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L’école de Frankfort abandonne progressivement les thèses de la philosophie de l’Histoire, dont l’acceptation fournissait une espèce de fondement pour la théorie critique, dans la mesure où l’on pouvait croire aux contenus émancipateurs de la raison inclus au sein même des idées de la société bourgeoise. Nous essayerons de montrer cequi est oublié dans les thèses de la philosophie de l’Histoire à partir de la dialectique du maître et de l’esclave de Hegel, et donc, pourquoi de telles thèses se sont montrées insuffisantes. Enfin, nous chercherons à démontrer que la figure théorique opposée aux thèses de la philosophie de l’Histoire se retrouve dans Über den Begriff der Geschichte de Benjamin. De plus, la récupération d’un tel fondement oublié dans les thèses de la philosophie de l’Histoire détermine, vraisemblablement, la considération morale de la théorie critique habermasienne.
The Frankfurt School has often been associated to the project of “marrying” Freud’s psychoanalysis with a Marxian critique of capitalist societies. This article offers however another version of the link between Critical Theory and psychoanalysis. After having briefly sketched the notion of a “critical theory of society”, the Author shows how a critique of modern capitalist societies and Freudian psychoanalysis actually meet at a “methodological” level for which the marriage between Hegel and Freud seems to be the relevant one. As a conclusion, the Author contrasts two kinds of social critique that can be found in the Frankfurt School, which are deeply linked with the first and the latest generation of the Frankfurt School considered in their relation to
psychoanalysis.