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Les miseres et les mal-heurs de la guerre / repr. par Jacques Callot et mis en lumiere par Israel
(1633)
Ce travail fournit deux résultats principaux : 1. Calliosioma sirigosum doit être réuni à Gibbula cinemria dont il n'est qu'une forme méridionale; 2. L'étude, tout au long des côtes, du passage de Gibbula cinerara classique à l'aspect Calliosloma slrigosum, montre un curieux phénomène de double inversion : on passe d'abord de Gibbula cineraria à Calliosioma sirigosum en passant des régions septentrionales à la côte basque; puis on revient progressivement de Calliosloma slrigosum à Gibbula cineraria en passant de la côte basque à la Galice; puis on passe à nouveau progressivement de Gibbula cineraria à Calliosloma slrigosum en passant de la Galice au Sud du Portugal et au Maroc. Ces inversions successives sont à nos yeux la preuve de l'extrême sensibilité de cette espèce aux conditions climatiques. Car tout nous montre que la côte basque est un milieu de vie à peu près équivalent au Portugal, et la côte galicienne un milieu de vie à peu près équivalent à la Bretagne. L'étude des caractères généraux de la faune et de la flore est venue s'ajouter à la connaissance des données physiques (voir, entre autres travaux et mises au point, E. FISCHER-PlETTE, 1955 et 1957) pour imposer cette manière de voir. Non seulement la composition de la faune et de la flore traduisent à l'évidence les grossières équivalences que nous venons d'énoncer, mais on connaît en outre déjà divers cas où une même espèce, susceptible de vivre au long de ces régions à climats différents, y montre des changements de ses caractères : telles sont Paiella intermedia (FISCHER-PIETTE et GAILLARD, 1959), Littorina saxalilis (Id., 1960 et 1961), Fucus vesiculosus (FISCHER-PlETTE, 1961). Les variations de Gibbula cineraria nous apportent un nouvel exemple du même ordre. Mais cette espèce est encore beaucoup plus plastique que celles que nous venons de citer, elle est si sensible aux conditions externes, qu'elle se transforme au point d'avoir fait croire à deux états spécifiques et même génériques différents. Il n'en est rien puisque nulle part ces deux états ne co-existent, et puisqu'entre eux, dans les secteurs géographiquement intermédiaires, on voit les populations changer graduellement de l'un des aspects à l'autre. C'est ce caractère remarquablement accentué des effets morphogènes du milieu, et c'est le fait que les transformations sont si complètement effectuées deux fois de suite de part et d'autre d'un secteur où la transformation inverse est tout aussi complète, qui nous a fait dire, au début de notre rédaction, qu'il s'agissait d'un cas particulièrement instructif.
Analyse morphologique du splanchnocrane chez les primates et ses rapports avec le prognathisme
(1956)
Chez les Mammifères inférieurs, les mâchoire et les cavités orbtitaires sont situées en avant du neurocrâne; chez les Primates, le massif facial se déplace et est en partie situé sous la cavité cranienne; chez l'Homme, non seulement le massif facial est réduit de volume, mais il est logé entièrement sous le neurocrâne. ...
Un heureux hasard nous a fait acheter, en janvier dernier, pour une experience, une chevre adulte, qui mourut peu de temps apres de dysenterie coccidienne. Le parasite appartenait à l'espece decrite en 1930 par W. L. Yakimoff et Rastegaieva sous le nom de Eimeria Nina-Kohl-Yakimovi. La description originale des auteurs ne comprenait que celle de l'ookyste. Nous avons pu la completer par celle de son cycle evolutif et des Iesions que cette espece determine. Au cours des investigations bibliographiques que nous avons du entreprendre, nous avons ete gene par une certaine confusion dans les travaux concernant les coccidioses du mouton et de la chevre, confusion qui avait ete remarquee par d'autres. Nous avons cru utile, a l'occasion de l'etude particuliere qui se presentait à nous, d'entreprendre un travail plus general et d'essayer de retrouver et de fixer les bases preeises de la zoologie des parasites qui nous occupent. C'est a dessein, pour eliminer des I'abord une cause de confusion, que nous reunissons les coccidies du mouton et de la chevre.
Lettres d'Anton Pannekoek
(1976)
Sur initiative du Professeur Paul Krüger Andersen, Danemark, et de l’auteur du présent article1, les 27 et 28 septembre 2007 a eu lieu au Danemark la première réunion d’une commission qui s’est fixé comme objectif la conception d’un European Model Company Law Act (EMCLA). Le projet sera décrit dans ce qui suit. Il ne vise ni l’harmonisation impérative des droits des sociétés nationaux ni la création d’une forme supplémentaire de société européenne. Le but est d’élaborer des normes modèles pour les sociétés de capitaux, dans un premier temps pour la société anonyme, qui pourraient être reprises tout ou en partie par les législateurs nationaux. Le projet doit donc être conçu comme une alternative ou un complément aux instruments existants d’harmonisation légale au niveau communautaire (II.). Il convient par la suite de décrire l’expérience américaine avec de telles « lois modèles » en matière de droit des sociétés (III.). Enfin une ébauche des problèmes spécifiques auxquels se heurtera le EMCLA sera faite tandis que seront exposés la composition et le plan de travail de la commission (IV.).
Le problème que nous abordons ici représente une entreprise bien téméraire à cause des multiples aspects qui le caractérisent et du manque de données concordantes le concernant. En effet, à notre grande surprise d'ailleurs, il n'a pas été facile de recueillir des informations "sûres" auprès des "sources" qu'on aurait pu juger dignes de foi. C'est la preuve que nos traditions tombent de plus en plus dans l'oubli du passé. A celui qui s'engage, à effectuer une démarche de ce genre devrait logiquement se poser un problème de méthodologie afin d'approcher le sujet d'une manière scientifique.
Étude sur l'Égypte primitive
(1909)
A l'Ouest de l'Ègypte s'étend la Libye, un pays qui couvre presque deux millions de kilomètres carrés, formant aujourd'hui le plus farouche désert de notre globe. ...
L'Astrolabe a Vanikoro
(1829)
Les troyens en Angleterre
(1868)
Traitement du croup
(1894)
Les cathares, dont le nom vient du grec „katharoi“ (les purs), étaient aux XIIème et XIIIème siècle un mouvement religieux si influent en occident que leur a survécu le mot allemand „Ketzer“ qui signifit „hérétique“. Leur pensée, qui tient de la tradition gnostique et manichéiste, avait probablement été transmise à l’ouest à partir du Xème siècle par les Bogomiles bulgares. L’Eglise catholique s’était délivrée depuis la réforme grégorienne de sa soummission à la noblesse profane et s’était élevée au rang de puissance féodale autonome : elle disposait indépendamment de proprietés foncières et prétendait à la domination de l’occident. A l’inverse, les „parfaits“ cathares (du latin: perfecti) refusaient pour leur église la possession de propriétés foncières et aspiraient à une vie de pauvreté et d’ascèse irréprochable. ...
Chronologie des plus anciennes cartes d’Amérique : (extrait d'une lettre adressée à M. Jomard)
(1835)
De Gryphius à Hallmann, le Trauerspiel, comme forme théâtrale, vit et meurt. Il se crée d’abord en réaction à la crise de légitimité qui affecte le souverain. Si Carolus Stuardus aboutit à une figuration christologique de la royauté, que celle-ci soit étayée ou non par les sources, si Gryphius réaffirme avec force l’identité sacrée du représentant, de manière fort sanglante, la réconciliation du corpus mysticum et du corpus realum, c’est bien que la théorie des Deux Corps du Roi est alors concrètement remise en cause. On sait, grâce à Kantorowicz, qu’elle l’est dans le contexte de la situation politique anglaise, mais on en avait négligé la réalité en Allemagne. Il faut donc soutenir que le Trauerspiel élabore, dans un premier temps, son mode de représentation sur ce point aveugle qu’est l’identité double et quasi schizophrène du monarque – ce que nous avons appelé le double bind –, laquelle entraîne forcément une série de contradictions soumises au regard critique du spectateur. Devant ses yeux, le drame du martyr performe l’emblème qui constitue la souveraineté, rapproche le rex, l’individu royal, du sacerdos, son identité christomimétique qui est menacée la sécularisation de l’absolutisme. L’exemple le plus éclatant en est donné par Carolus Stuardus de Gryphius. Nous avons que, dans les faits, la Révolution anglaise cherche incontestablement à disjoindre les termes de l’allégorie de la double corporalité, à opérer un détournement de celle-ci au profit d’un pouvoir qui n’est plus fondé par un pacte emblématique transcendant qui faisait de Dieu le seul garant du fonctionnement de la souveraineté sacrée. Les Trauerspiele sont donc, avant tout, une réponse aux crises qui remettent en cause l’ordre des choses dans le domaine du politique et le sépare de la théologie. La tragédie baroque silésienne n’est pas une invention, une simple création littéraire tout droit sortie de l’imaginaire de ses auteurs, elle figure une idée du théâtre mettant en relation l’esthétique et la question de la souveraineté, dans la mesure où l’une et l’autre ont partie liée dans l’ordre de la représentation. Dans ce sens, il est possible de comprendre la notion d’origine (Ursprung) telle que l’emploie Benjamin dans le Trauerspielbuch. Il s’agissait donc de le montrer dans un travail propédeutique à la lecture des pièces, travail qui se concentrait sur la question de l’emblème avant d’examiner la transformation du Trauerspiel en genre encadré par des règles implicites. La première partie de notre mémoire a donc contribué à mettre en place les outils d’analyse (« Du texte théorique à la théorie de la représentation »). Tout d’abord spectacle de sang et rituel expiatoire visant à sauver la théologie politique en réunissant de façon violente les Deux Corps du Roi, le Trauerspiel finit en effet par se pacifier en construisant son esthétique sur une série de codes aisément reconnaissables. Nous en arrivions à l’échec du modèle gryphien qui faisait l’objet du premier chapitre de la seconde partie consacrée à l’analyse dramaturgique (« Le sauvetage emblématique précaire du théologico-politique »). Nous y décrivions l’accord tacite conclu au moment de la représentation entre l’auteur, les acteurs et les spectateurs, analogue au pacte emblématique contracté par le souverain médiéval et ses sujets, qui finissait alors par se transformer en simple convention. Les termes du contrat deviennent les topoï qui forment la loi du genre. Aussi, l’emblématique autrefois liée à la vision du monde médiévale se transforme-t-elle en ornement baroque qui sert toutes les causes politiques et derrière lequel se dissimulent les enjeux de pouvoir. La coupure épistémique disjoint le théologique du politique, fait éclater le miroir de la représentation comme l’a montré la lecture spéculaire de Shakespeare. Une fois le règne des analogies terminé, chacun est libre de manipuler les images, qu’il soit poète ou homme de pouvoir, personnage ou spectateur. Nous avions montré cette transformation au deuxième chapitre de l’analyse dramaturgique intitulé « L’élargissement de la perspective politique et scénique ». Partant de constat, l’on pouvait comprendre pourquoi le prince recouvre du voile de l’État ses ambitions d’omnipotence en leur donnant la forme d’un absolutisme tempéré, tandis que le courtisan manipule les emblèmes dans un univers de faux-semblants afin de s’attirer la bienveillance du monarque et de son entourage. Alors que chez Gryphius la performance emblématique tenait à la fois de l’esthétique du théâtre, de son système de représentation, et de son message idéologique, elle se transforme, peu à peu, au cours de l’histoire du Trauerspiel, en numéro d’acteur et en divertissement visuel...
Araneae : cinquième série ; précédée d'un essai sur l'évolution souterraine et son déterminisme
(1931)
L’objectif principal de la présente analyse a été de déterminer les similitudes et la concordance idéologiques des poètes Rainer Maria Rilke et René Char. Une comparaison thématique, textuelle et même biographique a alors été possible. En effet, il semble y avoir entre Rainer Maria Rilke et René Char plus de chemins qui secroisent que de voies qui départagent. Le poète de langue allemande et celui de langue française associent une vision du monde et de la poésie profondément analogues. Cecis’explique entre autres pour une très grande partie par le fait que Rilke et Char comptent un même amour et un même intérêt pour des auteurs absolument déterminants. Il a ainsi éte possible de révéler outre Hölderlin et Nietzsche, les noms d’Héraclite, de Baudelaire, de Rimbaud, d’Auguste Rodin, et la liste aurait pu être poursuivie bien au-delà encore… Rilke et Char nourrissent respectivement les mêmes ardeurs pour un art réfléchissant sur lui-même et que l’on peut désormais définir par poésie pensante. L’évocation du philosophe existentialiste Martin Heidegger s’est dans cette perspective doublement imposée, proposant de repenser la poésie notamment rilkéenne sous le signe du Dasein et de l’ontologie du langage, le penseur entretient en parallèle une amitié et un échange spirituels avec René Char. Heidegger voit en la poésie de Char un retour matinal de la présence philosophique et poétique d’Héraclite d’Ephèse. Hölderlin, Rilke et Char rejoignent ainsi le retour de la signification du logos, définitivement moderne. Les oeuvres de Rainer Maria Rilke et de René Char peuvent donc être pensées de la même manière : le Dire profond de leurs poèmes trace un même horizon, il devient site fondamental où le langage de l’être reflète sa propre condition dans sa possibilité de déployer une parole qui témoigne de la relation de l’être avec l’étant. Leurs poèmes offrent ainsi une possibilité méditative au langage, qui désire se découvrir par lui-même, tout en permettant à l’être de retrouver son appartenance originaire au monde alors accueilli dans la dimension de sa parole. La proximité nécessaire au gisement d’une telle parole se trouve ici sans cesse réétablie. La présente étude qui visait ainsi essentiellement à déterminer sous quelle forme et de quelle manière Rainer Maria Rilke et René Char présentent dans leurs oeuvres la source d’un tel dire poétique, expose la nature et les conditions de son jaillissement : les similitudes biographiques des deux poètes sont ici plus qu’évidentes. Rilke et Char partagent effectivement une même approche du monde, leur enfance signifiera origine et puisement d’origine, approche terrienne du verbe et trésor poétique préverbal. L’enfance sera nourriture pour le poème à naître. Mais aussi le péril et la menace auxquels sont exposées la fragilité et la pureté d’une parole qui ne vise jamais à s’établir, sont expérimentés. Les « temps de détresse » hölderliniennes rejoignent ici le « faire sans image »1 de Rilke et « le cycle bas »2 de René Char. Mais le dire poétique est dans son essence un dire multiple et libre, - la parole poétique apporte secours et sens. Le poème naissant, par son combat contre la dépoétisation et le règne d’une parole unidimensionnelle, n’en deviendra que plus déterminé et ciblé encore. Le poème ne réduit pas l’être à la seule fonction d’observer le monde. Le poème chez Rilke et Char va plus loin. Les conditions et la nécessité élucidées et explicités, aussi bien de l’esprit poétique que de l’oeuvre elle-même, nous avons finalement pu nous consacrer à la constellation idéologique et ontologique du verbe poétique, porteur d’un poème par conséquent absolument aérien, libre et profondément réfléchi. Rilke et Char nous proposent alors à travers une même conception de la topologie et de la temporalité du poème, de découvrir un dire matinal, un dire originaire, éternellement vrai par son élan initial que cette parole sait entretenir à la base de son propre gisement et qui lui permet finalement de manifester ce qui demande à apparaître à travers lui. Il a ainsi été possible de démontrer notamment une même philosophie des symboles de la source, du feu et de l’action. L’être poétique se retrouve et se reconnaît dans un chant qui ne l’éloigne jamais de sa source et qui lui permet tout au contraire de s’affirmer à travers lui. Le verbe ne désigne plus le réel, il l’élève à l’espace ouvert de la constellation du poème. Vérité et signification poétique acquièrent une dimension nouvelle. Rainer Maria Rilke et René Char se présentent désormais comme des poètes qui annoncent l’aurore d’un nouvel virement du poétique. À l’image de Friedrich Hölderlin, ils témoignent aujourd’hui de la nuit sacrée que la poésie traverse jusqu’à ce jour encore. Avec Rainer Maria Rilke et René Char, la poésie est sauve. Elle habitera éternellement le site de l’éclosion première du verbe, inscrivant celui-ci dans le cycle matinal de la source,- l’espoir du Dire en poésie semble enfin rétabli.
Le visage chrétien du Kwango
(1941)
Suite des polypiers empatés
(1815)
Le système des Gobiidés
(1930)
Fragments mycologiques
(1848)
Tête un peu moins large que le thorax, un peu luisante, finement et peu densement ponctuée, toute noire; les poils du vertex et des joues plus abondants, fauves, ceux de la face plus courts, plus rares, et roux; le chaperon presque nu, inégalement ponctué, subrugueux, tronqué droit au bout et margué d'une ligne enfoncée parallèle au bord: flagellum des antennes d'un noir de poix, le premier article long et mince, les autres plus épais, formant une massue longue et faiblement comprimée. ...