Produktive Fehler, konstruktive Missverständnisse = Erreurs productives, malentendus constructifs (Colloquium Helveticum ; 46.2017)
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EINKANTER, un des derniers poèmes de Paul Celan, se penche sur Rembrandt et traduit sensiblement non seulement les traits visibles, mais également les effets et la signification de sa remarquable peinture. Les stratégies rhétoriques et poétiques de son poème répondent aux exigeances du genre de l'Ekphrasis, mais elles poursuivent en même temps le développement de sa poétique. Selon Celan, le but suprême de la poésie est de rendre possible le mystère d'une recontre avec autrui. En parlant simultanément de l'oeuvre du peintre et du poème lui-même, EINKANTER est la réalisation parfaite de cette rencontre, c'est-à-dire entre la peinture de Rembrandt et la poésie de Celan. L'article est une lecture précise du poème qui révèle les différentes procédures linguistiques de l'Ekphrasis et les conditions dans lesquelles le mystère de cette rencontre se produit.
Am 6. Juli 1916 notierte Ludwig Wittgenstein in seinem Tagebuch: "Und insofern hat wohl auch Dostojewskij recht, wenn er sagt, dass der, welcher glücklich ist, den Zweck des Daseins erfüllt." Diese Aussage ist eingebettet in Überlegungen zur Beziehung von Ethik und Ästhetik in seinem Tagebuch, die später in den 'Tractatus logicophilosophicus' einfliessen (ab Satz 6.42). Die Figur Dostojewskijs, die am explizitesten solche Sätze aussprach, wie den oben zitierten, ist der Starez Sosima aus den 'Brüdern Karamasow'. Wittgenstein hat diesen Roman so oft gelesen, dass er ihn nahezu auswendig konnte, insbesondere die Reden des Starez Sosima. Obwohl Wittgenstein darauf bestand, dass Ethik "unaussprechbar" ist, deutet er an, dass Literatur das gute Leben "zeigen" kann. Somit überschreitet er die Grenzen der frühen analytischen Philosophie, die sich an mathematischen Wissenschaften orientierte und sich möglichst von der Kunst abzugrenzen suchte.
Robert Walser's text "The Walk" enacts a narrative that is genuinely describable as one 'on the border' to non-narrativity. This paper takes a look at how "The Walk" uses indicators of narrativity / narrativeness in order to subvert them, especially by dissolving narrative times. This leads to narrative performativity. Its narrative techniques are mirrored in the very Walserian self-description of eating a meal. In the central episode of the "The Walk" the protagonist eats "pieces" (German "Stücke"), what in Walser's terminology means both sweets and narratives ("Prosastückli"). This leads to a circle of intertextuality, in which the writer reads his own text and re-writes it at the same time. Nonetheless, "The Walk" is not a pure manifestation of self-reflexivity because its non-systematic narration is undeniable. Walser's "The Walk" formulates and follows a poetics of "narrating-as-writing" which highlights both performativity and materiality of the act of narration.
Through the influence of postcolonial studies one tried to cross borders by alleviating all kind of differences such as the experience of strangeness. However, these differences still exist as we can come to know in everyday life. Andrea Leskovec insists on this experience of strangeness as basis for her "Alternativer hermeneutischer Ansatz für eine interkulturell ausgerichtete Literaturwissenschaft" (2009, 2011) based on the ideas of Bernhard Waldenfels. This approach combined with Lösch' and Breinig' theory of transdifference permits a well-founded literary analysis in consideration of current experiences. The exemplary analysis of "Nur Gute kommt ins Himmel" by D. Rajčić provides a first insight into the range of this approach. This includes the terminology for describing phenomena of strangeness in literary textes such as the appropriateness of this approach considering the plurality and diversity of (literary) reality.
Some errors are simply annoying, others are productive. Errors are productive when they function as triggers for processes that let the mistake appear as a chance to discover new perspectives or approaches to a solution. Productive errors suggest that the criteria for judging what seems right or wrong themselves should and have to be understood as mutable, since cultural processes of development cannot be thought in any other way. The article investigates what the productivity of errors can imply in the field of literature. Both literary examples discussed (Benjamin, Guggenmos) make recourse to the idea of a childhood of language: What might appear as an error to adults can indicate the beginning of a productive, linguistically sensitive engagement with the world for children (or for adults who can carry their minds back to that condition).
Cet article examine le rôle souvent occulté et pourtant essentiel de la traduction comme source d'innovation et de créativité dans l'histoire littéraire et la théorie. Il s'appuie sur plusieurs exemples allant du fameux épisode de la création d'Ève à partir de la "côte d'Adam" dans la Bible de Jérôme, basée sur la traduction fautive du mot hébreu "qaran" en latin et reflétant le biais patriarcal de Jérôme, à la traduction, tronquée du Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir (1946) par le zoologiste retraité Howard M. Parshley qui allait néanmoins inspirer des études marquantes de la seconde vague féministe américaine telles que "The Feminine Mystique" (1963) de Betty Friedan et "Sexual Politics" (1970) de Kate Millett. L'exemple le plus développé retrace l'interaction productive de la traduction et de la réécriture dans la fiction d'Angela Carter, de "The Fairy Tales of Charles Perrault" (1977) jusqu'à ses célèbres "stories about fairy stories" recueillies dans "The Bloody Chamber and Other Stories" (1979) et "American Ghosts and Old World Wonders" (1992). Je propose de lire les variations de Carter sur "Aschenputtel" dans "Ashputtle or The Mother's Ghost" comme un correctif à sa traduction de la morale de "Cendrillon ou la Petite Pantoufle de Verre" de Perrault. La poétique traductive (translational poetics) de Carter démontre ainsi l'impact crucial de la traduction – y compris des erreurs – sur la démarche de l'écrivain, qui associe la (re)lecture créative inhérente à l'activité de traduction au travail de (ré)écriture jusqu'à en faire la matrice à partir de laquelle elle a élaboré son oeuvre singulière.
Des critiques et écrivains de nouvelles ont défendu l'idée que la brieveté et un unique moment de clarté sont les éléments essentiels du format court typique de la nouvelle. Cependant, la nouvelle postcoloniale est plurielle, polyphonique et versatile, et elle a tendance à s'appuyer sur le désaccord culturel, social, et linguistique. Ce chapitre examine la traduction et l'échec de celle-ci dans l'oeuvre de deux nouvellistes prolifiques qui viennent des deux différentes traditions postcoloniales : Nadine Gordimer et Anita Desai. La prémisse de mon argument est que les nouvelles de ces écrivains ont pour la plupart lieu dans des espaces périphériques, par exemple des villages et des avant-postes. Elles dramatisent une forme de processus postcolonial de désengagement des centres de pouvoir en explorant et en remettant en question des hiérarchies discursives. Cette renégociation implique la présence de perspectives multiples et de subjectivités plurielles, de même qu'elle insiste sur des traductions problématiques et des malentendus surgissant en leur sein. Par l'étude de textes de Gordimer et Desai, ce chapitre considère plusieurs formes de malentendus – fausses représentations, mécompréhension, traductions erronées et obstructions linguistiques – qui ses présentent dans deux nouvelles. Il ressort de cette analyse que les malentendus sont susceptibles de devenir les instruments de l'expression d'une résistance dans les sites hégémoniques de la langue et du pouvoir.