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Personne, à ma connaissance, ne s'est encore intéressé aux rapports que Rainer Maria Rilke a entretenus avec la revue 'Commerce' qui, à la fin de 1924, fut la première à publier quelquesuns de ses poèmes français. Les nombreuses études consacrées à cet auteur ne s'étendent pas sur cette question et par conséquent, les données qui figurent dans les lettres et les notes des textes édités n’ont pas encore été présentées dans un ensemble cohérent. Dans cet article, je me propose de mettre en lumière les rapports entre Rilke et 'Commerce' en me basant sur seize lettres inédites de Rilke à Marguerite Caetani, la mécène de la revue, conservées dans des archives privées, à Rome. Ceci me permettra d'ajouter quelques éléments à l'image existante de la vie et de l'oeuvre de Rilke à Paris, qui, quoique minutieusement documentée, ne cesse de s'affiner. Pour cela, il faut d'abord que je réponde à la question de savoir quelle est la stratégie suivie par 'Commerce' dans ses rapports avec les auteurs et leurs contributions.
Une atmosphère toute de silence et d'éclat, de frisson et de plus haute tension, telle est l'oeuvre de Rainer Maria Rilke. Il n'est pas vain de noter que, dans son expression, elle recourt à une double voix, de préciser le sens d'un écart à l'intérieur d'une oeuvre grande et douloureuse dans sa construction, de montrer la nécessité de ce qui est pour finir mieux qu'un écart ; pour cela, il faut aussi, chemin faisant, embrasser la destinée poétique de Rilke dans sa globalité. Ce qu'il importe alors de considérer, c'est à la fois cette étrangeté et ce paradoxe que sont les poèmes français de Rilke. De temps en temps, à intervalles réguliers, tel ou tel esprit revient sur cette question, tourne autour d'elle, évoquant l'un de ses aspects, parfois plusieurs, sans jamais pouvoir totalement se soustraire à l'énigme qui se déploie dans la modestie d'une apparente récréation. Avec sa rectitude et son sens de la pondération nuancée, Philippe Jaccottet s'est approché mieux que tout autre du foyer de cette question, ce n'en est pas moins resté pour lui comme pour tous une réflexion ouverte et ce n'est pas moi qui mettrai un point final à ce mystère qui ne demande qu'à se prolonger comme tel et doit simplement être aperçu pour briller dans la lumière qui lui est due.
Postface
(2015)
Enfondant l’Académie française en 1635, le cardinal de Richelieu, Premier ministre de Louis XIII, lui avait assigné deux missions : la création d’undictionnaire de langue française etl'élaboration d’une poétique, d’une théorie littéraire analogue à celles qui existaient en Italie. Assurément, il souhaitait soutenir les écrivains français et leur donner une tribune, mais cette initiative n'était cependant pas exempte de considérations politiques. Bien qu'il n'ait pas envisagé la création d’une académie artistique, Richelieu n’excluait guère, de ses préoccupations, l'art : en 1627, il rappela à Paris Simon Vouet, alors à Rome, dans l’idée de développer un art typiquement français, qui serait indépendant des influences italiennes et flamandes. Il estimait qu’un État territorial modernese définissait toutautant par son art et sa littérature que par sa langue. La fondation de l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1648, dans le contexte tourmenté de la Fronde, par le cardinal Mazarin, successeur de Richelieu, assignait à la nouvelle institution des tâches plus complexes quoiqu'assez voisines de celles de l’Académie française. Il s'agissait non seulement de témoigner de la noblesse de la peinture et de la sculpture, mais également de prodiguer aux générations successives une formation leur assurant de réelles qualités artistiques. ...
The erroneous translation of Aristotle's Poetics by the famous Andalusi philosopher Averroes seems to be one the fundamental reasons why an autochthon Arab theater appeared quite late, namely after the Napoleonic campaign of 1798 in Egypt which started an extensive process of acculturation between the Arab countries and the West. Our contribution will explore the first theatrical experience in the Arab world, that of the Lebanese Mārūn Naqqāš (1817-1855): as every initial experiment, his attempt is inevitably voted to errors and misunderstandings. The analysis of errors will allow us to reflect on the new readings and interpretations of Western theatrical heritage made by the first Arabic drama.
Le miroir intermédial : "Sneewittchen" des Grimm et "Blancanieves" de Pablo Berger en comparaison
(2017)
Contemporary studies about film adaptations of literary texts face many obstacles when it comes to compare two different media. They either tend to establish how faithful the film adaptation is to its textual source or they consider the literary text as canonical, which as such cannot be transposed to any other form. This contribution aims to cross the borders of 'adaptation studies' and offers an intermedial comparison between the Grimms' tale 'Sneewittchen', first published in 1812, and 'Blancanieves', a black and white silent movie directed by Pablo Berger and released in 2012. Regarding 'Blancanieves' not only as an adaptation of the Grimms' text(s), but also and above all as a reconfiguration of numerous media forms (film, photography, opera, among others), reveals how the Spanish director differentiates himself from the German tale and creates a new story with renewed meanings which echo the current social, economical and political situation of Spain.
Depuis 2012, le programme doctoral CUS/CRUS (désormais Swissuniversities) de littérature générale et comparée s'efforce d'offrir un lieu et un réseau d'échanges et de pensée aux jeunes chercheurs de la littérature comparée et des différentes langues et littératures étudiées dans les universités suisses. L'orientation de ce programme le place doublement en position de transgression. D'une part, la littérature comparée est par essence une science du dépassement; la comparaison, la mise en réseau et l'éclairage croisé des langues et des littératures vont de pair avec l' "au-delà" d'un sujet préalablement circonscrit; comparer suppose la mesure d'un espace, l'expérience de ses limites et leur franchissement. D'autre part, l'invention d'un cadre réunissant à la fois des doctorants, des chercheurs plus confirmés et des professeurs, où puissent se discuter aussi bien des questions théoriques que les problèmes concrets auxquels la recherche expose les uns et les autres, invitait à ne pas se priver d'un questionnement croisant plusieurs approches. Nous avons donc imaginé un programme ouvert autant aux questions esthétiques et littéraires (les représentations des frontières et de leur transgression, la forme que ces représentations pouvaient adopter) qu'aux sujets engageant une métaréflexion sur les limites de nos outils de recherche et les conditions réelles d'une transdisciplinarité qui serait plus que programmatique (une théorie et une pratique de la transgression des limites).
De la productivité de l'erreur en contexte pédagogique 'kairos', abduction et poétique du cours
(2017)
In this paper we shall examine how error can constitute an occasion of improving the context of learning. Taking error into account, trying to understand and follow the way that led the student to make it, the Professor betters his empathy. Hence, thanks to this mimicry, the Professor enters into the student's process of thinking and the poetics of the course becomes more inclusive. Turning error into "kairos", the course truly becomes a moment of collective individuation.
This article analyzes some cases of lack of understanding as well as of misunderstandings and errors, voluntary or otherwise, which punctuate the sessions of French- Russian Studio, an important place of intellectual and cultural exchanges between Russian émigrés and French intellectuals between the Wars. These errors and misunderstandings turn out to be rather productive ones, leading sometimes to lively discussions. Two notions, humanism and intellectualism, become a real stumbling block to debates: being regularly referred to at the sessions devoted to Gide, Valéry, Proust and Descartes, they are differently interpreted by Russian and French debators. This reflects not only the explicit difficulties in translation of philosophical and cultural notions but also some implicit discrepancies in production of meaning.