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Plus de la moitié des Européens de l’U.E. parlent une langue romane comme langue maternelle. Parmi les autres Européens, l’apprentissage de langues romanes comme langue étrangère est très fréquent, il n’est dépassé que par l’anglais: Une «Romanophonie» pourrait s’appuyer donc sur une base large, tandis que ses valeurs intercompréhensives ne sont pas encore suffisamment mises à la disposition d’un publique européen. Au contraire: les nations créent de plus en plus des barrières entre les langues romanes en institutionnalisant les différences et non pas ce qu’elles ont en commun. En Allemagne où l’on trouve encore la philologie romane (Romanische Philologie) comme unité d’études on peut observer en même temps une tendance vers une spécialisation en études unilingues (Einzelphilologien). Un tel séparatisme linguistique à l’intérieur d’une seule famille renonce aux avantages intercommunicatifs et intercompréhensifs offerts par les langues romanes. Le phénomène de l’intercompréhension est largement connu, pas seulement parmi les romanistes. C’est le résultat d’une tradition de l’écrit et d’un héritage culturel - une partie importante de l’unité intellectuelle du continent européen - qui rend les langues romanes si accessibles. ...