Colloquium Helveticum
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Der Begriff der Glokalisierung wurde in den 1980er Jahren in der Ökonomie und dann in der Soziologie eingeführt, um die wechselseitige Verbindung zwischen globalen Steuerungsprozessen und lokalen Produktions- bzw. Distributionsstrukturen zu beschreiben. In seiner weiteren Geschichte diente der Begriff auch dazu, grundsätzliche Kritik an einem Verständnis von Globalisierung zu üben, in welchem die Bezüge zu den lokalen Grundlagen und Auswirkungen ausgeblendet werden. Literatur ist auf ihre Weise in diese Zusammenhänge verstrickt. Aufgrund ihrer Medialität sind literarische Texte immer auf lokale Produktions- und Rezeptionsorte angewiesen. Zugleich aber müssen sie diese Orte verlassen, um eine potentielle Vielzahl an Leser:innen erreichen zu können. Literatur eignet sich deshalb - so die leitende These dieses Bandes - besonders dazu, die mit dem Begriff der Glokalisierung verbundenen Aushandlungsprozesse zwischen lokalen Gegebenheiten und globalen Herausforderungen zu reflektieren.
Le présent volume s'ouvre sur l'article programmatique d'Yvette Sánchez (Saint-Gall), qui se penche ici sur le faux entendu comme forgerie ou tromperie, tel que l’ont pratiqué à tour de rôle Cervantès, Borges et Max Aub en rappelant les liens étroits que le faux entretient avec la notion de fictionalisation. Si la traduction fait depuis plusieurs années l'objet d'une attention accrue de la part des littéraires, Martine Hennard Dutheil de la Rochère (Lausanne) montre dans sa contribution que la poétique traductive d'Angela Carter accorde une place particulièrement riche aux fautes de traduction dans son travail de réécriture des contes de fées de Perrault. Dans une perspective similaire, Angela Daiana Langone (Cagliari) montre que l'émergence du théâtre arabe moderne est jalonnée non seulement de fautes de traduction, mais également d’autres malentendus lorsqu'il s'agit d’adapter les exemples occidentaux, en l'occurrence Molière, à un contexte culturel pour lequel le théâtre est synonyme non seulement de modernité, mais aussi d'émancipation ; un fait que la contribution d'Oliver Kohns (Luxembourg) qui porte sur les enjeux de la modernisation dans la Turquie d'Orhan Pamuk vient illustrer à propos de son célèbre roman Le Musée de l'innocence, qui entretient lui aussi une relation marquée par des malentendus productifs avec la littérature occidentale. Que le contresens n'est pas seulement un moteur de la création, mais aussi un indicateur des aléas auxquels est soumis le savoir dès que l'écriture de création s'en saisit fait l'objet de la contribution de Sophie Jaussi (Fribourg), consacrée à l'écrivain contemporain Philippe Forest. Les malentendus sont en effet susceptibles de devenir les instruments de l'expression d'une résistance à toute forme d'hégémonie, que ce soit de la langue ou du pouvoir : telle est la thèse que défend Vidya Ravi Allemann (Fribourg) à partir d’une lecture croisée de deux nouvellistes postcoloniales, à savoir Nadine Gordimer et Anita Desai. Karl-Werner Modler (Baden) montre dans sa contribution que ce sont souvent des détails d'apparence anodine, comme la pantoufle de verre de la Cendrillon de Perrault qui se mue sous la plume de Balzac en une pantoufle de vair, qui permettent d'observer le travail d'une logique de substitution qui marque le régime de la littérarité. Dans l'article de Dimitri Tokarev (Saint Pétersbourg), ce sont les contacts culturels entre Russes et Français dans les années 1930, en l'occurrence le travail du Studio franco-russe, qui témoignent de la productivité des malentendus lorsqu'il s'agit de réfléchir ensemble sur des notions apparemment aussi universelles que celles d'humanisme ou d'intellectualisme. Le jeu avec des étymologies souvent fantaisistes et parfois même fausses est au centre de la contribution que Stefanie Heine (Zurich) consacre au poète américain Charles Olson et à sa production de projective verse qui est censée capter une langue en action qui crée de nouvelles significations. Que l'erreur peut même constituer un aspect essentiel de toute forme d’apprentissage, dans la mesure où il s'agit de transformer l'erreur en une occasion, pour l'enseignant, d'entrer dans la pensée de l'élève, est la thèse que défend Thomas Vercruysse (Genève) dans son article consacré au kairos en contexte pédagogique. Enfin, le dossier consacré à l'erreur productive se ferme avec la contribution de Sandro Zanetti (Zurich), qui évoque à partir de quelques exemples de Walter Benjamin et de Josef Guggenmos la créativité intrinsèque de l'acte d'entendre, puis de lire, depuis l'enfance jusqu'à l'âge adulte. Dans une seconde section, plus courte, le présent numéro de Colloquium Helveticum accueille, éditées par Sophie Jaussi, des contributions choisies des journées du programme doctoral suisse en littérature générale et comparée, qui ont eu lieu en novembre 2015. Ces contributions, présentées plus en détail en tête de la seconde section, sont dues à Valérie Hantzsche, Lukas Gloor, Joëlle Légeret et Tea Jankovic. La rubrique "Varia" accueille quant à elle un essai de Monika Kasper, consacré à l'un des derniers poèmes de Celan, EINKANTER, qui donne forme à la rencontre entre la peinture de Rembrandt et la poésie de Celan. Enfin, le Colloquium Helveticum accueille Thomas Hunkeler désormais une section consacrée à de nouvelles parutions d'intérêt comparatiste. Cette dernière section, qui est appelée à se développer ces prochaines années, est dirigée par Joëlle Légeret.
Colloquium Helveticum 45 : Poetik und Rhetorik des Barbarischen = Poétique et rhétorique du barbare
(2016)
'Poetik und Rhetorik des Barbarischen' / 'Poétique et rhétorique du barbare' lautete das Thema der Jahrestagung der Schweizerischen Gesellschaft für Allgemeine und Vergleichende Literaturwissenschaft, die im Oktober 2014 an der Universität Genf stattfand. Angeregt worden war diese Themenwahl durch das seit 2013 vom Schweizerischen Nationalfonds geförderte Forschungsprojekt "Barbarism": History of a Fundamental European Concept and Its Literary Manifestations from the 18th Century to the Present. Das eigentliche Motiv für die Wahl des Themas war aber dessen wissenschaftliche, kulturelle und vor allem auch politische Aktualität. Diese wird verständlich, wenn man bedenkt, dass der Begriff des Barbarischen seit seinen Ursprüngen im antiken Griechenland für die Begründung europäischer und 'okzidentaler' Identität von zentraler Bedeutung ist. Als "Barbaren" gelten immer diejenigen, die man aus dem eigenen kulturellen Raum und Selbstverständnis auszugrenzen sucht, indem man sie als grausam, frevlerisch, ungebildet, unmenschlich und unzivilisiert diskriminiert – seien das nun Perser im Gegensatz zu Griechen, Germanen im Gegensatz zu Römern, Heiden (insbesondere Muslime) im Gegensatz zu Christen, zivilisierte Europäer im Gegensatz zu wilden Indigenen oder freie, humane Westmächte im Gegensatz zu 'orientalischen' islamistischen Terrororganisationen. Die semantische Struktur des Barbarenbegriffs und das den Begriff vertretende Lexem bleiben, wie diese Aufzählung verdeutlicht, über Jahrtausende unverändert (auch dann, wenn der Barbar zu einer Sehnsuchtsfigur wird, die Befreiung aus einer beengenden oder dekadenten Zivilisation verspricht); die Referenzobjekte des Begriffs variieren hingegen. Der Begriff des Barbarischen ist also, wie Arno Borst schon Anfang der siebziger Jahre des 20. Jahrhunderts feststellt, seit den griechischen Anfängen der abendländischen Kultur ein "europäisches Schlüsselwort", "das andere Menschen schlagen und verletzen will". An der Geschichte dieses "Schlagworts" lasse sich ablesen, warum "die geschichtliche Vielfalt Europas bis heute soviel Unrast und Leid über die Menschen gebracht hat".