Berichte des Sonderforschungsbereichs 268
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07, 149
Depuis plus de deux décennies, l'autosuffisance alimentaire demeure un objectif à atteindre au Burkina Faso, alors que la régression cumulative du développement s'accentue et provoque une détérioration des conditions de vie des populations, détérioration étroitement liée à la dégradation du milieu naturel et aux difficultés économiques. Sur le Plateau central où la situation est très critique, les agriculteurs sont en proie à une crise foncière qui se traduit par des difficultés d'accès à la terre, résultant de la pression démographique et aggravée par un processus d'extensification des surfaces cultivées sous l'effet de la sécheresse. En plus de la pénurie des terres, le raccourcissement de la durée des jachères ou leur abandon, la réduction des parcours et des ressources pastorales disponibles, la saturation foncière et l'inadaptation des systèmes de production agricole entraînent une dégradation des sols et la destruction du couvert végétal, provoquant une insécurité foncière dûe à une utilisation concurrentielle de l'espace, et l'apparition de conflits sociaux. Cette situation est à la base de l'exode rural des jeunes. Diverses mesures sont appliquées, soit par l'État à travers ses structures techniques, soit par les ONG et les projets de développement rural pour inverser la dynamique de destruction en impliquant intensivement les populations pour les aménagements anti-érosifs, les techniques de production de fumier et de compost, l'agroforesterie, les migrations organisées en direction des vallées et des plaines aménagées, en prenant en compte les pratiques traditionnelles.
01, 033
Le Burkina Faso connaît une urbanisation relativement modérée. En effet, selon le recensement de décembre 1985, le taux d'urbanisation s'élevait à 13,6% et cela en tenant compte des seize centres secondaires de plus de 10.000 habitants. En se basant sur les 119 localités de plus de 5.000 habitants, ce taux dépasse à peine 27%. Or des pays tels que la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Sénégal présentaient au même moment des taux de 45 à 50%. Cependant la taille et le nombre des centres urbains ne cessent de croître. Mais jusqu'à présent, le pays ne compte que deux principales villes: Ouagadougou et Bobo Dioulasso avec respectivement 441.514 et 228.668 habitants soit 70% environ de la population urbaine nationale. Les estimations de 1992 donnent à Ouagadougou 842.000 habitants et environ 400.000 à Bobo-Dioulasso. Ouagadougou, la capitale est sans doute le pôle le plus développé avec une armature urbaine assez complète, des activités et des fonctions diversifiées. Le développement urbain est ici plus perceptible qu'ailleurs, il en est autant des problèmes: équipements insuffisants et inadaptés, marginalisation des populations démunies, destruction du patrimoine naturel, forte croissance démographique. Les problèmes environnementaux sont multiples et se manifestent différemment avec plus ou moins d'acuité. C'est cet aspect précis que nous allons analyser.
01, 117
Le phénomène du cuirassement reste une "curiosité" et une énigme pour le pays de la zone intertropicale. A cause de ses caractéristiques lithologiques et structurales assez particulières de ses roches (roches riches en éléments ferromagnésiens), le Burkina Faso est une véritable zone de prédilection des cuirasses. Malgré l'effort des chercheurs pour élucider le phénomène du cuirassement, force est de reconnaître que de nos jours, certains points d'ombre subsistent toujours; ce qui invite à une analyse plus poussée ... Loin de négliger les problèmes liés à la reconstitution de la génèse de la cuirasse, nous proposons ici une analyse assez originale des cuirasses sur la base des connaissances déjà acquises et de nos multiples observations sur le terrain burkinabé.
07, 057
L’Afrique, de par la diversité de ses écosystèmes, de la richesse de ses ressources et de par la confrontation de deux conceptions d’aménagement, l’une africaine l’autre externe, offre à la télédétection satellitaire l’un des meilleurs champs d’application. Cependant, une conscience claire des besoins spécifiques en informations par rapport aux objectifs à atteindre manque. Ceci est dû à l’insuffisance d’une politique de développement cohérent, dont la dimension spatiale n’est rien d’autre que l’aménagement du territoire. Tel est le sens de ce travail qui offre deux études de cas: Compiéna dans le département de Pama, province du Gourma et Leo dans le département de Léo province de la Sissili. L’exploitation des données satellitaires concernant les zones d’étude Compiéna et de Léo s’est faite en l’absence ou insuffisance de certaines données de base nécessaires. Cependant, elle complète ces dernières ou pallie en partie à ces défauts, permettant ainsi une bonne connaissance de la réalité spatiale du terrain. Ceci a conduit à l’objectif recherché, consistant à évaluer les besoins en informations pour l’aménagement de Compiéna et de Léo.
07, 017
Notre communication porte sur le thème suivant: "Anthropisation du couvert végétal dans la province de Namentenga et ses conséquences socioéconomiques: cas de la région de Tougouri, en zone subsahélienne" (centre-nord du Burkina Faso). A travers cette étude de cas, nous voulons attirer l'attention sur les problèmes environnementaux du Burkina Faso. En effet, les déficits pluviométriques cumulés, depuis quelques décennies, sont à l'origine de la dégradation des écosystèmes. La surexploitation des terres entraîne également l'épuisement des sols et la diminution des ressources végétales. Un telle situation n'est pas sans conséquence sur les activités socioéconomiques des populations. Le plan de notre communication sera donc comme suit: 1. Présentation du degré-carré de Tougouri, sur le plan physique 2. Dynamique du couvert végétal sous l'action anthropique, et les conséquences socioéconomiques 3. Perspectives d'avenir