830 Literaturen germanischer Sprachen; Deutsche Literatur
Refine
Year of publication
Document Type
- Article (9)
- Part of a Book (4)
- Book (2)
- Doctoral Thesis (1)
Language
- French (16) (remove)
Has Fulltext
- yes (16) (remove)
Keywords
- Rilke, Rainer Maria (4)
- Johann Wolfgang von Goethe (2)
- Kinder- und Hausmärchen (2)
- Mythologie (2)
- Philosophie (2)
- Auf den Marmorklippen (1)
- Barbar <Motiv> (1)
- Borges, Jorge Luis (1)
- Brief (1)
- Brüder Grimm (1)
Institute
In diesem Beitrag wird das von Patrick Chamoiseau entwickelte Konzept vom "Relationspotential der Sprachen, Literaturen und Kulturen" auf Grimms Märchen angewandt. In erster Linie geht es darum, zu zeigen, wie im Laufe der Ausgaben der Sammlung "Kinder- und Hausmärchen, gesammelt durch die Brüder Grimm" rein deutsche Erzählungen sowie mythologische Reminiszenzen entstanden sind. In zweiter Linie wird die Künstlichkeit dieses Diskurses hervorgehoben. Dazu werden die Märchen von Jacob und Wilhelm Grimm - vor allem das KHM 60 "Die zwei Brüder" - mit den mythologischen Quellen verglichen, aus denen sie vermeintlich stammen sollten.
Wie können musikalische Emotionen durch die literarische Beschreibung einer fiktiven Musik mobilisiert werden? Man kann vermuten, dass ein Text, der eine existierende Musik beschreibt, versucht, auch etwas über die Emotionen, die sie hervorruft, zu sagen. Wenn er jedoch durch seine eigenen verbalen Mittel Musik erfindet, die niemand je hören kann, dann müssen die mit ihr verknüpften Emotionen, als für den Autor essenziell betrachtet werden. Dies ist die Frage, die wir uns hier stellen, basierend auf einem Vergleich zwischen den imaginären Musikstücken von Vinteuil bei Marcel Proust und von Adrian Leverkühn bei Thomas Mann. In beiden Fällen wird die Musik als analoges Modell verwendet, das dem Autor erlaubt, die Emotionen, die sie mit einer besonderen Klarheit verkörpert, auch durch sie anzusprechen. So bietet die Musik in der proustschen Ästhetik, die immer noch von der romantisch musikalischen Metaphysik durchdrungen ist, eine intime Verbindung zum Gedächtnis. In einem völlig anderen Sinne macht die modernistische Ästhetik, die von Thomas Mann in seinem "Doktor Faustus" hervorgehoben wurde, aus der Musik das Mittel mit einer erschreckenden Auflösungskraft. Symbolik oder Diabolik, so oder so betrachtet, die Musik einigt oder löst, repariert oder trennt - aber in beiden Fällen verdichtet sie den Ausdruck von Lebenskräften.
Wie kein anderes Werk haben die "Kinder- und Hausmärchen, gesammelt durch die Brüder Grimm" unsere Vorstellung vom Märchenerzählen geprägt: was die Erzählinstanz als auch den Raum anbelangt, wo eine solche Märchennarration stattfindet. Wie die aktuellen Forschungsergebnisse zeigen, entspricht dieses Bild nicht der Realität, sondern einer fiktiven Konstruktion und kann mit dem vom Maingueneau vorgeschlagenen Konzept der "Szenographie" angegangen werden, einer fiktiven Sprechbühne, die sowohl eine zeitliche ("Chronographie") als auch eine räumliche ("Topographie") Komponente beinhaltet. Der vorliegende Beitrag fokussiert auf die Topographie der Märchen-Sammlung, wie sie von den Grimms im paratextuellen Abschnitt der "Zeugnisse" konzipiert wird, wo die Brüder andere Autoren zitieren. Durch eine vertiefte Analyse wird aufgezeigt, wie sehr die Vorgehensweise der Grimms als Manipulation betrachtet werden kann, um ihre Topographie der Märchennarration zu gestalten.
The barbarian is a construct of the Other which can be distinguished from the "savage" through a certain degree of social organization and from the monstrous through its more realistic-historic outlook. Still, these categories are fuzzy and fantastic fiction – understood in a broad sense – makes new use of the barbarian people motif in a manner which makes the ideological undertones more visible despite an increased freedom from historical references. The " mob" (das Gesindel) getting out of the forests to devastate the civilized order, in 'Auf den Marmorklippen', embodies abjection in its clearest form, a violent return of the dark violent repressed. On the contrary, in the cycle of 'Dune, the Fremens' are 'barbarian' only in the eyes of the corrupt totalitarian elite of the Imperium. Despite their rough way of life, they represent a cultural order much closer to ecological harmony, which constitutes a major theme in Frank Herbert's saga. Borges' perspective, in 'The Story of the Warrior and the Female Prisoner', is not so much ethical/political as it is philosophical : the mutual fascination between the 'civilized' and the 'barbarians' is tantamount to magnetic opposites, border-crossing and meaningful otherness. These three visions of the 'barbarian' can be distinguished not only through their ideological underpinnings, but also through their narrative techniques.
En passant par Francfort, sa ville natale, le 23 août 1797, Goethe fait la découverte d'"environ deux cents gravures satiriques françaises" comme il l'écrit le lendemain à Schiller. Il s'agit de gravures faites il y a deux ou trois ans à Paris, la dernière au mois de mars 1797. [...] De toute façon Goethe choisit 55 de ces gravures, les "schématise" (ibid.), comme il dit lui-même, et en donne une brève description. Résultat: le manuscrit "Recension einer Anzahl französischer satyrischer Kupferstiche" que son secrétaire du nom de Geist recopie sous la dictée de son maître.
Une atmosphère toute de silence et d'éclat, de frisson et de plus haute tension, telle est l'oeuvre de Rainer Maria Rilke. Il n'est pas vain de noter que, dans son expression, elle recourt à une double voix, de préciser le sens d'un écart à l'intérieur d'une oeuvre grande et douloureuse dans sa construction, de montrer la nécessité de ce qui est pour finir mieux qu'un écart ; pour cela, il faut aussi, chemin faisant, embrasser la destinée poétique de Rilke dans sa globalité. Ce qu'il importe alors de considérer, c'est à la fois cette étrangeté et ce paradoxe que sont les poèmes français de Rilke. De temps en temps, à intervalles réguliers, tel ou tel esprit revient sur cette question, tourne autour d'elle, évoquant l'un de ses aspects, parfois plusieurs, sans jamais pouvoir totalement se soustraire à l'énigme qui se déploie dans la modestie d'une apparente récréation. Avec sa rectitude et son sens de la pondération nuancée, Philippe Jaccottet s'est approché mieux que tout autre du foyer de cette question, ce n'en est pas moins resté pour lui comme pour tous une réflexion ouverte et ce n'est pas moi qui mettrai un point final à ce mystère qui ne demande qu'à se prolonger comme tel et doit simplement être aperçu pour briller dans la lumière qui lui est due.
Personne, à ma connaissance, ne s'est encore intéressé aux rapports que Rainer Maria Rilke a entretenus avec la revue 'Commerce' qui, à la fin de 1924, fut la première à publier quelquesuns de ses poèmes français. Les nombreuses études consacrées à cet auteur ne s'étendent pas sur cette question et par conséquent, les données qui figurent dans les lettres et les notes des textes édités n’ont pas encore été présentées dans un ensemble cohérent. Dans cet article, je me propose de mettre en lumière les rapports entre Rilke et 'Commerce' en me basant sur seize lettres inédites de Rilke à Marguerite Caetani, la mécène de la revue, conservées dans des archives privées, à Rome. Ceci me permettra d'ajouter quelques éléments à l'image existante de la vie et de l'oeuvre de Rilke à Paris, qui, quoique minutieusement documentée, ne cesse de s'affiner. Pour cela, il faut d'abord que je réponde à la question de savoir quelle est la stratégie suivie par 'Commerce' dans ses rapports avec les auteurs et leurs contributions.
L’objectif principal de la présente analyse a été de déterminer les similitudes et la concordance idéologiques des poètes Rainer Maria Rilke et René Char. Une comparaison thématique, textuelle et même biographique a alors été possible. En effet, il semble y avoir entre Rainer Maria Rilke et René Char plus de chemins qui secroisent que de voies qui départagent. Le poète de langue allemande et celui de langue française associent une vision du monde et de la poésie profondément analogues. Cecis’explique entre autres pour une très grande partie par le fait que Rilke et Char comptent un même amour et un même intérêt pour des auteurs absolument déterminants. Il a ainsi éte possible de révéler outre Hölderlin et Nietzsche, les noms d’Héraclite, de Baudelaire, de Rimbaud, d’Auguste Rodin, et la liste aurait pu être poursuivie bien au-delà encore… Rilke et Char nourrissent respectivement les mêmes ardeurs pour un art réfléchissant sur lui-même et que l’on peut désormais définir par poésie pensante. L’évocation du philosophe existentialiste Martin Heidegger s’est dans cette perspective doublement imposée, proposant de repenser la poésie notamment rilkéenne sous le signe du Dasein et de l’ontologie du langage, le penseur entretient en parallèle une amitié et un échange spirituels avec René Char. Heidegger voit en la poésie de Char un retour matinal de la présence philosophique et poétique d’Héraclite d’Ephèse. Hölderlin, Rilke et Char rejoignent ainsi le retour de la signification du logos, définitivement moderne. Les oeuvres de Rainer Maria Rilke et de René Char peuvent donc être pensées de la même manière : le Dire profond de leurs poèmes trace un même horizon, il devient site fondamental où le langage de l’être reflète sa propre condition dans sa possibilité de déployer une parole qui témoigne de la relation de l’être avec l’étant. Leurs poèmes offrent ainsi une possibilité méditative au langage, qui désire se découvrir par lui-même, tout en permettant à l’être de retrouver son appartenance originaire au monde alors accueilli dans la dimension de sa parole. La proximité nécessaire au gisement d’une telle parole se trouve ici sans cesse réétablie. La présente étude qui visait ainsi essentiellement à déterminer sous quelle forme et de quelle manière Rainer Maria Rilke et René Char présentent dans leurs oeuvres la source d’un tel dire poétique, expose la nature et les conditions de son jaillissement : les similitudes biographiques des deux poètes sont ici plus qu’évidentes. Rilke et Char partagent effectivement une même approche du monde, leur enfance signifiera origine et puisement d’origine, approche terrienne du verbe et trésor poétique préverbal. L’enfance sera nourriture pour le poème à naître. Mais aussi le péril et la menace auxquels sont exposées la fragilité et la pureté d’une parole qui ne vise jamais à s’établir, sont expérimentés. Les « temps de détresse » hölderliniennes rejoignent ici le « faire sans image »1 de Rilke et « le cycle bas »2 de René Char. Mais le dire poétique est dans son essence un dire multiple et libre, - la parole poétique apporte secours et sens. Le poème naissant, par son combat contre la dépoétisation et le règne d’une parole unidimensionnelle, n’en deviendra que plus déterminé et ciblé encore. Le poème ne réduit pas l’être à la seule fonction d’observer le monde. Le poème chez Rilke et Char va plus loin. Les conditions et la nécessité élucidées et explicités, aussi bien de l’esprit poétique que de l’oeuvre elle-même, nous avons finalement pu nous consacrer à la constellation idéologique et ontologique du verbe poétique, porteur d’un poème par conséquent absolument aérien, libre et profondément réfléchi. Rilke et Char nous proposent alors à travers une même conception de la topologie et de la temporalité du poème, de découvrir un dire matinal, un dire originaire, éternellement vrai par son élan initial que cette parole sait entretenir à la base de son propre gisement et qui lui permet finalement de manifester ce qui demande à apparaître à travers lui. Il a ainsi été possible de démontrer notamment une même philosophie des symboles de la source, du feu et de l’action. L’être poétique se retrouve et se reconnaît dans un chant qui ne l’éloigne jamais de sa source et qui lui permet tout au contraire de s’affirmer à travers lui. Le verbe ne désigne plus le réel, il l’élève à l’espace ouvert de la constellation du poème. Vérité et signification poétique acquièrent une dimension nouvelle. Rainer Maria Rilke et René Char se présentent désormais comme des poètes qui annoncent l’aurore d’un nouvel virement du poétique. À l’image de Friedrich Hölderlin, ils témoignent aujourd’hui de la nuit sacrée que la poésie traverse jusqu’à ce jour encore. Avec Rainer Maria Rilke et René Char, la poésie est sauve. Elle habitera éternellement le site de l’éclosion première du verbe, inscrivant celui-ci dans le cycle matinal de la source,- l’espoir du Dire en poésie semble enfin rétabli.
L’oeuvre poétique de l’écrivain juif de langue allemande Paul Celan (1920-1970) jouit aujourd’hui d’une renommée internationale et d’une considération quasi unanime, qui sont peu habituelles pour un poète contemporain. Rares sont en effet les écrivains dont on est à ce point sûr, dès leur vivant, que leur oeuvre va rester une référence essentielle pour la postérité. Classique « pré-posthume », Paul Celan n’a pas connu le purgatoire littéraire après sa disparition ; presque immédiatement il a été accueilli dans le panthéon de la poésie universelle, où il côtoie des figures telles que Hölderlin, Rilke, Mallarmé, Rimbaud, Shelley, Pessoa. À l’heure actuelle, les articles, livres et colloques qui lui sont consacrés de par le monde entier ne se comptent plus. En même temps, on a pu assister à la création d’un mythe Paul Celan, notion qu’on n’entendra pas dans le sens d’une non-vérité, mais comme la représentation puissante, surdéterminée autant que simplifiée, d’une réalité autrement plus complexe. Comme chaque mythe, celui de Celan comporte plusieurs variantes, pour lesquelles il est néanmoins aisé de trouver un dénominateur commun. Depuis sa mort, Paul Celan a été peu à peu subsumé sous l’image du poète de la Shoah, dans un sens historique, mais aussi philosophique, voire religieux. De la sorte, son oeuvre est aujourd’hui considérée à la fois comme un mémorial pour les six millions de Juifs morts dans les camps nazis, et comme l’entreprise, contre le verdict d’Adorno, de faire renaître des cendres de notre civilisation occidentale la parole poétique et sa vérité. L’investissement passionnel que certains lecteurs de Paul Celan ont pu manifester est à la mesure du rang qui lui a été assigné ; et le conflit des interprétations qui existe au sujet de son oeuvre, reflète dans une large mesure les discussions, controverses et polémiques sur le génocide des Juifs d’Europe et sur la période de la Seconde Guerre mondiale.
Dans un carton des archives saint-simoniennes, qui plus est consacré au "dogme", figure le manuscrit d'un compte rendu de l'essai publié en 1834, à Leipzig, par Moritz Veit, sous le titre ainsi traduit: "Saint-Simon et le saint-simonisme. Alliance générale des peuples et paix èternelle." Bien avant la prétendue révélation faite par Leroux en 1842, c'est là, sauf erreur, la toute premiëre trace en français d'une rumeur accréditée en Allemagne par Carové dès 1831. Quelles que soient l'origine et la destination de ce curieux texte (il y a lieu de le croire traduit de l'allemand ou rédigé par un Allemand de Paris), sa présence atteste que les intéressés n'ignorërent pas les soupçons d'allogénéité suscités en
France et en Allemagne par l'étrangeté de leur doctrine. L'auteur, en effet, s'appuie sur la présentation hégélianisante du saint-simonisme par Veit pour trouver confirmation de sa propre intuition, formée, dit-il, bien antérieurement, que la "clé" de toutes ces bizarreries idéologiques françaises serait "une ressemblance décidée avec la philosophie de Hegel".
Über Hugo einiges. Seine fast unverständliche Neigung zu literar. Aneignungen: Bassompierre in der Zeit, s.Z. eine Schlachtenerzählung in der N. Fr. Pr. (Uhl sagte damals im Schachclub: Ich habe fast wörtlich dasselbe vor kurzem gelesen und weiss nicht mehr wo. Hugo fand es auch merkwürdig, gestand aber nichts zu). Dann s.Z. als ich ihm den Stoff zur Beatrice erzählte: "Das Stück werd ich auch schreiben" (drum machte ich mich so eilig dran). - Vor 10 Jahren schrieb Gustav eine Bauernstückparodie, Hugo steuerte 2 Gstanzln und 1 Satz bei, sprach dann immer von "unserm Stück", fragte einige Mal nach "unserm Honorar" und nahm, als ihm Gustav von dem erhaltnen Feuilletonhonorar zehn Gulden überschickte (ein Drittel) das Geld an. - [...] Es fuhr mir übrigens auch durch den Sinn, dass irgend ein andrer durch die eine Bassompierre Sache beinahe ruinirt gewesen wäre.
Dans cette note de son journal, datee du 12 decembre 1902, Arthur Schnitzler parle de Hofmannsthal comme d'un plagiaire ou d'un faussaire. Mais il ne dit pas quelle aurait ete la source de la "Schlachtenerzählung" (il s'agit de la "Reitergeschichte"). C'est le texte "Erlebnis des Marschalls von Bassompierre", publie dans "Die Zeit" de novembre et decembre 1900, qui avait expose Hofmannsthal a l'incrimination publique de plagiat. Le "Deutsches Volksblatt" (Journal viennois "national allemand", antisemite et antimoderne), sous la plume de Vergani, avait attaque Hofmannsthal, l'accusant d'avoir publie une contrefacon de Goethe.