SFB 268
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This paper examines Borno's colonial economy with particular reference to the activity of indigenous traders. Stress is laid on trade within Borno and between the province and other markets in Nigeria and the adjoining colonies of Cameroon, Chad and Niger. An analysis of the involvement of traders, ranging from Kanuri, Hausa, Tubu, Fulani, Shuwa Arabs, Yoruba to Igbo, in items such as livestock, indigenous cloths of Hausaland manufacture (especially turkudi), kolanuts, local salt, natron, dried fish, imported cotton materials and salt is also attempted. Although Maiduguri (or Yerwa), Nguru, Potiskum, Bama, Goniri, Monguno, Geidam, Abadam and Biu were the main market centres in the province during much of the period under review, the activity of traders in Maiduguri is chosen for consideration in the paper. Apart from being the provincial and Shehu's capital, the emphasis on Maiduguri is informed by the town's commercial importance, especially in the overland trade between the rest of Nigeria and the neighbouring colonies of Cameroon, Chad and Niger.
L'homme vivant de la cueillette existe toujours au Burkina Faso. Les espèces que nous allons exposer par la suite ne font pas l'objet d'une culture. La plupart certes sont des espèces protégées lors des défrichements. Elles caractérisent souvent les différents faciès de savane rencontrés à travers le pays. Certaines ont des usages généralisés en temps normal, d'autres le sont en temps de disette ou de soudure. Ces espèces ligneuses sont à usages culinaires par leurs feuilles, leurs graines et leurs exsudats. Leur composition chimique montre un certain équilibre énergétique à la consommation et permet de comprendre la santé de nos paysans malgré ce qu'on laisse entendre sur la pauvreté et la sous-alimentation. Dans le cadre de nos travaux pour une meilleure connaissance des espèces tant sur le plan taxonomique, biologique qu'ethnobotanique, nous avons mené depuis cinq ans une enquête sur les différentes utilisations des espèces ligneuses. Le présent travail concerne particulièrement les espèces ligneuses dont certains organes sont utilisés dans alimentation humaine. Nous nous sommes limités à ne parler que d'une vingtaine d'espèces.
Au Sahel du Burkina Faso, le diagramme pollinique d'Oursi fournit des évidences sur l'apparition de l'agriculture, il y a environ 3000 ans. A partir de ces faits, le but principal des recherches archéologiques dans le cadre du SFB 268 était de trouver et de fouiller des sites qui seraient à même d'apporter des informations sur cette période décisive autour de 3000 ans avant l'actuel. Pour cela, nous avons concentré notre travail sur les provinces du Séno et plus particulièrement de l'Oudalan. Le paysage de cette région est marqué par des dunes qui s'organisent grossièrement en cordons d'orientation nord-est/sud-ouest à travers notre terrain.
La culture Dagara entre la colonisation et le christianisme: quelle "authenticité" aujourd’hui?
(1996)
Au nombre de 500.000 environ les Dagara du Burkina Faso occupent une région relativement importante du sud-ouest du pays. Cette région se trouve encadrée entre le 9°48 et légèrement au-dessus de 11°14 de latitude nord et entre le 2°40 et le 3°12 de longitude ouest. La convention du 14 juin 1898 entre la France et la Grande-Bretagne les a séparés de leurs frères du Nord Ghana (ancienne Gold Coast) d'où ils ont émigré par vagues successives. Ces deux puissances "aux systèmes coloniaux sensiblement différents" ont fait irruption dans la culture et la philosophie de ce peuple de telle sorte qu'il n'est plus tellement possible de lire de façon linéaire et homogène leur histoire; on en vient alors à parler de Dagara du Burkina et de Dagara du Ghana. Et si l'on peut admettre toujours aujourd'hui que la partie ghanéenne de ce peuple conserve relativement encore "l'essentiel d'une certaine authenticité culturelle", l'on doit reconnaître que la partie burkinabé par contre a vu ce fonds culturel s'ébranler et se perturber si profondément que la question "quelle authenticité aujourd'hui?" revêt tout d'un désarroi. Parler d'authenticité d'aujourd'hui suppose une authenticité d'hier. Quelle était-elle et pourquoi et comment a-t-elle été si ébranlée?
In the inundation area - the basin of the former larger Lake Chad - a special type of sorghum is grown on the clay soils (firgi). This dry-season guinea corn is also called dwarf sorghum or masakwa. In Kanuri, the dominant language in the region, sorghum is called ngawuli. The dry-season types are called ngawuli firgibe (lit. translated: sorghum of the firgi). During the dry season when the natural vegetation becomes dry and yellow, masakwa fields appear in prominent green covering large areas of the clay plains. The most important natural factor for this specialized dry season cropping is the presence of soils with a high clay content. For a better understanding of masakwa and its related issues, a multidisciplinary sub-project (G1) has been established within the SFB 268 (Joint Research Project: History of Culture and Language in the Natural Environment of the West-African Savannah). This project in which all disciplines participate is entitled: "Natural basis for masakwa cultivation and its meaning for the settlement history of the clay plains (firgi) in the Chad basin".
In Nigeria terrace agriculture can mainly be found in the so called "Middle Belt Economy" as FORDE (1946)1 coined this type which lies between the grain economy of males in the north and tuber cultivation of females in the south. The people - lacking a hierarchically social and territorial organisation - are called acephalous or segmentary societies. From the geographical point of view the Middle Belt is seen as a zone of transition. Because of the variability of the climate (sometimes it is too wet for grains, sometimes too dry for tubers) a strategy of mixed cropping enables the farmers to overcome these hazards. Their strategy can be seen in the frame of the game theory. A low population density and a lack of sufficient accessibility limited the innovation of cash crops at that time. The papers on the Tangale-Waja Region will reveal manifold facets of the culture and agriculture. In a first step we learn by the research of J. Heinrich that the natural environment is - from the genetic point of view - a prerequisite for the establishing of terraces, but it is still today an important provision to the modern farmers in their resettlement areas.
L’Afrique, de par la diversité de ses écosystèmes, de la richesse de ses ressources et de par la confrontation de deux conceptions d’aménagement, l’une africaine l’autre externe, offre à la télédétection satellitaire l’un des meilleurs champs d’application. Cependant, une conscience claire des besoins spécifiques en informations par rapport aux objectifs à atteindre manque. Ceci est dû à l’insuffisance d’une politique de développement cohérent, dont la dimension spatiale n’est rien d’autre que l’aménagement du territoire. Tel est le sens de ce travail qui offre deux études de cas: Compiéna dans le département de Pama, province du Gourma et Leo dans le département de Léo province de la Sissili. L’exploitation des données satellitaires concernant les zones d’étude Compiéna et de Léo s’est faite en l’absence ou insuffisance de certaines données de base nécessaires. Cependant, elle complète ces dernières ou pallie en partie à ces défauts, permettant ainsi une bonne connaissance de la réalité spatiale du terrain. Ceci a conduit à l’objectif recherché, consistant à évaluer les besoins en informations pour l’aménagement de Compiéna et de Léo.
Les Kassena, une ethnie sédentaire appartenant au groupe linguistique des Gurunsi, habitent dans une région au sud du Burkina Faso et au nord du Ghana. Leur économie est basée sur l’autosubsistance à partir de la culture du mil et l’élevage du bétail. Avec une saison des pluies de six mois et une pluviométrie de plus de 900 mm, la région offre des conditions favorables à la culture du mil. Cette région est caractérisée par une forte inégalité en ce qui concerne la dispersion de l’habitat. Certaines régions, comme les alentours de la montagne de Tiébélé qui, selon les récits de la tradition orale, est l’ancien centre des Kassena de l’est, connaissent une importante population allant jusqu’à 100 habitants par km/carré. D’autres régions, notamment la vallée du Nazinon, étaient plus ou moins inhabitées jusqu’à ces dernières années. Ceci est probablement dû aux maladies endémiques comme l’onchocercose. Pour les régions les plus peuplées, nous avons cherché à connaître les techniques spécifiques qui ont permis à la population de s’installer et de s’alimenter. Les Kassena maîtrisent un système de culture permanente sur des champs terrassés exigeant beaucoup d’entretien. Ces champs sont soumis à un contrôle social et religieux. De plus, les Kassena cultivent des champs de brousse qui se trouvent souvent dans la plaine et à grande distance des villages. Ces champs de brousse sont cultivés d’une façon plus extensive. Le présent exposé décrit les techniques de l’agriculture en respect des conditions de l’environnement. L’objectif est de mieux comprendre les stratégies économiques et culturelles des cultivateurs de cette région.
Our paper deals with the problems of migration, culture and language in the wider Benue-Gongola basin. Here are mainly concerned the West-Chadic speaking groups Kwami, Kupto, Kushi and Piya as well as the Jukun who speak a language belonging to the Benue-Congo family. We try to point out the possible reasons for their historical migrations and in particular the consequences of ethnic expansion of the Jukun in the middle Benue region. History shows that contacts of ethnic groups - being peaceful or by force - had always led to mutual influences and changes in culture and language, which finally resulted in cultural fusion of various aspects. Our study, based mainly on oral traditions as well as on linguistic comparisons, focusses especially on the history of the above mentioned Chadic groups, who are considered - according to our hypothesis - to have come in close contact with the Jukun. Subsequently the warlike expansion of the Jukun caused a strong turmoil which led to the scattering of the various ethnic units.
The paper takes recourse to oral tradition and linguistics to ascertain the assertion that the presentday Kanuri and Kanembu speech forms emerged from the same parent language. In determining the parent language, the descriptions of the various components (i.e. clans and ethnic groups) of Kanuri and Kanembu are given as a first basis and the relation of each dialect of Kanuri and Kanembu to the other (i.e. dialect contiguity) is demonstrated as a second basis. Taking into consideration the sociolinguistic background of both Kanuri and Kanembu, the brief history of their divergence, the strong contention of the Borno Ulama and the dialect contiguity of the data presented, the paper concludes that Kanuri and Kanembu are initially one and the same language with ancient classical Kanembu being the parent language.