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Contrairement à sa contrepartie visuelle, qui est ancienne, l’ekphrasis acoustique - la description littéraire d'un son - ne date que de la fin du XVIIIe siècle, moment où l'ekphrasis spécifiquement musicale commence à apparaître comme base pour l'analyse et le jugement esthétique. Son émergence est liée au développement du concept de média. De nombreux cas d'ekphrasis acoustiques dépendent de la possibilité de rendre perceptible le medium par lequel le son, et en particulier le son musical, parvient à l'auditeur. Ces mêmes descriptions ekphrastiques tendent fortement à répéter le processus qu'elles décrivent. Ce qui signifie qu'elles rendent également perceptible le medium par lequel la littérature parvient au lecteur. Ce médium littéraire, cependant, n'est pas l'écriture, du moins pas en premier lieu : il s'agit plutôt d'une condition de résonance que l'écriture partage avec le son qu'elle décrit - une condition à la fois matérielle et émotive. Le mouvement de perception conduisant des phénomènes auditifs et littéraires vers leurs médias permet d'attribuer une signification ontologique à l'esthétique du son et de sa représentation. Deux poèmes issus de mondes culturels différents, de même que leurs mises en musique, serviront à illustrer les dimensions formelles et affectives de ces relations : "Meeresstille", poème de Goethe (1787) et sa mise en musique par Schubert (1815), puis "Far--Far--Away", poème de Tennyson (1893) et sa mise en musique par Ned Rorem (1963).
The emotional power of poetry: neural circuitry, psychophysiology and compositional principles
(2017)
It is a common experience—and well established experimentally—that music can engage us emotionally in a compelling manner. The mechanisms underlying these experiences are receiving increasing scrutiny. However, the extent to which other domains of aesthetic experience can similarly elicit strong emotions is unknown. Using psychophysiology, neuroimaging and behavioral responses, we show that recited poetry can act as a powerful stimulus for eliciting peak emotional responses, including chills and objectively measurable goosebumps that engage the primary reward circuitry. Importantly, while these responses to poetry are largely analogous to those found for music, their neural underpinnings show important differences, specifically with regard to the crucial role of the nucleus accumbens. We also go beyond replicating previous music-related studies by showing that peak aesthetic pleasure can co-occur with physiological markers of negative affect. Finally, the distribution of chills across the trajectory of poems provides insight into compositional principles of poetry.
Der sizilianische Dichter und Romanautor Giuseppe Bonaviri - 1924 in Mineo bei Catania geboren und 2009 in Frosinone nahe Rom verstorben - gründete 1984 den öffentlichen Gedichtpark "Il libro di pietra" (dt. "Das Buch aus Stein") in Arpino, dem Geburtsort des berühmten Staatsmannes, Redners und Rhetorikers Marcus Tullius Cicero. Zu diesem Anlass schenkte der seit 1980 wiederholt für den Nobelpreis vorgeschlagene, sein Leben lang auch als Arzt tätige und schon früh nach Mittelitalien ausgewanderte Schriftsteller der Stadt Arpino das Gedicht "Il bianchissimo vento" (1984, dt. "Der weißeste Wind"), das dort noch heute als Gründungsgedicht in Stein gemeißelt im öffentlichen Raum permanent ausgestellt ist. Der vorliegende Beitrag untersucht Bonaviris europäisches, kollaborativ angelegtes Kulturprojekt als Blaupause eines literarischen Glokalisierungsformats unter den Aspekten seiner Transkulturalität, dekolonialisierten Literarizität, weltliterarischen Parametern und kommunikativen Transmedialität. Bonaviris lokal verwurzeltes und zugleich kosmopolitisch ausgerichtetes, postmodernes Kulturkonzept verweist durch seine vielfältigen Synergieeffekte nicht nur auf die zeitlose Relevanz von Literatur und Lyrik, sondern auch auf die Schlüsselrolle einer transkulturell wirkungsmächtigen Kreativität und zukunftsorientierten 'humanitas'.