CompaRe | Allgemeine und Vergleichende Literaturwissenschaft
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Der Begriff der Glokalisierung wurde in den 1980er Jahren in der Ökonomie und dann in der Soziologie eingeführt, um die wechselseitige Verbindung zwischen globalen Steuerungsprozessen und lokalen Produktions- bzw. Distributionsstrukturen zu beschreiben. In seiner weiteren Geschichte diente der Begriff auch dazu, grundsätzliche Kritik an einem Verständnis von Globalisierung zu üben, in welchem die Bezüge zu den lokalen Grundlagen und Auswirkungen ausgeblendet werden. Literatur ist auf ihre Weise in diese Zusammenhänge verstrickt. Aufgrund ihrer Medialität sind literarische Texte immer auf lokale Produktions- und Rezeptionsorte angewiesen. Zugleich aber müssen sie diese Orte verlassen, um eine potentielle Vielzahl an Leser:innen erreichen zu können. Literatur eignet sich deshalb - so die leitende These dieses Bandes - besonders dazu, die mit dem Begriff der Glokalisierung verbundenen Aushandlungsprozesse zwischen lokalen Gegebenheiten und globalen Herausforderungen zu reflektieren.
Roland Robertson utilise le terme "glocalisation" en vue d'une critique systématique et historique de la "globalisation". Afin d'appliquer ses réflexions sur la littérature, il faut tenir compte de la différence fondamentale entre nombres (qui se prêtent facilement à la globalisation) et mots (qui s'y refusent ou demandent une traduction souvent difficile) - et par conséquent entre les disciplines se basant sur les nombres et celles se basant sur les mots. Pour Wilhelm von Humboldt, le problème de la traduction (le traduisible et l'intraduisible, compréhension et non-compréhension simultanées) se pose même dans la communication entre personnes parlant la même langue ou le même dialecte. Cette théorie de la langue s'oppose systématiquement à l'idée d'une langue universelle que beaucoup d'auteurs du 18e siècle et de la Révolution considéraient comme condition préalable du progrès des sciences et de la politique. La comparaison entre les théories linguistiques de Locke et de Rousseau permet d'approfondir et d'élargir cette opposition. L'oeuvre de Rousseau sert d'exemple d'une littérature qui s'ouvre sur le monde entier (en s'adressant aux hommes en général) et qui se voit en même temps forcée de se replier dans des mondes beaucoup plus petits et dans une théorie de la pluralité originaire des langues. Il revient à la Littérature comparée de mettre en doute l'idée d'une "littérature globale" en y opposant le fait de la globalité de la poésie: son existence, en langues et poétiques différentes, dans tous les pays et pour tous les individus, indépendamment de toute propagation globale.
La culture hip-hop hors des États-Unis est un exemple typique de phénomène glocal: répandue à l'échelle mondiale, elle se manifeste de manière locale dans chaque rap écrit ou prononcé dans la langue maternelle d'un·e auteur·e. D'un point de vue global, la culture hip-hop consiste en une multitude de cultures hip-hop locales distinctes. Hors des États-Unis, berceau et point de départ de cette culture, l'on parle alors d'une situation de recontextualisation. Dans ce contexte, le présent article se concentre sur le rappeur belgradois Juice et son évolution: celle-ci part de l'adaptation de la culture hip-hop états-unienne, dont les thèmes et la musique s'orientent fortement au modèle original, pour intégrer ensuite le Južni Vetar, à savoir de folk oriental, genre musical assez mal vu pendant la période yougoslave. Le rappeur se sert d'un concept qui, en Post-Yougoslavie, se voit diamétralement opposé au hip-hop. Cette approche inclusive vis-à-vis du folk se fonde sur une pratique performative essentielle au hip-hop, la 'realness'. Le local ne peut être 'real represented' qu'à travers l'inclusion du (turbo-) folk. Le procédé utilisé par Juice a d'une part lancé un nouveau courant de rap post-yougoslave et, d'autre part, fait avancer son processus de recontextualisation.
Der Begriff der Glokalisierung wurde in den 1980er Jahren in der Ökonomie und dann in der Soziologie eingeführt, um die wechselseitige Verbindung zwischen globalen Steuerungsprozessen und lokalen Produktions- bzw. Distributionsstrukturen zu beschreiben. In seiner weiteren Geschichte diente der Begriff auch dazu, grundsätzliche Kritik an einem Verständnis von Globalisierung zu üben, in welchem die Bezüge zu den lokalen Grundlagen und Auswirkungen ausgeblendet werden. Literatur ist auf ihre Weise in diese Zusammenhänge verstrickt. Aufgrund ihrer Medialität sind literarische Texte immer auf lokale Produktions- und Rezeptionsorte angewiesen. Zugleich aber müssen sie diese Orte verlassen, um eine potentielle Vielzahl an Leser:innen erreichen zu können. Literatur eignet sich deshalb - so die leitende These dieses Bandes - besonders dazu, die mit dem Begriff der Glokalisierung verbundenen Aushandlungsprozesse zwischen lokalen Gegebenheiten und globalen Herausforderungen zu reflektieren.