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Le Burkina Faso est situé dans la zone soudano-sahélienne où les cultures sont quelquefois aléatoires; dans ces conditions les plantes ligneuses occupent une place importante dans la vie socio-économique du pays. Pourtant, une sécheresses climatique persistante de ces dernières décennies a entraîné une mortalité massive de ces ligneux surtout dans la zone sahélienne. Cette forte dégradation des ressources naturelles est variable d’une zone géo-graphique à une autre pour des raisons diverses. Si les phénomènes généraux de cette dégradation de la végétation et leurs causes sont souvent décrits par de nombreux auteurs, il existe par contre très peu de connaissances détaillées et spécifiques en fonction des zones géographiques sur la menace qui pèse sur les différentes espèces. Dans l’absence de bases scientifiques fiables sur la végétation du passé pour chacune des régions qui permettrait ainsi d’établir avec précision la liste des espèces disparues, il est donc nécessaire de se baser sur la perception de la population rurale qui se trouve bien placée pour déceler tout changement dans la flore. Dans ce contexte, cette étude menée auprès des gourmantchés, vise surtout à identifier les espèces disparues ou celles en voie de disparition dans les différentes zones écologiques à l’est du Burkina Faso; en outre, elle aborde les raisons évoquées par ces populations pour expliquer cette menace qui pèse sur chacune des espèces. L’enquête a enfin contribué à connaître les solutions envisagées par ces dernières pour anéantir ou réduire la menace.
La présente étude menée sur la végétation ligneuse du parc national d’Arly a pour objectif de caractériser la diversité et la structure des différents groupements végétaux en relation avec les conditions écologiques. 243 relevés phytosociologiques ont été réalisés. Ces relevés font ressortir 109 espèces ligneuses et 10 groupements par la méthode d’analyse DCA. La diversité des groupements végétaux a été caractérisée par le calcul des indices de diversité. Pour chaque groupement ligneux, 10 relevés ont été choisis de manière aléatoire pour des mesures dendrométriques. Les individus dont le diamètre à 1,3 m du sol est supérieur à 5 cm ont été mesurés. La structure des groupements a été décrite à travers la répartition des individus en classe de diamètre, le calcul de la densité et de la surface terrière. La relation entre la diversité et la structure des groupements a été établie sur la base d’analyse de corrélation. Les groupements ligneux distingués sont répartis suivant le gradient topographique. L’analyse de la structure démographique en classe de diamètre montre que les peuplements des différents groupements végétaux sont stables, ce qui traduit leur adaptation aux facteurs écologiques stationnelles telles que le feu et les conditions de sol. Les forêts claires à Tamarindus indica et Combretum paniculatum et les forêts galeries à Vitex chrysocarpa et Garcinia livingstonei sont les formations les plus denses et les groupements ligneux les plus diversifiés. A l’opposé, les savanes arbustives clairsemées à Euphorbia sudanica et Combretum niorense et celles à Acacia sieberiana sont moins denses et constituent les groupements les plus pauvres en espèces. Ainsi, il existe une relation entre la diversité et la structure des groupements des formations ligneuses. Les conditions édaphiques et topographiques occupées par ces groupements expliquent à la fois leur diversité et leur structure. Mots clés: groupements ligneux, relevés, stabilité, sol
L´analyse de dix groupements ligneux et dix espèces dominantes a été faite du nombre de tiges à l’hectare et des classes de diamètre des populations correspondantes. Il ressort que les groupements les plus denses sont ceux à Combretum nigricans Lepr. ex Guill. & Perr., Anogeissus leiocarpus (DC.) Guill. & Perr., Acacia hockii De Wild. et A. dudgeoni Craib. ex Holland, tandis que les moins denses sont ceux à Gardenia ternifolia Schumach. & Thonn., Vitellaria paradoxa C. F. Gaertn. et Piliostigma thonningii (Schumach.) Milne-Redh. La répartition des individus en classes de diamètre a révélé que tous les groupements sont stables, c’est-à-dire capables de se renouveler par la régénération naturelle. Mais la structure des espèces dominantes présente beaucoup d’irrégularités liées à leurs exigences écologiques, aux feux de brousse et aux attaques d’éléphants. Toutefois, la plasticité écologique et la biologie de certaines espèces leur confèrent assez de structures de populations stables. Mots clés: Aires protégées, Burkina Faso, Groupements ligneux, Structure de population
Les résultats de 227 relevés phytosociologiques selon l’approche phytosociologique effectuées au Parc Urbain Bangr-Wéoogo de Braun-Blanquet (1932) montrent que malgré son contexte de forte pression anthropique avec plus d´un million d’habitants aux alentours, cette forêt urbaine conserve encore de nos jours une diversité floristique appréciable avec 327 espèces inventoriées comprenant 117 espèces ligneuses et 210 espèces herbacées. Cette flore qui est répartie dans 11 groupements individualisés grâce aux espèces différentielles, est constituée essentiellement de phanérophytes et de thérophytes. La répartition phytogéographique des espèces montre leur appartenance à plusieurs empires phytogéographiques dominés par les espèces Soudano-Zambeziennes et Pantropicales. La richesse floristique du parc qui contraste avec son environnement, est le résultat d’une politique d’aménagement et de conservation efficace de la biodiversité initiée par l'État et ses partenaires depuis 1936. Mots clés: Flore, conservation, aménagement, spectre biologique, Parc Urbain, Ouagadougou, Burkina Faso, groupements végétaux
The partial faunal reserve of Pama is situated in the province of Kompienga, in the South-East of Burkina Faso, with typical Sudanian savanna vegetation. Adjacent to the Arli National Park and the Pendjari National Park, it is part of the so-called WAP complex, one of the largest wildlife areas in West Africa. Up to now, only little has been known about its flora. The present study aimed at reducing this gap in knowledge, and represents an important tool for conservation and research. The list of species was compiled from the surveys carried out from 2001 to 2004, additional relevé data, and herbarium specimens. We found 450 species, which belong to 244 genera and 73 families. The most species-rich family is Poaceae (83 species), followed by Fabaceae (64), Cyperaceae (24), Rubiaceae (22), Euphor- biaceae (20), Combretaceae (15), Asteraceae (14), Caesalpiniaceae (14), Mimosaceae (12), and Convolvulaceae (11).
The year 1989 represents the starting point of the cooperation between botanists of the Goethe-University in Frankfurt (Germany) and of the University of Ouagadougou (Burkina Faso). Some years later, the University of Abomey-Calavi (Benin) joined the cooperation. This paper gives an overview on joint projects, resulting publications and theses, and on other achievements of this fruitful cooperation, which meanwhile also comprises partners of Ivory Coast, Niger and Senegal.
L’étude s’inscrit dans le cadre de la valorisation des bois sacrés dans un contexte de conservation de la biodiversité, elle a pour objectifs de recenser les différents bois sacrés au nord du Burkina Faso, d’évaluer leur richesse floristique et d’appréhender leurs mécanismes de gestion par les populations locales. Des prospections ont été conduites sur l’ensemble de la zone d’étude en vue de recenser les bois sacrés. Dans chaque localité des enquêtes ont été conduites auprès des populations directement ou indirectement impliquées dans la gestion de ces formations. Des relevés phytosociologiques ont été réalisés dans les différentes formations végétales (bois sacrés et formations adjacentes) suivant la méthode Braun-Blanquet (1932) sur des placeaux de 1000 m2 et de 100 m2 respectivement pour les ligneux et les herbacées, en vue de déterminer les différentes phytocoenoses. 190 bois sacrés ont été recensés dont 35 ont fait l’objet d’inventaires phytosociologiques. 35 formations adjacentes ont également fait l’objet d’inventaires afin de mieux apprécier l’importance des bois sacrés dans la conservation des espèces. Le traitement des données phytosociologiques s’est effectué sur la base de 162 relevés, au moyen du logiciel CAP (Community Analysis Package). Les résultats ont révélé que les systèmes de gestion des ressources naturelles dans les bois sacrés sont basés sur des règles et des principes traditionnels. Ces bois sont pour la plupart des cimetières (50% du total), fétiches (17% du total) et fétiche-cimetières (27% du total). Le traitement des données phytosociologiques a permis de discriminer 11 groupements végétaux dont 05 pour la strate ligneuse et 06 pour la strate herbacée. Les relevés de 7 groupements ont été réalisés dans les bois sacrés et ceux de 4 groupements hors des bois sacrés. L’analyse de la richesse floristique d’ensemble (bois sacrés et environs) des ligneux a révélé la dominance de la famille des Leguminosae-Mimosoideae (16%) et des Combretaceae (12%). La flore herbacée quant à elle est dominée par les Poaceae (24%) et les Leguminosae- Papilionoideae (12%).
Uses and Management Strategies of the Multipurpose Tree Anogeissus leiocarpa in Eastern Burkina Faso
(2011)
Many people in the semi-arid tropics strongly depend on non-timber forest products (NTFPs) for livelihood. Increasing threats on NTFP-providing tree species, due to land-use intensification and over-harvesting, require ecological studies as well as additional information provided by local people. One important NTFP-providing tree in West Africa is Anogeissus leiocarpa. Even though this species is highly used, ethnobotanical studies on A. leiocarpa are scarce and address mainly qualitative aspects. Our study investigates uses, perceptions of the population development, and management strategies of A. leiocarpa among the Gulimanceba people in eastern Burkina Faso. We conducted a quantitative ethnobotanical survey and investigated distribution of traditional ecological knowledge related to the species on a local scale, i.e. difference in knowledge between villages, genders, and generations. Interviews reveal that A. leiocarpa is harvested by local people for 18 different uses and emphasize its high importance for local people. Ethnobotanical knowledge of A. leiocarpa was mostly evenly spread between genders and generations, while it slightly differed between villages. Although local people did not actively protect A. leiocarpa, current local harvesting modes and management resulted in sustainable use. However, ongoing land-use intensifications require adapted management strategies to guarantee the persistence of this important species. Our results provide, in combination with ecological results of our previous study, appropriate management recommendations. Our study emphasizes the importance of ethnobotanical studies on a local scale level in order to develop management strategies that are reliable in the specific area under the specific circumstances.
It is common knowledge that plants have been the world-wide most important source of medicines and that they still play this role in developing countries. However, up to now, complete lists of medicinal and aromatic plants (MAP) exist for comparatively few countries. A review of all lists know to the authors reveals the following results: A total of 20.7 % of the plant species analyzed by either publications or own research are or were used as MAP. However, regarding single countries, the differences are considerably high. Absolutely leading the list are China (36.2 %), Burkina Faso (35.2 %) and the Korean Republic (34.5 %). Also ahead of other countries or regions are the North of Benin (32.8 %) and the entire Pakistan (30.3 %). Still above average rank Great Britain (26.7 %) and Nepal (23.3 %), while the figures for Bul¬garia (21.0 %), Germany (20.2 %) and France (19.4 %) almost represent the average. Jordan (17.3 %), Vietnam (17.1 %), Sri Lanka (16.6 %), India (16.1 %) and Thailand (15.5 %) rank slightly beneath. Clearly below the average are the percentages of MAP for Hungary (12.2 %) and the USA (11.8 %). The average numbers of MAP in the Philippines (9.5 %) and Malaysia (7.7 %) fall far behind. Calculated on a worldwide scale, every fifth plant can be regarded as MAP. This number matches that from Bulgaria, France and Germany. In northern Benin, Burkina Faso, Korea, China and Pakistan, however, every third plant is or was used as MAP, whereas in Hungary and the USA only every eighth plant can be regarded as MAP. This number drops even further for the Philippines ore Malaysia where only every tenth or thirteenth plant can be attributed to medicinal or aromatic use. These differences might be due to various factors. A geographical component of the results is obvious: in most cases geographically close countries show similar percentages. A correlation between the total number of species and the fraction of those used as MAP cannot be confirmed. The countries with percentage of MAP > 30 % in common show that they belong either entirely (Burkina Faso, Benin) or at least in their rural areas to the poorest countries of the world so that it is (was) impossible for the majority of the people to buy "modern" MAP. In those countries the number of traditional healers outnumbers largely the number of modern doctors. Therefore, the tradition of folk medicine was maintained until today. Additionally, China, Korea and partially Pakistan have a very old and well documented tradition of folk medicine. Due to this documentation even in areas where today "modern MAP" are used, the knowledge was not lost. In neighboring countries or regions, which differ with respect to a more arid or a more humid climate, for the arid country (region) more MAPs are reported than for the humid one. The potential reasons for this phenomenon are discussed in the paper. For many countries the percentage given for MAP in literature is too low. But even these low values represent a striking argument for the importance of a world-wide conservation of biodiversity.
Au Burkina Faso les études menées sur la végétation des inselbergs sont fragmentaires et insuffisantes. Il existe très peu de données sur la végétation des inselbergs et aucune étude n'a encore été menée sur cette végétation suivant un gradient climatique. L'objectif de cette étude est de décrire la végétation ligneuse des inselbergs des quatre secteurs phytogéographiques du Burkina Faso suivant un gradient climatique nord-sud. Les données ont été collectées dans des placeaux de 30 m x 30 m, suivant un échantillonnage stratifié et aléatoire. Des indices de diversité, d'équitabilité, de valeur d'importance et de similitude ont été calculés pour la végétation des inselbergs granitiques et gréseux des secteurs phytogéographiques. Un total de 188 relevés a été réalisé. 143 espèces ligneuses ont été recensées et se répartissent inégalement dans les quatre secteurs phytogéographiques. Plus de trois quarts moitié (79%) de ces espèces se retrouve dans le secteur Sud-soudanien, ce qui le rend plus riche floristiquement. Le secteur le moins riche en espèces est le secteur Nord-sahélien avec 37 espèces (26%). La richesse floristique augmente du nord au sud du gradient climatique et met en évidence la variation taxonomique suivant le gradient latitudinal de précipitation. Les 143 espèces ligneuses recensées sur les inselbergs des quatre secteurs phytogéographiques représentent 65 % des espèces ligneuses et 7 % de la flore totale du Burkina Faso. Les facteurs topographie et nature du substrat n'ont pas un effet significatif (p > 0,05) sur la composition floristique des inselbergs. La densité et la surface terrière des peuplements ligneux varient significativement suivant l'altitude (p < 0,05). Le climat, particulièrement le niveau de précipitation, reste le principal facteur qui influe sur la répartition des taxa devant la nature du substrat, la topographie et l’anthropisation. Les peuplements ligneux des inselbergs des secteurs sud-sahélien et ord-soudanien sont les moins denses. Ils subissent plus de pression anthropique par rapport aux peuplements ligneux des secteurs Nord-sahélien et Sud-soudanien. Les inselbergs les plus hauts ont une végétation ligneuse plus dense que les inselbergs les plus bas.