SFB 268
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Over approximately the last 200 years, north-west Ghana and large areas of neighbouring southern Burkina Faso were the stage for a highly successful expansion of Dagara-speaking peoples. Probably setting out from an area around Wa, small groups of Dagara migrated towards the north, some of them taking a westward route, crossing the Black Volta river into today’s Burkina Faso. They rarely advanced into nomansland but rather displaced peoples such as Sisala-, Dyan-, Phuie- and Bwamu-speaking groups, who then moved further west and north. Today, the Dagara occupy about 3500 km2 in southern Burkina Faso, where they represent the sixth largest language group. In this paper I wish to explore the history of the north-west frontier of Dagara expansion and the interaction between the “land-owning” Phuo and the incoming Dagara.
Le Burkina Faso est situé dans la zone soudano-sahélienne où les cultures sont quelquefois aléatoires; dans ces conditions les plantes ligneuses occupent une place importante dans la vie socio-économique du pays. Pourtant, une sécheresses climatique persistante de ces dernières décennies a entraîné une mortalité massive de ces ligneux surtout dans la zone sahélienne. Cette forte dégradation des ressources naturelles est variable d’une zone géo-graphique à une autre pour des raisons diverses. Si les phénomènes généraux de cette dégradation de la végétation et leurs causes sont souvent décrits par de nombreux auteurs, il existe par contre très peu de connaissances détaillées et spécifiques en fonction des zones géographiques sur la menace qui pèse sur les différentes espèces. Dans l’absence de bases scientifiques fiables sur la végétation du passé pour chacune des régions qui permettrait ainsi d’établir avec précision la liste des espèces disparues, il est donc nécessaire de se baser sur la perception de la population rurale qui se trouve bien placée pour déceler tout changement dans la flore. Dans ce contexte, cette étude menée auprès des gourmantchés, vise surtout à identifier les espèces disparues ou celles en voie de disparition dans les différentes zones écologiques à l’est du Burkina Faso; en outre, elle aborde les raisons évoquées par ces populations pour expliquer cette menace qui pèse sur chacune des espèces. L’enquête a enfin contribué à connaître les solutions envisagées par ces dernières pour anéantir ou réduire la menace.
La présente esquisse vise à montrer l'importance des frontières et des conflits chez les Dagara et leurs voisins du Burkina Faso précolonial. En partant des écrits disponibles et de nos propres enquêtes dans le sud-ouest burkinabè, elle en est arrivée à dégager deux périodes historiques bien distinctes. La première, allant de la fin du XVIIIème siècle à la seconde moitié du XIXè siècle en gros, fut dominée par le dynamisme du front pionnier. L'appropriation de l'espace y engendrait quelques heurts interethniques, voire intra-ethniques, fussentils latents ou ouverts. La deuxième période identifiée, elle, s'étend de la seconde moitié du siècle dernier à la conquête française du sud-ouest burkinabè en 1897-1898. Les Dagara, à l'instar des autres ethnies du sud-ouest sont directement ou indirectement confrontés à des conquérants islamisés parmi lesquels les Zaberma, les troupes samoriennes, et surtout Moctar Karantao de Wahabou. Ce nouveau contexte géopolitique différemment accueilli par les ethnies en place aurait été à l'origine d'une guerre dite de sept ans durant laquelle on note des alliances et pactes interethniques. L'analyse des tactiques et stratégies de ces regroupements ponctuels en temps de crises permet de mieux cerner le comportement des Dagara et des ethnies circonvoisines face à la conquête coloniale.
The aim of our project B6 “Towards a genesis of the ethnolinguistic situation at the southern and western fringes of lake Chad basin” within SFB 268 “West African Savannah” is to analyse the emergence and development of the complex presentday ethnolinguistic patterns in a region which may be historically labelled as southern and western periphery of the Borno empire. For the first time, a model of migratory routes was put forward based on combined research efforts of the disciplines involved in our project. Below we shall attempt to summarise the main points and reflections of our findings. Our specific approach as a whole is based on applying the respective research methods of the individual disciplines represented in our project, namely anthropology, ethnomusicology, history and linguistics and eventually on integrating the results into a systemically coherent picture
L’inventaire floristique du Burkina Faso est loin d’être clos. Les récentes investigations floristiques ont permis de recenser un grand nombre d’espèces qui n’avaient jamais été mentionnées sur la liste floristique nationale. Une partie de ces espèces sont d’ailleurs guinéocongolaises. Cet inventaire a concerné les aires classées et protégées situées dans le secteur Sudsoudanien. Les richesses floristiques se retrouvent concentrées dans ces aires classées et protégées car ce sont des formations qui jouissent d’une relative bonne gestion par rapport aux autres aires non protégées qui ont été fortement dégradées par l’homme. L’objectif de cette communication est de donner les informations issues de ces différentes investigations sur l’état de connaissance de la diversité végétale du Burkina Faso avec un accent particulier sur le mode de gestion et les utilisations de quelques espèces de la zone sud soudanienne.
Interdépendance du potentiel d'exploitation et la structure d'habitat dans la région de l'Atakora
(2000)
Le département de l’Atakora est une région très contrastée et jusqu’à présent très peu explorée. Son élément le plus saillant est la Chaîne de l’Atakora, une des rares élévations montagneuses de cette partie de l’Afrique occidentale. Le haut-plateau de l’Atakora est caractérisé par une densité de la population relativement basse, comparée au reste de la région, et une végétation variée, qui est jusqu’à présent extrêmement mal connu. Il contraste fortement avec son piémont à l’ouest de la chaîne qui est très densément peuplé et exploité de manière intensive. Notre recherche a été consacrée à la question de savoir si ce sont des facteurs dépendant du géopotentiel ou plutôt des données socio-économiques qui sont responsables pour la disparité actuelle de ce paysage. Partant de l’hypothèse que non seulement les conditions socio-économiques mais aussi les conditions naturelles sont beaucoup plus favorables dans le piémont que sur le plateau, nous avons - par une approche interdisciplinaire - effectué une analyse et une évaluation de ces facteurs. Des méthodes de la télédétection, de la pédologie, de la botanique et de la géographie agraire ont été employées.
This paper, which is based on field research in Doron Baga and Maiduguri, attempts to describe and analyse the main determinants of the fish trade in North-east Nigeria with Doron Baga as the main focus. Fish is a significant source of income and a principal trade commodity, bringing together the remote fishing community of North-east Nigeria with the major urban centres of the Southern part of the country. In order to get an insight into the workings of the fish trade, indepth interviews were conducted with fatoma (or dealers), traders and transporters in Doron Baga and Maiduguri. In addition, the authors utilised documentary sources to supplement the data collected from the field. For instance, a number of postgraduate dissertations, archival accounts as well as journal articles and books were consulted. After giving a brief introduction of the development of the long distance trade in fish, the paper discusses the role of the fatoma, means of transportation, value and volume of the trade. The study focuses on the period 1997-1999, during which substantial part of the data used were collected.
La coupure que l'on constate dans les forêts denses africaines au niveau du Togo et du Bénin soulève de nombreuses questions sur les rapports forêt/savane au cours des derniers millénaires. Le projet Dahomey Gap vise à y répondre, par une approche pluridisciplinaire intégrant botanique et histoire de la végétation dans le Sud-Bénin et le Sud-Ouest du Nigéria. A partir de travaux déjà avancés sur la végétation du Bénin et des premières prospections palynologiques, quelques aspects du projet sont exposés ici: tels la caractérisation des différentes formations forestières du Bénin, les premiers résultats sur l'histoire holocène de la végétation du Sud-Bénin (mangroves, forêts, savanes) enregistrée depuis près de 7000 ans dans les lagunes.
Le SIG-BF est destiné comme outil pour la visualisation et l’analyse des informations spatiales pour les scientifiques du «SFB 268 – Histoire des cultures et des langues dans l’espace naturel de la Savane Africaine» à l‘Institut Géographie Physique de la Johann Wolfgang Goethe-Universität à Frankfurt am Main et leurs collèges de l’Université de Ouagadougou. En outre, les données peuvent être utilisées par d'autres dans un but scientifique. La copie et la diffusion des données sont permises si la source est clairement mentionnée. L’usage professionnel et le traitement des données du SIG-BF dans un but commercial, soit sous forme imprimée ou sous forme digitale, nécessite la permission écrite de l’Institut Géographie Physique de l’Université Francfort. Les données spatiales qui sont assorties dans le BF-SIG sont basées sur plusieurs sources. En général, il y sont groupées des informations de l’environnement naturel et anthropique à l’échelle nationale de Burkina Faso. En majorité ce sont les données des cartes topographiques et thématiques du pays et quelques données statistiques. La connaissance des paramètres (p. ex. échelle, age, projection) des sources des données est une condition importante pour l'évaluation du degrée d'exactitude des résultats des analyses SIG. Quant à ca, quelques notes importantes sont démontrées dans la 2ième chapitre de ce texte. Les sources indiquées dans la table de matières (3ième chapitre) sous la forme des ‘numéro de la source’ sont précisées dans la 4ième chapitre.
Au nord du Burkina Faso aucune autre époque culturelle, à l'exception des temps modernes, n'a laissé autant de traces sur une aussi grande surface que l’Age de Fer. L'étude de cette période joue alors un rôle important dans la reconstruction de l'histoire culturelle du Sahel. D’après les dates obtenues dans nos fouilles différentes, l’Age de Fer s'étend de la fin du premier millénaire BC jusqu'au milieu du 14e siècle AD. Les recherches du projet multidisciplinaire G4 du SFB 268 visaient les questions suivantes: Quelle est l’apparence physique des collines d’occupation et quelle est leur répartition dans la région ? En quoi consiste la culture matérielle trouvée sur les sites et qu’est-ce qu’elle permet de dire sur la vie quotidienne? Comment l’interaction entre l'homme et l'environnement se présentaitelle à l’époque et quelles étaient les ressources naturelles exploitées? Quelle population occupait les buttes, et quels indices l’étude de l’histoire du peuplement peut fournir comme causes de leur abandon final? Le vaste champs d’études ouvert par ces questions impose une approche multidisciplinaire. Les résultats qui seront présentés cidessous n'ont pu être obtenus qu'en coopération de l'archéologie, l'archéobotanique, l'archéozoologie, l'histoire et la géographie.
En se concentrant sur le thème „Migration rurale et gestion des ressources naturelles“, cette section du symposium à tiré l’attention sur un aspect très important concernant le changement de l’espace naturel et culturel dans l’air rural de Burkina Faso. A partir de cas régionaux différents au Burkina Faso, les études pluridisciplinaires se concentrent sur des aspects centraux du complexe migratoire: • les types d’appropriation de terre • l’impact de la coexistence des droits fonciers traditionnels et modernes • la dégradation des ressources naturelles
The paper presents two case studies from Nigeria and Burkina Faso, that differ in many respects, but show also some significant similarities. In both cases, previously existing claims on land were not recognised by the national authorities who implemented development projects. But as a contrast, in the Nigerian case people had to move out of the territories that were now claimed by the state, whereas in the Burkina case people were brought into an area that was declared state property. As a result in both cases, this had specific implications for the inter-ethnic relations in the respective regions. In Nigeria, Kanuri farmers moved to new fertile areas that incidentally emerged parallel to the development efforts of the state.
This paper is concerned with the transition from hunting and gathering to food production in West Africa, based on evidence from the Sahel Zone of Burkina Faso compiled by field research during the last years. Our study intends to enhance the knowledge about the West African versions of this transition, traditionally seen as one of the most fundamental changes in human prehistory. Embedded in an interregional program the Sahel Zone of Burkina Faso has proved to be one of its most unexpected examples.
The conflict I refer to happened at the beginning of the 1998 farming season when the distribution of land started. The seasonal migrants went into the village area were they had been farming since many years, they gave their contributions and payments to the respective officials and started to prepare the land. Shortly after they had started to plant the beans – the main cash crop beside fishing – they were harassed by armed people and had to leave the area. Only several weeks later they were able to go back to their prepared fields and proceeded with their farming business. The question I want to concentrate on is related to the topic of the ethnological sub-project – “Community building in newly founded settlements in the Lake Chad area” – and can be specified as “What do conflicts tell us about the community and people involved?”
One of the powerful conventional images of pre-colonial Africa is that of a continent of more or less immobile ethnic groups, living since time immemorial on their ancestral lands, steeped in their traditional cultures. In this image, Africa appears like a mosaic, with clearcut ethnic boundaries, each sherd representing a different people cum language cum culture cum territory. Since a number of years, however, historians and anthropologists of Africa have insisted that this image is misleading. Most pre-colonial societies were characterised by mobility, overlapping networks, multiple group membership and the contextdependent drawing of boundaries. Communities could be based on neighbourhood, kinship and common loyalties to a king, but this did not absolutely have to include notions of a common origin, a common language or a common culture. Our own research on the West African savannah has also shown the enormous importance of mobility. Among the societies of southern and southwestern Burkina Faso, for instance, which several projects have studied, there is hardly a single village whose history has not been characterised repeatedly by the arrival and settlement of new groups and the departure of others. In some cases, we can even speak of systematic practices of multilocality.
The paper gives a brief history of the Fulçe people who are found all over West and Central Africa. Since no study of a people is complete without mentioning their language, the paper also gives a very brief account of Fulfulde, the language of the Fulçe people. However, the central focus of the paper is the concept of pulaaku, that unique attribute of the Fulçe that serves as an unwritten code of conduct for all ‘true’ Fulçe. Pulaaku is Fulçe’s guiding principle in their dealings with their fellow Fulçe as well as with all other people. Rather than talk about pulaaku in isolation, however, the paper tries to mirror it through Fulfulde proverbs. Coded or loaded messages called wise-sayings or proverbs are widely used in all languages. Fulfulde is particularly rich in this, which is why the paper explores this reservoir of knowledge in trying to portray the rich culture of the Fulçe people. The corpus of proverbs from which the selected proverbs come, was compiled in and around Gombe with the help of Mallam Bappayo Bappa Yerima Djibril. Since the Fulçe are easily the most dispersed people in Africa, no single study can do real justice to all of them. This is why this study narrows its scope to cover just the Fulçe of Gombe area of the northeastern of Nigeria.
Le rôle de l’action anthropique dans la dégradation des ressources naturelles à Niaogho-Béguédo
(2000)
La détérioration des conditions climatiques dans les pays du Sahel depuis plus de quatre décennies a entraîné la fragilisation de leurs écosystèmes et accéléré la dégradation des ressources naturelles dont les effets se répercutent durement sur les conditions de vie des populations. Mais si le facteur climatique est unanimement mis en cause, il ne faut cependant pas occulter la dimension humaine de la dynamique environnementale. En effet, les représentations de l’espace et la perception que les populations ont de leur environnement, les systèmes de production, le rôle des acteurs sociaux dans la gestion des ressources naturelles sont des facteurs qui déterminent également leur évolution. Au Burkina Faso, la dégradation des ressources naturelles a pris des proportions inquiétantes dans certaines régions. La persistance de la sécheresse a accéléré la dégradation des ressources en eaux, sols et végétation, avec une ampleur particulière dans certaines zones agro-climatiques. La présente étude est la synthèse d’une série de recherches effectuées à Niagho-Béguédo sur les déterminants anthropiques de la dynamique environnementale. Elle met en exergue les interactions entre les systèmes de production traditionnels, la gestion des ressources naturelles et leur conservation durable à travers les aspects suivants: • les facteurs explicatifs des transformations du milieu. • La logique paysanne des changements environnementaux et les réponses face à ces changements. • Les attitudes des populations à l’égard des actions entreprises par l’état pour la sauvegarde de l’environnement.
The Nigerian agricultural sector deserves to be studied not less for the contribution of such knowledge to our understanding of the past, and present, but more for the usefulness of such knowledge in shaping the sector. The role that agriculture plays in Nigeria’s national economy since her independence may be determined by considering first, the changing structure of the national economy. As the national economy changes, also the role of agriculture. The observed structure at successive periods thus reveals the contribution that agriculture makes to the national economy. A total picture could also be presented through an examination of the contribution of agriculture to the gross domestic product GDP, over the years. It is also possible to add to the above presentation, the annual production of each agricultural crop over the period, or the productivity of the individual farmer as the years pass by. No doubt, the role of agriculture shall not remain static, for as deliberate efforts are made to develop the economy, the agricultural sector is also affected, although several endogenous factors also influence development within the sector. An emperical approach to the understanding of what is happening within the sector is to be prefered and such is documented in small scale studies conducted already by such scolars as FRICKE (1965), TIFFEN (1976) and MALCHAU (1999a+b).
On doit se demander si la richesse évidente des morts de Kissi n’était pas le résultat visible d’un commerce d’or. Malheureusement, à Kissi comme ailleurs, nous ne sommes pas en mesure de donner une réponse positive à partir des seules données archéologiques. Mais si l’on admet que les Arabes au Maghreb ont déjà commencé pendant la conquête à frapper des pièces en or dont le matériel venait du sud, on n’échappe que difficilement à la conclusion qu’ils le tiraient d’une structure des relations commerciales existantes. Ces relations peuvent déjà dater de l’époque du 3e/ 4e AD, mais sont assez sûres pour l’époque byzantine, notamment pour le temps sous regard dans cette communication, le 6e et 7e siècle de notre ère.
Depuis l’indépendance du Burkina Faso et une nouvelle fois après la révolution, plusieurs ébauches pour réformer les lois nationales sur la terre ont échoué (pour passer du droit foncier coutumier à une tenure individuelle et codifiée). Même dans les environs de la boucle du Mouhoun, notre zone d’étude, comme dans d’autres régions rurales du Burkina Faso, des réformes n’ont pu prendre pied. Face à l’échec des tentatives de gestion étatique du foncier, une meilleure compréhension des systèmes fonciers coutumiers est nécessaire. A l’aide d’exemples historiques et des conflits fonciers récents tirés de l’histoire du peuplement régional, la logique et les mécanismes de régulation politiques et sociaux de distribution des terres sont documentés et analysés dans cet article.
The search for persistent elements in nature and culture, which comprises language as a constitutive part, is a prerequisite for the definition of any change which is the aim of our common project. When analysing the process of transformation by a number of disciplines we expect to discover significant features of this alteration and the forces dominating it. The current highly complex present linguistic situation in the western and south-western fringe of the Chad Basin will be reconstructed from the historical migrations undertaken by the various linguistic groups from Lake Chad (mainly Chadic languages) to their present settlements. The six authors, the linguists Dr. Dimitr Ibriszimov, Dr. Doris Löhr, Christopher Mtaku, the ethno-musicologist Dr. Raimund Vogels, and the historian Ibrahim Maina Waziri integrated the results of their studies into one paper towards a systemic approach by tracing back the common roots of the languages, the customs and the music of those peoples and give an outline of their tradition concerning their movements. A basic dual model of migration will be put forward.
Summary and evaluation
(2000)
The geographical analysis of the Savannah Zones of north-eastern Nigeria revealed a basic insight on the differentiated development at the meso-regional level: The northern districts had a much lower population increase than the average. It was already arid land before the dramatic reduction of precipitation since the late 1960s. The quality of the soil for farming is rather poor despite specific minerals which give grass during the very short growing season a higher nutritional value than further south. Through studies at the local level, it became evident that on one side this is an area of out-migration of the local population but on the other side we have to register the influx of migrants from the even more dryer northern districts including Niger Republic. The rate of urbanisation in Nigeria increased rapidly from 15 to 36 %. Northern capitals like Kano and Maiduguri multiplied their number of inhabitants seven times but were overtaken by Gombe’s growth. In any case they are centres of social and cultural change as the preliminary findings of H. BALZEREK concerning the boom-town Gombe revealed. But social tensions seem to be inevitable as religious movements not only in big towns like Kano but even in Gombe were already analysed by WATTS (1993, 61). The bearer/ carriers of this movement are landless people who did not migrate to new land in the country side, they are hoping for new jobs in an urban environment. The social structure has changed since the time of the old Hausa towns, but their reliance on surplus of labour force appears to have continued.
La langue mandingue est un vaste continuum linguistique recouvrant une zone de l'Afrique Occidentale qui s’étend de l’embouchure de la Gambie à l’Ouest à la frontière occidentale du Ghana à l’Est. Si actuellement on dispose de nombreux travaux sur le bambara, le dioula et le mandinka qui ont permis de mieux connaître le mandingue, il n’en est pas de même en ce qui concerne cette autre variété du mandingue: le marka du Burkina Faso pour lequel des études linguistiques sont pour l’instant rarissimes. L’essentiel des travaux qui lui sont consacrés sont présentés dans la bibliographie. Notre objectif ici est de mettre en évidence quelques traits spécifiques au marka par rapport à d’autres dialectes mandingues sur le plan phonique, tonologique et grammatical. Sur le plan grammatical nous présenterons quelques faits qui rapprochent le marka et le mandinkan de Gambie. Mais avant d’y arriver nous allons procéder à une présentation du marka.
Dans les sociétés peules, des migrations de toutes dimensions jouent traditionnellement un rôle très important. Elles sont le résultat d’un processus complexe de prise de décision. Notre contribution vise à fournir des informations sur les motifs qui influencent ces décisions, et à partir de quels concepts ces motifs sont générés. Un élément central dans ce processus est l’environnement. S’il y a quelque peu un environnement ou une culture peule homogène, il n’y a cependant pas de conception peule de l’environnement. Leur conception est modifiée lors de chaque intégration des Peuls dans un nouvel environnement. Migrer signifie se rendre dans un nouvel environnement, où les concepts existants doivent par conséquent être adaptés aux nouvelles conditions. Par la suite, nous allons montrer à l’exemple des Peuls agropastoraux de différents milieux naturels et sociaux du Burkina Faso, Bénin et Nigeria dans quelle mesure les connaissances de l’environnement peuvent influencer les décisions migratoires. A l’exemple de la végétation, on examinera à travers quels concepts cet environnement, plus précisément l’environnement physique, est classifié et évalué. Finalement il sera présenté comment les migrations influencent les concepts environnementaux et comment ceux-là se reflètent dans la langue.
Pendants les années 1997 et 1998, un groupe des chercheurs de SFB 268 a effectué, dans la région de l’Atakora, des recherches botaniques, ethnologiques et géographiques concernant l’histoire du peuplement. Les travaux étaient concentrés sur la partie ouest de la région, c’est-à-dire le triangle Boukombé, Natitingou, Toucountouna. En résultat, il est possible aujourd’hui de faire une chronologie relative à l’histoire du peuplement dans cette région. En contraire, il manque toujours une chronologie absolue, pour cela il faut encore des recherches approfondies. Pourtant nous allons proposer, dans le cours de cette contribution, des hypothèses montrant le cadre, dans lequel une périodisation peut être possible.
Dans la géographie linguistique et culturelle de l’Afrique de l’Ouest le monde mandé est situé dans la partie Ouest du continent avec son point capital au cours supérieur du Niger. Au Burkina Faso, les groupes mandés ne sont qu’une petite minorité. Vu de tous ces deux coté, le Mandé au Burkina Faso semble donc être un sujet marginal: avec le Burkina se trouvant au bord du monde mandé et avec les groupes mandés étant une minorité dans les sociétés burkinabé. Donc, pourquoi est-ce que nous avons quand même posé les groupes mandés du Burkina Faso au milieu d’un projet pluridisciplinaire et pourquoi est-ce que nous tendons à présenter ici nos élaborations sur ces groupes?
Les Bisa et les Samo, séparés d’une distance de 300 kms (distance en ligne droite), ne sont pas seulement liés par leur appartenance au monde mandingue, plus une forte parenté de leurs langues, mais aussi par des ressemblances de leurs structures politiques. Tous les deux ethnies appartiennent ni aux groupes étatiques, ni aux groupes segmentaires, mais elles font partie d’un groupe intermédiaire: elles ont, comme caractéristique, une chefferie traditionnelle avec des tendances à une hiérarchisation et à une existence de cantons précoloniaux. En plus, ces deux groupes ont en commun qu’il y a des variations du système politique dans la région qu’ils habitent. Dans la première partie de cet article il est envisagé de faire une esquisse des systèmes politiques dites « traditionnels » des Bisa et des Samo sous l’égard des influences externes: précoloniales, surtout par les Mosi et des Marka, coloniales et postcoloniales. La deuxième partie sera consacrée aux processus actuels et aux perspectives d’avenir: les deux régions sont, présentement, concernées par des immigrations et interventions massives, causées par des actions d’Etat. Ces développements qui peuvent être observés dans la région samo depuis 30 ans, sont, dans la région bisa, seulement à leur début. Cela nous permet de faire une analyse pour la région samo au Sourou et une tentative à donner une perspective pour la région des Bisa.
The investigations carried out within the project in NE-Nigeria since 1989 have been focussing on the late Pleistocene and Holocene landscape development of the south eastern Chad basin. Areas of interest include palaeodune fields, clay plains and former beach ridge systems of Lake Chad. Transgressions and regressions of Lake Chad played an important role in the younger landscape history of NE-Nigeria and have also caused great environmental changes. The term „Megachad“ is well known and describes an enormous lake with an extension comparable with the Caspian Sea of today. The term „Microchad“ stands for the other recent extreme in terms of the lake dimensions varying during the times. Environmental changes in the surroundings of Lake Chad are closely connected with transgressions and regressions of the lake. These lake level changes can be climatically induced as well as non-climatically, due to human impact. Nearly all land units have more or less been influenced by the lake, spatially as well as temporally. It is important, though, to notice the scales of the changes. Some changes took place in a millennial scale, some in the scales of centuries or decades, and at least – as can be observed every year – in a seasonal scale.
En général, les recherches sur l’histoire du peuplement en Afrique occidentale sont basées sur des traditions orales et les différents archives. Mais les recherches archéobotaniques montrent que la végétation peut également fournir des informations précieuses. Se servir de la végétation actuelle pour mieux comprendre l’histoire du peuplement d’une région est une nouvelle approche non-narrative. Le sujet de cette présentation sont les populations d'arbres utiles sur des terrains soit actuellement, soit récemment exploités: les parcs agraires ou agroforestiers.
Les fouilles archéologiques de Gandefabou effectuées courant Novembre - Décembre 1996 constituent une grande première expérience du Laboratoire d’Archéologie de l’Université de Ouagadougou dans le Sahel burkinabè. Elles ont été exécutées grâce à une subvention financière de l’Ambassade Royale des Pays-Bas à Ouagadougou et au soutien logistique du Programme Sahel Burkinabè - Pays-Bas (PSB/PB) basé à Gorom-Gorom, capitale de la province de l’Oudalan. Ces travaux au double objectif scientifique et touristique s’insèrent dans une politique locale de développement économique avec le maintien in situ et la protection de certains vestiges pour en faire un musée de site.
Les ferrières sont par définition les amas des déchets de la réduction du fer. De par son origine elles constituent des lithosols qui ont beaucoup évolué dans l’espace et dans le temps. A notre connaissance très peu d’études se sont penchées sur cette végétation qui couvre actuellement les sites de réduction du fer. L’inventaire floristique de plusieurs sites en zone soudanienne montre la fréquence de certaines espèces sur les ferrières. L’étude de la chorologie de toutes les espèces confondues ligneuses et herbacées, montrent que la plupart sont constituées par des espèces zoochores et quelques espèces anémochores. Elles sont disséminées principalement par les animaux d’élevage, par les oiseaux. Cette communication synthétise les données des différentes prospections et les premiers résultats de nos observations et analyses. Elle a deux objectifs : de montrer l’importance des activités anthropiques dans la formation du paysage végétal d’une part, et d’autre part de mettre en évidence le processus de colonisation des sols nus et des ferrières en zone soudanienne.
Cette communication s’est voulu un essai d’analyse toponymique pas forcément destinée à des linguistes. Elle indique tout de même la nécessité de recourir à la linguistique dans le cas où plusieurs versions étiologiques sont soumises à propos d’un toponyme donné. Que le résultat de l’analyse linguistique aboutisse au caractère plausible ou non plausible de l’étiologie, ce volet est complété par le recours à d’autres domaines de connaissances. C’est cette association qui permet de parler d’analyse toponymique. Même si les résultats obtenus ne sont pas forcément définitifs, ils permettent au moins d’éviter des choix arbitraires. Dans le cas de sia par example, la voie est ouverte vers une autre direction où il faudra refaire une autre analyse complète.
Numerous ecologists postulate that West African savannas are mostly the result of degradation of formerly closed forests. This hypothesis can only be tested by palaeoecological investigations. The palynological results summarised in this paper document the history of the Sudanian and Sahelian savanna of NE-Nigeria during the last 11.500 years (uncal. BP). Both sites investigated provide evidence for the persistence of savanna throughout the entire Holocene. Patches of closed dry forest may have occurred, but never completely displaced the savanna vegetation. Humid conditions during the early and mid Holocene (from 10.000 BP onwards) caused a rapid spread of Guinean and Sudanian taxa into the northern vegetation zones. A slow return to drier climatic conditions between ca. 6800 BP and ca. 5500 BP can be recorded at both sites. Finally, between 3800 BP and 3300 BP a strong aridification resulted in the establishment of the modern vegetation zones. In both the Sahelian and Sudanian zone the vegetational changes appear to have been primarily controlled by climatic changes, whereas the effects of human activities remain palynologically silent even for the late Holocene.
L’histoire du peuplement demeure au Burkina Faso un sujet de préoccupation pour les historiens. Les mouvements migratoires et la mise en place des différents groupes ethniques restent très peu précis même pour les populations les mieux connues (Moose, Peul, Gulmanceba). Les limites des données historiques conduisent à l’utilisation de légendes pour expliquer les origines des formations sociales. La légende de la princesse Yennega fonde l’histoire des Moose; celle de Diaba Lompo, l’ancêtre eponyme descendu du ciel avec son cheval à Lompotangou constitue la base des dynasties du pays gulmance selon encore la légende. La séparation entre les Sana et leurs cousins Bisana serait intervenue pour une tête de chien. L’histoire du peuplement des populations à organisation lignagère comme le groupe dagara est encore plus difficile à établir. Il faut en effet, collecter les données sur les mouvements migratoires de chaque lignage pour espérer cerner les origines des familles respectives.
The study investigates elements influencing agricultural development in villages of the hinterland of Gombe, Gombe State, Nigeria. It aims to discover changes in socio-economic and socio-cultural interactions that exist among household, region, nation and world market. Of special interests are rural households as well as wholesale markets where dynamic processes in the structure of agricultural enterprises and the individual reasons of innovations are recognisable. The final objective of the study is to analyse the agricultural sector in the investigated villages in time and space, by typifying rural households, there strategies of action in relation to different factors: for example, farmsize, cultivation techniques and marketing of agriculture products. The study is also interested in operational profits and costs of farms, income of households as well as expenditures, etc. Because of the fact that statistical work is still going on, it is only possible to present a small portion of the results. Namely, the change in cultivation and marketing of farm products with special emphasis on cash crops during the last 30 years.
Traditional land rights in Dagara and Sisala societies in Burkina Faso and Ghana which were stateless in pre-colonial times are closely connected with the concept of earth-shrine parishes under the protection of a local land god and ideally under the control of the “first-comers” to the area. The earth priests perform regular sacrifices at the shrine and allocate land to later immigrants as well as the right to build houses and to bury their dead, often in exchange for gifts. The international border between Ghana and Burkina Faso, which was drawn up in 1898 and runs along the 11th parallel, often cuts across earth-shrine parishes. Particularly since the border demarcation exercise in the 1970s, the spatial separation of the Sisala earth priests on one side of the border from the Dagara immigrants on the other side has given rise to intricate conflicts over land rights. The paper will present the history of one such conflict and look at the various landrelated discourses – traditionalist, nationalist, and Christian – which the adversaries put forward in order to substantiate their claims.
Der Zugang des Frankfurter Afrikaforschers Leo Frobenius zu Afrika war die Expedition. In insgesamt zwölf »Deutschen Inner-Afrika Expeditionen «, die teilweise vom exilierten Kaiser Wilhelm II. finanziert wurden, bereiste und erforschte er weite Gebiete des Kontinents.