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L’ouvrage à présenter réunit les contributions de la dernière d’une série de conférences organisées par le Max-Planck-Institut für Geschichte en collaboration avec la Mission historique en Allemagne, le British Council et la Polska Misja Historyczna. Il conclut un tour d’horizon sur la question de »La mémoire culturelle des sciences [historiques] à l’époque moderne« qui restera, malheureusement, à jamais incomplet sous forme de livre, les actes de la deuxième conférence »Justice, pouvoir et violence au Moyen Âge« n’ayant pas été publiés. Mais on ne regrettera pas seulement l’absence du deuxième volet dans ce triptyque: avec la fermeture en 2006 du seul Max-Planck-Institut consacré à l’histoire générale, une coopération fertile entre les instituts historiques de plusieurs nations touche désormais à sa fin. Ceci est d’autant plus regrettable que la communauté internationale des historiens, et en particulier des médiévistes, à Göttingen avait su créer un lieu de contacts et d’échanges fertiles. ...
Avec le présent fascicule, le Mittelalterzentrum (Centre d’études médiévales) de la Berlin-Brandenburgische Akademie der Wissenschaften (BBAW) inaugure une nouvelle série: une fois par an, le centre organisera une conférence publique qui sera ensuite publiée sous ce format. Dans la préface, Michael Borgolte, porte-parole du Mittelalterzentrum, indique que le centre a choisi ce format afin de mettre en relief la contribution des disciplines médiévistes au travail de la BBAW, mais aussi afin de promouvoir la réflexion des disciplines concernées sur leur propre position et d’animer le dialogue et les contacts interdisciplinaires. Bref, il s’agit de montrer, entre autres, l’actualité des recherches médiévistes – et le choix du premier conférencier n’aurait pu être meilleur: Otto Gerhard Oexle, ancien directeur du Max-Planck-Institut für Geschichte à Göttingen, réfléchit et écrit depuis longtemps sur le travail des historiens et ses implications théoriques, mais aussi sur le rôle social de l’histoire en général dans les sociétés contemporaines. Il met tout particulièrement l’accent sur le rôle constitutif que jouent le Moyen Âge et les images que nous nous en faisons pour la mise en place de la »modernité«.
En 2008, le médiéviste Valentin Groebner réfléchissait dans un essai visant un large public sur le rôle du Moyen Âge et de l’histoire médiévale dans les sociétés contemporaines. Selon ses propres dires, cet essai intitulé »Le Moyen Âge ne finit pas«résultait d’une inquiétude devant le décalage croissant, et quelque peu paradoxal, entre l’immense popularité dont cette époque jouit auprès d’un public toujours plus nombreux – »foires médiévales«, romans et films historiques, jeux vidéo – et la marginalisation progressive des études académiques correspondantes (cf. le compte rendu critique de Ludolf Kuchenbuch dans la revue »Rechtsgeschichte – Legal History 20 (2012)«.De fait, et même si ces réflexions ne sont pas entièrement nouvelles, il semble que les publications se multiplient qui traitent de la genèse, du développement et des différents rôles de l’»histoire médiévale«, des différents »Moyen Âges«construits au cours de l’époque moderne ainsi que de la valeur de l’analyse scientifique de cette époque lointaine pour le monde contemporain. Mais faut-il y voir un signe du désarroi des médiévistes, ou plutôt celui d’un renouvellement et repositionnement des études médiévales face aux questions d’aujourd’hui? ...
L’intérêt des médiévistes pour les phénomènes d’arbitrage et de résolution des conflits n’est pas nouveau. Il n’est donc pas surprenant que le présent volume, qui réunit les contributions d’un colloque organisé en l’honneur de Hanna Vollrath, fasse explicitement référence à une »étude séminale« qui fut publiée il y a presque trente ans: il s’agit d’une étude de Vollrath sur »Le Moyen Âge dans la typologie des sociétés orales«. L’ensemble des contributions du présent volume confirme la fertilité de ce texte, qui a contribué à déclencher l’analyse des comportements rituels dans la recherche médiévistique allemande qu’elle continue visiblement à inspirer. ...
Concepts historiques du capitalisme industriel avancé : « capitalisme organisé » et « corporatisme »
(2018)
Les économistes comme les spécialistes de sciences sociales semblent largement s’accorder sur le fait que le capitalisme industriel est entré à un moment donné dans une phase avancée de son développement, tout particulièrement dans ses variantes que l’on observe en Europe de l’Ouest, en Amérique du Nord et au Japon. Que le capitalisme se situe encore à cette étape, ou qu’il l’ait entre-temps déjà dépassée et laissée à nouveau derrière lui, il se différencie à tout le moins de la phase antérieure (ou bien des phases antérieures), à laquelle on peut rattacher le début d’une première industrialisation et l’avènement de l’industrialisation massive (Hochindustrialisierung). ...
L’œuvre sculptée de Jean-Antoine Étex : l’expressivitée comme source de l’inspiration artistique
(2010)
Elève de Pradier, d’Ingres et de Duban le sculpteur, peintre et architecte Jean Antoine Étex (1808-1888) s'essayait à toutes les formes d'art laissant après son décès une œuvre abondante qui compte plus de 450 ouvrages. Déjà un nombre imposant de ses scupltures sont disséminées dans la capitale de la France. On les rencontre dans des endroits stratégiques de la métropole. Mais aussi beaucoup d’autres villes et musées de la France conservent des ouvrages importants de cet artiste. Parmis les œuvres les plus connues comptent les deux haut-reliefs « La Résistance » et « La Paix » à l’Arc de Triomphe de l’Étoile puis le groupe en marbre « Caïn et sa race maudits de Dieu », chef -d’œuvre de la sculpture romantique, conservé aujourd’hui au Musée de Lyon. En tant que républicain convaincu et adhérent du saint-simonisme, Étex participait activement aux révolutions de 1830 et de 1848 combattant incessamment pour l’instauration de la République. Sous la monarchie de juillet, il avait connu un grand succès et une grande célebrité mais son art fut peu estimé sous le second Empire. Gravement défavorisé par le gouvernement imperial, Étex perdait sa place parmis les premiers artistes de la France et ses œuvres tombaient aussitôt dans l’oubli. Ce présent thèse de doctorat fournit pour la première fois une biographie détaillée et un catalogue raisonné de l’œuvre de cet artiste important. Ses propres écrits (publications et correspondance), les documents dans les archives françaises ainsi que la critique d’art concernant ses œuvres y sont exploités.
Au milieu du beau livre d’Anna Karla, le lecteur tombe sur les réflexions du général François-Amédée Doppet qui, dans sa préface aux »Mémoires politiques et militaires«(1797), rapporte les conditions nécessaires pour écrire une histoire véritable de la Révolution française. À son avis, il faudra un écrivain impartial, éloigné du chaos des événements, qui, tout d’abord, rassemblera tous les souvenirs écrits par les protagonistes de la Révolution, jusque-là encore dominés par l’esprit de parti. Seul cet écrivain pourra, avec l’impartialité de l’historien, extraire de ces mémoires une histoire complète des bouleversements révolutionnaires. La vérité sur la Révolution, donc, ne pourra être formulée que longtemps après la fin de celle-ci. ...
Restructuration des répertoires langagiers de migrant·e·s de la République du Congo en Lorraine
(2023)
Cette thèse étudie la complexité du plurilinguisme des migrant·e·s d’origine de la République du Congo en Lorraine à travers le prisme de la restructuration des répertoires langagiers. En affûtant la conceptualisation de la restructuration des répertoires langagiers par l’étude du plurilinguisme des migrant·e·s d’origine congolaise, cette recherche ouvre de nouvelles perspectives pour les recherches portant sur le plurilinguisme, notamment concernant les mobilités transgénérationnelles et la diversité des processus de restructuration façonnant les répertoires langagiers. En se focalisant sur les biographies langagières et migratoires de 15 individus migrants, sur leurs réseaux sociaux et sur leurs ressources langagières, cette étude révèle la diversité des processus et des facteurs au cœur des restructurations des répertoires langagiers à travers une étude ethnographique multi-située en Lorraine et au Congo. La compréhension de la diversité des dynamiques restructurant les connaissances langagières des enquêté·e·s passe par l’étude des situations de socialisation langagière au Congo dans leur historicité, des itinéraires de migration et des restructurations des réseaux sociaux ainsi que des répertoires langagiers dans l’installation en Lorraine. Les participations à la société lorraine et ses groupes sociaux imprègnent les identifications, les orientations sociales et les positionnements dans les réseaux sociaux et vice-versa.
Les répertoires langagiers apparaissent comme des enregistrements de la mobilité des individus et de celle des générations antérieures ainsi que de leur entourage. Les restructurations concernent entre autres les ressources associées au français, aux langues congolaises et à d’autres langues appropriées par la migration. Les ressources du français sont restructurées par les migrant·e·s en s’appropriant les ressources courantes dans différentes situations sociales en Lorraine, en marquant et/ou en dissimulant les ressources appropriées ailleurs et inappropriées dans ces situations. En même temps, un savoir de différenciation des ressources, dont font aussi partie les schémas de catégorisation et les stratégies communicatives, est développé et une (in)sécurité langagière se manifeste. Les ressources associées aux langues congolaises, leurs fonctions sociales et leurs représentations sont restructurées dans des processus d’attrition, d’actualisation, de transformation et d’élaboration langagière. Les ressources associées à d’autres langues européennes appropriées par la migration sont reléguées au second plan et se perdent lentement par manque d’usage. Enfin, les connaissances liées à la gestion du plurilinguisme, de la diversité culturelle et de l’altérité, appropriées dans les mêmes situations de diversité, aident au traitement interne des expériences des mobilités spatiales et sociales ainsi que des restructurations des répertoires langagiers.
Marco Revelli, un des acteurs de l’occupation de l’université de Turin en 1967, est aujourd’hui professeur de sciences politiques de cette même université. Il a publié de nombreux livres et textes sur le fordisme et le post-fordisme. Cet entretien a été réalisé à l’automne 1997 par Dario Azzellini pour la revue berlinoise Arranca ! : la revendication du revenu garanti ne pouvant se comprendre qu’à la lumière des mécanismes du marché du travail, il nous a semblé important de publier cette description claire, rapide et jusqu’à présent inédite en français, des tendances actuelles liées à la phase post-fordiste - entre autres choses, la centralité toujours plus forte du précariat et la faillite nécessaire des institutions syndicales. Propos traduits par Irène Bonnaud. ...
La fête peut être décrite comme un mode spécifique d’inclusion sociale qui se distingue par une occasion spécifique, sa mise en relief démonstrative par rapport au quotidien tout comme le caractère collectif et la dimension de représentation ostentatoire qui lui sont propres. Dans la fête se constituent des cadres d’actions tels que la cour princière, la ville, la commune ou la paroisse en tant que structures sociales et politiques. Les fêtes sont des événements de communication dont des actes symboliques définissent clairement la durée, pendant laquelle les activités habituelles du quotidien sont en sommeil. Par l’action commune des participants, des appartenances sont définies, des hiérarchies établies et des valeurs transmises. Mais les fêtes peuvent également servir à se libérer de contraintes, à surmonter des menaces ou à se régénérer après des défis particuliers. Leur caractère extraordinaire est souligné par une mise en scène originale qui doit agir en retour sur le comportement et la disposition mentale des acteurs concernés. Car chaque fête suppose une disposition d’esprit précise des participants, tout comme elle tente de créer une disposition d’esprit spécifique. À la différence des cérémonies, les fêtes sont en général connotées positivement – en particulier parce qu’elles sont associées à des actes de sustentation et d’échange de cadeaux. ...
Cette étude analyse les stratégies locales de dénomination des espèces végétales par les Mossé des régions du nord, du centre nord, du centre et du Plateau Central du Burkina Faso et leurs perceptions des plantes. A travers des interviews semi directes auprès de 1437 personnes âgées d’au moins 60 ans et des jeunes de moins de 40 ans des différentes localités, l’étude a pu montrer les critères de dénomination, les conceptions que les populations ont des espèces végétales ainsi que l‘impact de ces connaissances dans la conservation de la phytodiversité. 72 espèces au total ont été décrites. Elles sont réparties en 51 genres et 29 familles. Les familles dominantes sont les Commelinaceae et les Fabaceae-Mimosoideae. Dans la taxonomie locale faite sur les plantes en milieu rural Mossé, 16 critères sont utilisés. Les critères les plus cités par la population sont l’usage fait de la plante (94 %), le mysticisme lié à l’espèce (86 %), l’écologie ou le milieu de vie de l’espèce (83 %), la dualité mâle/femelle (83 %), la couleur des organes ou parties de la plante (81 %), l’origine de la plante (80 %), la morphologie foliaire (76 %), la présence d’organes saillants sur la plante (75 %) et le mode de dissémination des fruits ou des graines (74 %). Les noms botaniques attribués aux plantes varient d’une région à une autre. Les populations ont des perceptions vis-à-vis de nombreuses espèces. Ainsi, les espèces comme Stereospermum kunthianum, Calotropis procera, Ozoroa insignis, Faidherbia albida, Maytenus senegalensis et Biophytum umbraculum sont frappées de mysticisme. Elles sont toutes craintes par les populations et sont dans certaines localités à l’abri d’exploitations multiformes humaines. Cela contribue à une meilleure conservation de la biodiversité.
Le fait de savoir si le Saint-Empire romain germanique constituait un État est, en soi, une question peu stimulante, la réponse dépendant qui plus est des représentations fondamentales que l’on se fait de l’État. La recherche allemande, obsédée par le modèle de l’État national souverain, s’est accordée à penser pendant près d’un siècle et demi et en dépit de toutes les ruptures institutionnelles que l’Empire ne formait pas un État. En référence à cette tradition, l’introduction du concept d’« Empire-État complémentaire » (« komplementärer Reichs-Staat ») a mis en émoi une partie de la communauté des historiens modernistes germanophones, tandis qu’une autre part accueillait avec sérénité ou bienveillance ce nouveau modèle interprétatif. On pourrait ce faisant et en s’appuyant sur l’historicité de la formation de « l’État » procéder à l’analyse de l’Empire à partir de divers modèles. Mais une telle approche n’est pas sans conséquences sur l’appréciation de l’histoire allemande dans son ensemble. Définir l’Empire comme État et nation bouscule sensiblement le « grand récit » traditionnel : l’écart par rapport à une voie réputée normale de l’histoire européenne a jusqu’à présent conféré au passé allemand une signification pourvue d’une finalité tantôt légitimante tantôt déstructurante, mais toujours facteur d’intégration politique. Le concept d’Empire-État complémentaire ébranle l’idée de la singularité de l’histoire allemande moderne* sur un point capital, car il facilite la comparaison avec d’autres pays et oblige à considérer l’Allemagne comme partie prenante de l’Europe des États modernes. La notion d’Empire-État complémentaire ne peut dès lors servir ni de point de départ d’une « voie allemande particulière », ni d’archétype ou de modèle supra-étatique et supranational, ou d’équivalent fonctionnel de l’Europe contemporaine. ...
L’arrêt Lüth – 50 ans après
(2019)
Même 50 ans plus tard, l’arrêt Lüth, rendu par la Cour constitutionnelle fédérale le 15 janvier 1958, n’a rien perdu de son actualité. Il confère durablement à la liberté d’expression un rang primordial pour le débat public démocratique et marque le point de départ du développement d’une dogmatique des droits fondamentaux spécifiquement allemande, à l’origine d’un renforcement des compétences et de la puissance particulières de la Cour constitutionnelle fédérale. Les raisons qui expliquent l’approche particulière de résolution de conflits entre droits suivie dans l’arrêt Lüth ne laissent pas présager un abandon de cette jurisprudence, abandon qui ne serait d’ailleurs ni souhaitable ni réaliste.
Dans l’image traditionnelle des « religions orientales », forgée dans ses caractéristiques essentielles par Franz Cumont, les villes portuaires jouent un rôle important en tant que centres de distribution. Cumont considérait comme tout naturel que les dieux du Levant aient suivi les grands flux commerciaux et humains de l’Orient vers l’Occident. Les marchands orientaux, qui constituaient le principal groupe mobile, avaient selon lui fait office de « missionnaires » dans les villes portuaires occidentales. ...
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la révolution industrielle s’impose en Allemagne, l’époque de la démocratie égalitaire commence avec le suffrage universel et la naissance des partis, et s’établit, depuis les années 1880, ce que l’on a appelé l’État interventionniste. Ces trois processus sont liés mutuellement, et ils sont ensemble à l’origine d’un quatrième phénomène : le droit administratif et la discipline théorique lui correspondant. ...
Les tâches d’une sociologie de la culture ne peuvent être définies sans prendre en considération la situation générale de la discipline. La conception dominante veut que la société puisse être définie par son organisation extérieure, par les divisions qui sont partout manifestes dans la vie sociale et qui sont aujourd’hui désignées sommairement comme sa structure. Ce concept de société, nous aurons à le montrer, est davantage le produit de différentes circonstances contingentes qu’il ne se fonde sur une décision de principe ou sur des preuves empiriques. Quoi qu’il en soit, il en résulte, en pratique, que la société est identifiée avec sa structure et que la sociologie, par suite, est réduite à une analyse de cette dernière. Cette conception de la société ne laisse pas de place à la culture comme donnée autonome ; la sociologie de la culture, de ce fait, en est réduite à la portion congrue. ...
Cette recherche retrace l’histoire de la fondation des musées en France englobant les périodes du Directoire, du Consulat et de l’Empire. Cette création des musées se fait à travers des envois gouvernementaux de tableaux à plusieurs villes périphériques. Elle est intimement liée au dit « Décret Chaptal », l’arrêté consulaire du 14 fructidor an IX (1er septembre 1801) qui lance quinze envois dans différentes villes dont Bruxelles, Genève et Mayence, alors considérées comme parties intégrantes du territoire national. Ma thèse est présentée en trois parties, pour valoriser le rôle singulier de Chaptal. Le dépouillement des archives fournit un récit détaillé des prémices de cette politique, de la conception du texte et de la mise en œuvre de cet arrêté avant, pendant et après le Ministère Chaptal. Leur analyse ouvre des perspectives nouvelles sur la politique muséologique initiée par Chaptal dans la continuité des Lumières.
Déterminants de l’utilisation de Acacia auriculiformis comme bois d’œuvre en Afrique de l’Ouest
(2020)
Acacia auriculiformis, un bois énergie, suscite de plus en plus des intérêts de bois d’œuvre au niveau des industriels de bois au Bénin. L’appréciation des performances de l’espèce dans les usines et en plantation est déterminante pour la vul- garisation de l’espèce comme alternative pour mitiger la déforestation en lien avec la demande en bois d’œuvre. L’objectif principal de ce travail est donc d’évaluer les conditions entourant l’adoption de Acacia auriculiformis comme espèce de bois d’œuvre au Bénin, Afrique de l’Ouest. Au total, 154 usines de bois et 25 plantations ont été enquêtées dans les zones abritant les plantations à A. auriculiformis. A. auriculiformis est l’espèce la plus fréquente dans les usines de bois (81%) suivie de Afzelia africana (55%), Tectona grandis (47%) et Khaya senegalensis (47%). Les superficies des plantations à A. auriculi- formis ont augmenté entre 1999 et 2019. Les connaissances sur l’utilisation de ce bois sont variables dans la zone d’étude. Le bois de A. auriculiformis est apprécié comme bois d’œuvre parce qu’il présente une couleur esthétique, un séchage rapide, une facilité de mise en œuvre, une imprégnabilité élevée, une densité moyenne à élevée et un bel aspect après mise en œuvre. Cependant, son bois fournit beaucoup de sciure, a beaucoup de nœuds et présente une déformabilité moyenne. Sa disponibili- té et son accessibilité sont les principaux facteurs justifiant la préférence de l’espèce par les industriels de bois d’œuvre. Cette forme d’utilisation de l’espèce est également remarquée au Togo, en Côte d’Ivoire. L’espèce présente une bonne perspective d’utilisation comme bois d’œuvre.