’histoire du peuplement en Afrique occidentale sont basées sur des traditions orales et les différents archives. Mais les recherches archéobotaniques montrent que la végétation peut également fournir des informations précieuses. Se servir de la végétation actuelle pour mieux comprendre l’histoire du peuplement d’une région est une nouvelle approche non-narrative. Le sujet de cette présentation sont les populations d'arbres utiles sur des terrains soit actuellement, soit récemment exploités: les parcs agraires ou agroforestiers.
14, 353
Les fouilles archéologiques de Gandefabou effectuées courant Novembre - Décembre 1996 constituent une grande première expérience du Laboratoire d’Archéologie de l’Université de Ouagadougou dans le Sahel burkinabè. Elles ont été exécutées grâce à une subvention financière de l’Ambassade Royale des Pays-Bas à Ouagadougou et au soutien logistique du Programme Sahel Burkinabè - Pays-Bas (PSB/PB) basé à Gorom-Gorom, capitale de la province de l’Oudalan. Ces travaux au double objectif scientifique et touristique s’insèrent dans une politique locale de développement économique avec le maintien in situ et la protection de certains vestiges pour en faire un musée de site.
14, 273
Les ferrières sont par définition les amas des déchets de la réduction du fer. De par son origine elles constituent des lithosols qui ont beaucoup évolué dans l’espace et dans le temps. A notre connaissance très peu d’études se sont penchées sur cette végétation qui couvre actuellement les sites de réduction du fer. L’inventaire floristique de plusieurs sites en zone soudanienne montre la fréquence de certaines espèces sur les ferrières. L’étude de la chorologie de toutes les espèces confondues ligneuses et herbacées, montrent que la plupart sont constituées par des espèces zoochores et quelques espèces anémochores. Elles sont disséminées principalement par les animaux d’élevage, par les oiseaux. Cette communication synthétise les données des différentes prospections et les premiers résultats de nos observations et analyses. Elle a deux objectifs : de montrer l’importance des activités anthropiques dans la formation du paysage végétal d’une part, et d’autre part de mettre en évidence le processus de colonisation des sols nus et des ferrières en zone soudanienne.
14, 385
Cette communication s’est voulu un essai d’analyse toponymique pas forcément destinée à des linguistes. Elle indique tout de même la nécessité de recourir à la linguistique dans le cas où plusieurs versions étiologiques sont soumises à propos d’un toponyme donné. Que le résultat de l’analyse linguistique aboutisse au caractère plausible ou non plausible de l’étiologie, ce volet est complété par le recours à d’autres domaines de connaissances. C’est cette association qui permet de parler d’analyse toponymique. Même si les résultats obtenus ne sont pas forcément définitifs, ils permettent au moins d’éviter des choix arbitraires. Dans le cas de sia par example, la voie est ouverte vers une autre direction où il faudra refaire une autre analyse complète.