La formation de l’État au début de l’époque moderne
Frühneuzeitliche Staatsbildung und politische Kultur : für die Veralltäglichung eines Konzepts
- Que doit nous apporter une histoire culturelle (Kulturgeschichte) du politique ? Elle ne doit pas se laisser réduire à une science sectorielle, découpée sur le modèle du camembert statistique, mais nous ouvrir, au contraire, une perspective vers le global. Ce « global », que l’on peut assimiler de façon assez vague au politique, elle ne doit pas seulement le présenter sous un autre éclairage, mais aussi l’expliquer de façon plus satisfaisante que les approches conventionnelles. Et elle devrait s’aventurer dans les domaines plus « durs » de l’histoire politique et de l’histoire constitutionnelle, c’est-à-dire des processus macro. C’est à un tel processus macro-historique, qui appartient de surcroît aux thèmes classiques de l’histoire politique et de l’histoire constitutionnelle, que je m’intéresserai : à la formation de l’État, plus exactement, à la formation de l’État au niveau provincial, et particulièrement à ce que l’on pourrait appeler l’intégration territoriale, soit l’annexion de territoires nouvellement acquis. Cette intégration territoriale est un processus fondamental dans une histoire marquée par la régression du nombre d’États en Europe à l’époque moderne : des plus de 500 entités politiques indépendantes que comptait l’Europe au début de l’époque moderne, il n’en restait plus que 25 en 19001. Les autres, soit tout de même quelques centaines d’États, ont été « avalés » par les vainqueurs dans cette course à la résorption étatique : tout d’abord prise de possession par mariage, héritage ou conquête, puis intégration dans les structures du système de domination existant. Mais le fonctionnement de cette intégration n’a guère été étudié pour le début de l’époque moderne. A fortiori, la littérature disponible sur ce thème ne propose aucun modèle permettant d’expliquer ces processus à leurs différents niveaux. La responsabilité en revient à un modèle micro-macro classique, que l’on ne peut résoudre, telle est ma thèse, que par une histoire culturelle du politique, plus exactement par l’élargissement de la recherche conventionnelle grâce au concept de culture politique. ...
Author: | Birgit Emich |
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URN: | urn:nbn:de:hebis:30:3-501403 |
URL: | https://journals.openedition.org/trivium/852 |
ISSN: | 1963-1820 |
ISSN: | 0931-5268 |
Parent Title (Multiple languages): | Trivium |
Publisher: | Maison des Sciences de l'Homme |
Place of publication: | Paris |
Translator: | Françoise Laroche |
Document Type: | Article |
Language: | French |
Year of Completion: | 2008 |
Date of first Publication: | 2008/10/23 |
Publishing Institution: | Universitätsbibliothek Johann Christian Senckenberg |
Release Date: | 2019/04/25 |
Tag: | Beziehungsgeflecht; Herrschaft; Kirchenstaat; Staat; intégration; pouvoir; réseaux; État; États pontificaux |
Volume: | 2 |
Page Number: | 16 |
First Page: | 1 |
Last Page: | 15 |
Note: | Les contenus des la revue Trivium sont mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International. |
Note: | Unter dem Titel "Frühneuzeitliche Staatsbildung und politische Kultur : für die Veralltäglichung eines Konzepts" zuerst erschienen in: Zeitschrift für historische Forschung, 35.2005, S. 191-205 |
HeBIS-PPN: | 449704130 |
Institutes: | Philosophie und Geschichtswissenschaften / Geschichtswissenschaften |
Dewey Decimal Classification: | 9 Geschichte und Geografie / 94 Geschichte Europas / 940 Geschichte Europas |
Sammlungen: | Universitätspublikationen |
Licence (German): | Creative Commons - Namensnennung-Nicht kommerziell - Keine Bearbeitung 4.0 |